NOM(S)rosenfeld, deux mains immaculées autour de ton cou. un patronyme qui pèse sur tes épaules et te fait courber le dos. ce nom qui n'a longtemps servi qu'à te faire peur, qu'à faire de toi une enfant solitaire, obsédée par la réussite et qui désormais est un rappel constant de ton échec, comme un monstre qui guette sous ton lit. PRÉNOM(S) une plume dans un ouragan, quelques syllabes qui sonnent comme une poésie amère ; rhae, un héritage sans origines. pippa, simplicité aux sonorités bien anglaises, souvenir d'une tante inconnue, d'un visage fantôme. ÂGE elles filent, elles filent, les années, elles passent trop rapidement, comme un éclair vif qu'on ne voit qu'une fraction de seconde. les vingt-cinq premières bougies de ta vie sont passées à la vitesse de la lumière pour ne devenir que des souvenirs lointains. DATE ET LIEU DE NAISSANCE " la fille de dublin " ils t'appellent. tu viens de loin, tu es comme exotique derrière tes paroles teintées de ton accent irlandais. enfant du printemps, tu es le renouveau du mois de mars et la chance du treize. NATIONALITÉ dans le sang, comme dans l'âme, jeune irlandaise en manque de ses racines natales, qui deviendra américaine par naturalisation dans les mois à venir. STATUT CIVIL maladroitement seule, une incapable des sentiments, handicapée de l'amour. princesse qui ne recherche pas le prince charmant et qui l'attend patiemment en sachant qu'elle le fera fuir. ORIENTATION SEXUELLE un quart de vie entamé et tu n'as toujours pas décidé. indécise, comme toujours. attirée par la chaleur d'un corps humain dans tes nuits sombres où les pages restaient blanches, tu n'as jamais choisi vers quel côté t'orienter.MÉTIER tu cherches le grand frisson dans ton quotidien, ambulancière, la vie entre les mains, une alternative risquée. CLASSE SOCIALE une moyenne aisée, héritage familiale divisé en cinq, les factures sont payés à la fin du mois, tu apprécies le confort de ton appartement en centre-ville. CARACTÈRE moitié humaine, moitié ouragan. un coup de vent, tu files, silencieuse dans la foule, discrète, secrète, telle une ombre cachée derrière tes yeux d'enfants. l'attention te met mal à l'aise, tu préfères regarder qu'être regardée. pourtant, tu n'es pas timide, on ne te remarque simplement pas directement. un rire cristallin pour une enfant condamnée dans le corps d'une adulte, tu aimes le frisson et l'aventure, telle une pirate ou un cow-boy. maladroite, lorsque tes doigts ne guident pas la plume, les mots te manquent, brûlante comme un feu de forêt et acide, tu blesses sans te rendre compte. âme d'artiste, curiosité et créativité débordante et enfantine qui te poussent à imaginer des centaines d'autres alternatives à ta vie avant de t'endormir. impatiente et désinvolte, les règles sont faites pour être brisées autant que tu es faite pour le danger. impulsive, vive comme un serpent qui frappe sa proie sans relâche, venimeuse. derrière ta fausse douceur se cache une fureur incontrôlée, inexprimée que tu exprimes dans ta vengeance, toujours glaciale. indécise, une boussole qui ne pointe jamais le nord comme sens moral, la profondeur des abysses comme pensée, puzzle incomplet. souvent déçue des autres, tu te demandes trop à toi-même et à ton entourage qui peine à atteindre les objectifs que tu fixes. terrifiée par l'échec, comme un gosse tu finis par abandonner avant d'avoir mal. tu aimes les humains, mais de loin, handicapée des sentiments qui ne sait dire " je t'aime " que dans ses écrits. poète, victime de la page blanche, tu préfères oublier ton talent que de voir tes lignes vides te narguer.
PSEUDO meraxes parce que c'est le meilleur dragon de l'histoire des dragons. PRÉNOM léa. ÂGE 19 ans, je commence à me faire vielle. PAYS france, quelque part dans ma grotte. INVENTE/SCENARIO inventé. CRÉDITS tumblr & ressapanda.. DOUBLE COMPTE ? nop, c'est le premier. AVATAR suki waterhouse.
rhae, ils ne te voient pas quand tu passes, ton habituel sourire collé sur les lèvres. ils ne te remarquent jamais dans les rues, toujours pressée. pourtant, il y a beaucoup de choses à dire sur toi, tant de petits détails à remarquer qui te rendent si différente. droguée, droguée aux rêves de gosses, droguée aux habitudes étranges. chat d'intérieur, reine incontestée des soirées solitaires à s'empifrer devant la télévision qui diffuse des disneys, preuve vivante du symdrome de peter pan. toi, la gamine au stylo, celle qui garde toujours son vieux cahier dans son sac même si les pages restent blanches depuis des années. la frileuse qui passe son temps pieds-nus, enroulée dans son plaid rouge, comme un super héro des temps modernes et sa cape. la cuisinière, reine incontestée du surgelé et des repas à commander. la fille modèle qui appelle sa mère toutes les semaines pour toujours finir par lui raccrocher au nez. l'acharnée, mariée à son job, la voisine qui réveille les voisins du dessous quand sa chanson passe à la radio. la collègue qui griffonne des bonhommes pas très réussis entre deux urgences. la professionnelle qui gère les situations de crises mieux que sa liste de courses. la gourmande qui achète trois pains au chocolat la matin en prétendant que c'est pour ses collègues avant de tous les engouffrer quand plus personne ne regarde. la chanteuse, reine du karaoké sur youtube quand elle ne sait plus quoi faire. la curieuse qui passe ses journées libres dans les bibliothèques. la fausse ordonnée qui en réalité cache toutes ses affaires dans un placard quand elle a des invités. la poète qui ne sait s'exprimer qu'à travers son stylo et qui bafouille comme une lycéenne devant un joueur de l'équipe de football quand on lui demande son numéro de téléphone. la maladroite, catastrophe ambulante reconnue. tu es tout ça, avec tes défauts et tes qualités, tes manies et tes conneries, rhae, c'est toi.
COLOR une évidence. malgré la page blanche devant toi, tu restes la gamine enflammée, colorée comme un arc-en-ciel. esprit libre, esprit vagabond, l'artiste qui peint de son stylo un monde différent où les rêves deviennent une réalité. rhae, vivant dans un monde colorié par la main d'une enfant de cinq ans, toi, l'ange envoyé par les enfers. derrière une vie à la réalité douloureuse, derrière un sourire trop bien contrôlé, c'est un monde imaginaire qui s'anime dans tes entrailles. bonne fille des beaux quartiers, celle qui a un million de personnalités à la fois, celle qui vit à travers ses personnages, celle qu'on ne croirait jamais capable de déclencher une tempête avec un sourire. aimée, appréciée pour une façade décorée selon tes envies, rhae, le mystère vivant.
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le déni " c'est impossible " tu murmures, tes yeux vagabondant sur les résultats. oui, impossible. ton sang n'a fait qu'un tour dans tes veines pour finir par te laisser complètement vide. ton souffle se bloque douloureusement dans ta gorge. est-ce un rêve ? un cauchemar pervers destiné à te faire souffrir ? tes doigts se crispent sur le papier. les mots se bousculent dans ta tête. tu as échoué. c'est aussi simple que ça et pourtant, ça sonne si faux. tu relèves doucement tes yeux vers le visage de ta mère, venue en ville spécialement pour entendre les résultats. des années à s'accrocher pour finalement tout perdre. tu te laisses tomber doucement sur le canapé de ton appartement. les larmes ne viennent pas s'échouer sur ton visage, elles sont coincées au fond de ta poitrine, avec tes rêves. " c'est pas grave ma chérie, tu tenteras encore l'année prochaine " la voix de ta mère, comme un soupire, ne suffit pas à te ramener dans le monde réel. t'es juste envolée. les étoiles ne s'alignent plus, le monde ne tourne plus, les mots ne résonnent plus comme une poésie dans ton esprit. c'est juste le néant.
la culpabilité c'est de ta faute. tu n'avais qu'à être meilleure. tu te recroquevilles doucement sur toi-même, perdue dans les draps immaculés de ton lit. les nuits passent mais pas cette impression amère. elle reste, toujours plus agressive, toujours plus virulente. tu es la seule responsable de ton échec. ton talent n'est pas à la hauteur, tu t'es surestimée. le silence de la chambre à coucher berce tes angoisses et ta peine. la feuille reste blanche. tu ne seras plus jamais capable d'écrire, de faire renaître ton monde en couleurs vives. tu te tournes et te retournes dans ton lit, incapable de trouver l'inspiration, incapable de comprendre pourquoi. ton regard atterrit sur les photos de famille sur ton chevet. tu ne sais même pas pourquoi tu les gardes. toi et tes frères et sœurs, c'est toujours compliqué. c'est peut être de ta faute ça aussi, si vous n'êtes pas capables de rester dans la même pièce deux heures d'affilées sans vous cracher vos rancœurs à la figure. t'as usurpé toute l'attention, tout était pour toi et eux, ils n'avaient plus de place pour briller. tu voulais pas, t'as jamais voulu, mais, tes pensées dérivées ne sont jamais suffisantes pour apaiser le monstre de culpabilité qui gronde dans tes veines.
la colère la chaise vole. qui aurait cru que toi, la petite plume pouvait avoir autant de force ? elle s'écrase dans un fracas qui réveillera les voisins. peut importe. t'es possédée, possédée par le vide qui écrase de tout son poids tes organes, possédée par l'encre qui coule sans jamais prendre un sens. les lignes s'écrivent mais ne veulent rien dire. frustrée comme une enfant à qui on refuse une friandise, tu veux hurler tout mécontentement sur tous les toits, l'écrire avec les nuages. ta sœur a appelé hier. elle t'a demandé comment tu allais, toi, t'as crié. c'est tout ce qui tu es capable de faire. " qu'est-ce que ça peut te faire de toute façon gia ? t'as jamais été là " tu lui as rappelé de ta voix de démone, ta voix de furie. elle voulait juste savoir. tu repousses tout le monde, depuis toujours. tu ne sais pas comment t'y prendre avec les humains, c'est trop compliqué, ça te dépasse. alors, tu préfères quand personne ne cherche à savoir. ils ne comprennent pas ta colère, ils ne comprennent pas pourquoi les pages restent blanches, et toi, tu ne comprends pas non plus.
la négociation " qu'est-ce qui vous pousse à vous lancer dans cette nouvelle vie mademoiselle rosenfeld ? " tu te tiens droite comme un i devant l'homme en face de toi. c'est vrai rhae, pourquoi tu changes de vie ? c'est un virage imprévu, improbable. toi qui ne sait tellement pas t'y prendre avec les êtres humains, pourquoi tu te lances là-dedans ? c'est la seule échappatoire que t'as trouvé. tu compenses avec le vide dans tes veines, l'encre invisible de ton stylo. c'est une alternative à ta passion, une façon de renouer avec ce sentiment d'aventure, ce sentiment de danger que les mots te procuraient. tu négocies, négocies avec toi-même, avec la partie de toi qui s'accroche encore à ton talent, qui désormais ne ressemble plus qu'à un mirage. tu compenses, combles les trous avec de l'espoir. ta mère dit que c'est ta façon de faire avec la perte, la perte de ta raison de vivre. ton père, lui, il dit que c'est juste une façon d'oublier, de faire comme si tout allait bien alors que c'est comme si la plus belle partie de toi avait été arrachée. et toi, t'es là, juste perdue sans trop savoir ce que tu fous avec ta vie, tu le fais, c'est tout. t'as vu à la télé que le changement inspire, t'es radicale cette fois. ambulancière. c'est hors des tes limites et pourtant, te voilà. " le renouveau monsieur, je fais ça pour le renouveau "
l'acceptation l'alarme retentit, te tirant de tes croquis. tu ne sais pas vraiment ce que tu dessines, ça n'a pas de forme, pas de sens, mais, tu vois les couleurs derrières tes traits de charbon. une sensation familière t'emplit la poitrine alors que l'ambulance file, roulant à vive allure entre les voitures. les fenêtres ouvertes, tes cheveux volent sans pudeur et tes doigts frappent la mélodie chantée par la radio, se mêlant à la voix enjouée de ta partenaire. tu souris. c'est vrai, le changement inspire, ce ne sont pas les mots qui sont revenus à toi, c'est ton sourire. les étoiles recommencent à s'aligner, le monde à tourner mais tes poésies restent vides. tu n'es plus en colère, tu n'es plus vide, tu es soulagée. soulagée d'avoir trouvé une voie à travers une forêt noire. soulagée d'être ressortie de la tempête encore stable sur tes deux jambes, t'en a traversé des ouragans ces dernières années, t'es ressortie lavée de tes doutes. la plus belle partie de toi est partie mais, une autre à commencer à pousser. c'est comme les fleurs du printemps qui traversent la neige après un hiver rude. c'est l'espoir.
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attention, on réserve une surprise aux meilleurs pubeurs 
Bonne continuation pour ta fiche 
