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 I'm so obsessed with you - Leo


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Yulian S. Aleksandrov
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Date d'inscription : 20/03/2016
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Coin de la trente-sixième avenue, la ruelle certainement la plus sombre du quartier. C’était là où le jeune dealer se stationnait chaque jour pour revendre sa came, son exutoire, son gagne-pain. C’était toujours la même rengaine, la même musique. Les mains dans les poches, une clope entre les lèvres, quelques vapeurs de fumées s’en allant au loin, ses yeux ne quittaient pas la rue et les passants qui allaient de pair avec cette dernière. Il reconnaissait toujours ses acheteurs et son comportement avait acquis au fil de l’expérience la posture idéale pour n’éveiller aucun soupçon. Dans cette ville, tout allait vite, les habitants, trop pressés par le temps, n’avaient certainement jamais remarqué sa présence et c’était tout à son avantage. Il gagnait sa vie sans se soucier de ce qu’il pouvait advenir de son petit commerce, les flics, la loi, c’était bien loin dans son esprit et c’est ce qui faisait que tous ses gestes étaient devenus naturels.

Le pied posé contre le parpaing, il tira une énième latte du bâtonnet blanchâtre cancérogène et laissa ses yeux se poser sur une jeune femme installée presque comme lui, de l’autre côté de la rue. Ce n’était pas la première fois qu’il la voyait et comme à chaque fois que ses pupilles se posaient sur elle, il se disait : Putain qu’est-ce qu’elle est belle. Parce que oui, il savait apprécier les courbes féminines, les regards ingénus et les belles créatures. Et elle, c’était exactement ce qu’elle avait, ses yeux faisaient de cette jeune femme la fille la plus mystérieuse qu’il n’avait jamais rencontré et son visage lui donnait envie de s’approcher d’elle. Jamais ils ne s’étaient adressé la parole et pourtant, ils se croisaient tous les jours, se voyaient et pour Yulian, la matait. Il avait compris ce qu’elle faisait et elle devait en avoir découvert tout autant de lui, elle dealait et ça plaisait encore plus au jeune russe. Tirant sa dernière latte, il jeta le mégot par terre avant de l’écraser silencieusement. Il s’avança jusqu’à la route, regarda à droite puis à gauche, et traversa. Il se dirigeait tout droit vers elle, elle qui attirait toute son attention, elle qui attisait sa curiosité plus que quiconque et lorsqu’il se trouva devant son corps, il se paralysa un instant, découvrant sa beauté mais cette fois de bien plus près qu'à l'accoutumée. « Salut, t’as des trucs à me vendre ? » Dit-il sans vraiment prêter d’attention à ce qu’elle pouvait bien faire de ses mains, son visage trop envoûtant ne devait laisser de marbre que l’esprit d’un sot homosexuel. L’approche était classique, certainement un peu trop, l’envie de la connaître était là, bien loin de lui la pensée de ne vouloir que ses fesses.
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Leo F. Heavenwood
My heart is as black as night
Date d'inscription : 18/03/2016
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❝I'm so obsessed by you❞
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« Où est-ce que tu vas ? » demanda la voix qu'elle redoutait tant d'entendre. Une main sur la poignée de la porte d'entrée, Sasha se détoura à moitié, jaugeant sa « tante » d'un regard impassible et d'une voix tout aussi calme, elle répondit « Je vais faire des courses. » Le regard de Christie se fit méfiant et elle eut soudainement un sourire venimeux, la saisissant bien vite par le col de sa veste. Sasha entendait les enfants s'extasier devant un dessin animé dans le salon et  Gareth ne devait pas être encore rentré. En soit, elle était encore coincée avec ce monstre et se ferait menacé sans que personne ne voit rien. Comme pour confirmer ses pensées, Christie rapprocha son visage de celui de la jeune fille et susurra sur un ton menaçant « Tu vas faire ta camée pas vrai ? Faudrait pas que tu oublies que je sais tout et que j'peux très bien briser ta vie … Dégage, allez ! » lança-t-elle finalement en la repoussant violemment. Sasha ne dit rien, il n'y avait rien à dire ou à répondre. Remettant sa veste sur son épaule, elle sortit en prenant soin de claquer la porte assez fortement. Elle retenait chaque jour l'envie de fracasser le crâne de cette garce mais elle ne faisait rien, elle subissait en ayant peur des représailles. Christie ferait sûrement croire que c'était un geste purement agressif et non défensif auprès de son mari et comme toujours, tout en sachant comment été sa femme, il prendrait sa défense. C'était une voie sans issue et un véritable enfer.
Elle marcha jusqu'au centre ville et atteint finalement le quartier où elle se situait assez souvent pour vendre sa came. C'était un passe temps presque quotidien et doucement, elle commençait à se faire un nom auprès des gens les plus accros. Se souciant peu de l'envie qu'avait ces gens de se défoncer, elle restait une pure dealeuse de drogue, débutante et n'avait aucune envie de s'étendre sur le pourquoi du comment les gens venaient forcément à elle. Glissant une clope entre ses lèvres, elle en alluma le bout, arrivant presque à l'endroit où elle zonait, se fondant dans le décor, n'ayant aucun  envie qu'on la remarque, jamais. Se faire remarquer voulait dire que les gens s'intéresseraient à elle, qu'ils poseraient alors des questions auxquelles elle n'avait pas envie de répondre. Toujours trop curieux, trop intrusifs, ne se mêlant jamais de leur propre vie qu'ils ne contrôlaient pas tellement. S’appuyant au mur qui faisait face à plusieurs bâtiments dont les façades semblaient presque effrayantes à cette heure de la nuit, elle attendit. Ils venaient toujours, reconnaissant les gestes, les regards qu'elle envoyait pour dire qu'elle avait tout ce qu'il fallait, ou presque. Et lui, là bas, il attira son attention. Ce n'était pas la première fois qu'elle l'apercevait, à la même heure, au même endroit. Elle lui jeta plusieurs coups d’œils puis scruta encore les passants, baissant encore les yeux lorsque que quelqu'un s'égarait à la regarder. Elle se faisait la plus discrète possible, ne parlant pas, si ce n'est jamais. Et lui qui semblait être là pour les mêmes choses qu'elle ou peut-être qu'elle se trompait. Tapotant le sol du bout de ses chaussures, elle attendit passivement, avant de le voir brusquement avancer, traverser et foncer droit sur elle. Son cœur se mit à battre plus rapidement encore, semblant la prévenir d'un danger imminent. Elle n'avait aucune envie de lui parler, de le regarder. Il empiétait sur son territoire et elle avait réellement du mal à le supporter. Se refermant peu à peu à l’intérieur, elle afficha un visage toujours aussi passif. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il lui demanda si elle avait des trucs à lui vendre. Sans pouvoir s'en empêcher, elle détailla le visage de cet inconnu qui la dérangeait par sa simple existence. Elle n'avait jamais été passionnée par l'attraction qu'avait les hommes sur les femmes, jamais intéressée par le plaisir du flirt. Elle demandait parfois à quelqu'un de lui faire plaisir mais n'arrivait jamais à un résultat concluant. Peu importait pour l'instant car tout ce qu'elle voyait c'est qu'il était peut-être canon, il n'en était pas moins un parasite qu'elle n'avait aucunement envie de faire planer avec sa drogue. Elle laissa échapper un « Peut-être. » de sa voix éraillée, le fixant, encore, toujours, espérant qu'il finirait par s'en aller. Jetant un œil à la rue encore animée derrière eux, elle s'agita, resserrant sa main sur la lanière de son sac et soupira lourdement en demandant « Qu'est-ce que tu veux ? » Elle s'étonna d'avoir autant parlé et surtout sur un ton aussi agressif. Mordillant l’intérieur de sa joue, en essayant de ne plus dire un mot, elle détourna finalement le regard, l'ignorant. Elle ne voulait voir personne et continua de prier pour qu'il s'en aille ailleurs , dans un quartier où elle ne serait pas.
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Yulian S. Aleksandrov
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De plus près, son visage paraissait torturé, teinté de sombre et d’une pâle couverture qui le rendait à la fois féminin et doucereux. Malgré tout, le jeune homme la trouvait magnifique, sa chevelure retombant sur ses épaules lui donnait un air enfantin totalement adorable. C’était rare pour lui d’avoir ce genre de pensées aussi intrusives et aussi profondes concernant une demoiselle mais l’attirance était là, l’énigmatique jeune femme qui se trouvait devant lui le questionnait au plus haut point. Pourtant, un malaise s’installa, elle se referma presque aussi rapidement que la conversation avait commencé. Yulian pouvait lire dans ses yeux que la peur était belle et bien présente, c’était un sentiment assez dur à encaisser, il n’avait pas conscience de l’effet qu’il faisait aux autres et comprendre que la peur était certainement le seul sentiment qu’il pouvait évoquer en les gens était assez frustrant. « Peut-être » laissa-t-elle planer, c’était étrange comme réponse et le jeune homme ne rétorqua rien pour le moment. Sa voix fut douce, cristalline, presque même enrouée. Sa gorge serrée devait avoir eu cet effet sur son organe locuteur. Puis elle lui demanda ce qu’il voulait et c’est à ce moment que l’esprit du jeune homme s’embrouilla à son tour, il hésitait entre se mettre à la draguer et débuter une conversation sérieuse sur qui d’eux deux avait le plus de droits sur cette terre qu’ils partageaient depuis un moment désormais. « Ça dépend, qu’est-ce que tu proposes ? » Il prit la décision de sagesse, lui demandant avant toute chose ce qu’elle avait. La discussion avait l’air d’être un terrain glissant sur lequel il n’avait pas du tout envie de s’aventurer. Il semblait être dérangeant pour elle, certainement parce qu’il devait lui voler une clientèle certaine. Son regard ne lâchait plus le sien, voulant avant tout lui faire comprendre qu’il n’était pas là pour lui vouloir du mal ou quoi que ce soit d’autre. Tout ce qu’elle pouvait risquer, c’était quelque blagues foireuses sur la taille de ses seins et quelques regards certainement mal placés, rien de méchant en soit. Peut-être même que si la conversation avançait dans son sens, il se permettrait à la draguer comme il s’était interdit de le faire juste auparavant. Puis, elle détourna le regard, comme si tout cela était insoutenable pour elle. « Quelque chose te dérange ? » Lâcha-t-il tout en sortant de la poche arrière de son jeans son paquet de clopes qu’il ouvrit afin d’y piocher une cigarette qu’il glissa directement entre ses lèvres. Machinalement, presque habituellement, il l’alluma à l’aide de son zippo et tira une latte avant de reposer ses yeux ténébreux sur la jeune femme nouvellement rencontrée.
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Leo F. Heavenwood
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De ses vêtements à son visage qui n'avait pas l'expression de l'homme dangereux, ses yeux scrutaient sans s'en lasser, espérant déceler un détail qui justifierait qu'elle doive s'en aller, maintenant. Mordillant nerveusement l'intérieur de ses joues, elle ne montra rien de la surprise qu'elle ressentie en l'entendant la questionner de sa voix rocailleuse, tellement masculine, timbre qu'elle n'entendait que si peu souvent, si ce n'était celle de Gareth et des mecs de sa classe. Elle était mal en compagnie des hommes, devenant sans doute un peu trop timide. Comme si sa réserve habituelle n'en faisait pas assez. Se sentant subitement bien laide, pour une raison qui lui échappa, à elle qui ne se souciait plus de la beauté depuis longtemps, elle lui répondit enfin et s'étonna immédiatement de son ton agressif. Elle entrouvrit les lèvres comme pour s'excuser, s'attendant même à un geste violent mais elle se rétracta et détourna le regard. Peu importait, il était l'intrus, celui qui empiétait dans le quartier où elle pouvait librement vendre sa marchandise. Un brin de colère vint perturber son calme et elle refroidie son expression avant de lui demander ce qu'il voulait. Sa réponse fusa directement et elle se sentit plus nerveuse encore. Devait-elle lui dire qu'elle savait ? Qu'elle était au courant de ce qu'il faisait en face tous les soirs ? Qu'elle avait remarqué son comportement, les gars qui s'arrêtaient devant lui pour quelques doses, de ses yeux qui scrutaient sans cesse, de son sourire qui fusait parfois, en coin, un peu malicieux peut-être. Des détails sans importances. Baissant les yeux sur ses pieds, elle le trouva bien proche d'elle et recula de quelques pas contre le mur derrière elle. Sasha haussa finalement les épaules «J'ai ... ma propre mixture. Et j'en vends qu'aux véritables clients ...» précisa-t-elle en reportant son regard sur lui, espérant qu'il comprendrait qu'à demi-mot, elle savait. Qu'il fallait qu'il arrête de venir ici ... Ou alors elle devrait se trouver un autre coin, encore. Au risque que ses parents la découvrent, que Lou la découvre. N'ayant que peu envie de penser à elle, Sasha revint à la réalité quand il lui demanda si quelque chose la dérangeait. «Toi.» le mot fusa sans qu'elle le retienne et elle ne put s'empêcher de bredouiller un «Enfin je ... J'veux dire ... Je n'aime pas que l'on empiète dans le quartier où je vends... C'est tout.» Sa voix s'était faites plus douce, un brin tremblante et elle n'osa plus le regarder dans les yeux, elle fixa, à la place, le col de sa veste qui frôlait son cou puis elle l'observa sortir une clope et la glisser entre ses lèvres. Le geste la fascina presque puis Sasha se rendit enfin compte de ce qu'elle regardait, baissant finalement les yeux et espérant qu'il finirait par partir. Ses dents vinrent érafler sa lèvre inférieur qui se remettait à peine d'une coupure causée par un coup de poing de Christie mais elle ne prêta pas attention à la douleur, elle eut envie de rentrer ... Mais rentrer pour l'Enfer n'était pas une bonne idée alors elle attendit juste qu'il s'en aille... En espérant qu'il le ferait.
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Yulian S. Aleksandrov
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Elle avait les yeux d’un bleu qui transperçait, d’un bleu dur qui faisait de son visage certainement la chose la plus attractive à regarder pour Yulian en ce jour morne et lascif. Elle détenait également un air apeuré qu’elle ne semblait pas contrôler ou qui avait pris, au fil des années, place sur son visage angélique. Ses traits étaient fins mais tirés, comme si jamais le bonheur n’avait tiraillé ses ridules vers le haut et comme si le sourire n’avait jamais orné ses lèvres. Au fond, Yulian avait de la peine pour cette fille, en plus de devoir dealer dans la rue, elle ne semblait rien avoir pour elle, à par certainement cette beauté gâchée. Puis soudain, un sentiment étrange vint envahir le jeune homme, un sentiment presque désolateur pour son être impérieux, il ressentait comme l’envie de la protéger, l’envie de la réconforter et que rien ne puisse l’atteindre. Il redescendit bien vite sur terre lorsqu’elle ouvrit les lèvres pour en laisser s’échapper quelques mots, durs et forts. Ça ne ressemblait pas aux mots qu’il avait imaginé pour elle, mais peu importait. « C’est quoi ta définition du client ? Parce que pour être client, faut juste du cash. » Yulian sortit de sa poche quelques billets qu’il lui tendit, un sourire aux lèvres, amusé par la situation, il attendait de voir sa réaction, redoutant peut-être ce qu’elle allait faire mais plus ce qu’elle allait dire. Finalement, il haussa les épaules, repris la cigarette qu’il avait tenu quelques secondes dans sa bouche et rangea ses américains dans sa veste. Lui demandant ce qui la dérangeait, il se doutait bien évidemment que la réponse n’allait pas lui plaire mais qu’importe, il avait du répondant, il allait la faire fuir. « Le quartier où tu vends… » Il se mit à lâcher un rire plus que nerveux, se moquant ouvertement de la jeune femme. « Ça fait deux ans que je vends ici ma jolie, alors t’approprie pas quelque chose qui, de base, appartient déjà quelqu’un. » Son regard se fut plus pénétrant, froid et noir. Il détestait que l’on l’accuse, surtout dans ce genre de situation. C’était elle qui empiétait sur son territoire, pas lui. Il était un « vieux » dans le métier maintenant, tout le monde le connaissait, plus ou moins. Elle, inconnue au bataillon. Alors sa mixture, elle pouvait donner autant le vertige qu’elle voulait, il n’en avait rien à foutre, tant qu’elle lui laissait son espace vital. « Je vais te dire une chose, que tu vendes pour te faire du fric, c’est ton problème, mais viens pas saboter ce que j’ai réussi à construire en deux ans. Parce que si pour toi c’est de l’argent de poche, pour moi, c’est tout ce qui me fait vivre. » Le ton était donné, si elle n’avait pas peur, il allait l’effrayer, même si son joli minois l’attirait et que sa moue enfantine lui donnait envie de la dévorer. Ses yeux restaient encrés dans les siens, portant une énième fois sa clope entre ses lèvres pour en tirer les dernières taffes, le mégot se retrouva bien vite au sol, écrasé sous une basket un peu trouée. Il relâcha la fumée par la suite sur le côté, évitant de l’embrumer complètement. Il ne détourna pas son regard  tant l’énervement était présent, puis, quelques secondes plus tard, les lèvres de la jeune femme attira son attention, elle les mordait et Yulian remarqua immédiatement la balafre qui les garnissait. Il reconnaissait bien ce genre de plaie, pour cause : il avait vu les mêmes sur sa mère. D’un coup, son sang ne fit qu’un tour et il commença à s’énerver encore plus. « C’est pas un métier pour les minettes dans ton genre. » Ajouta-t-il, imaginant d’abord que la blessure provenait d’un client un peu trop mal luné. « Si tous tes véritables clients te laissent une marque, tu en seras bien vite remplie. » Ses mots se voulaient protecteur, rien d’autre, il ne pouvait pas supporter que les femmes se fassent malmener par les hommes, c’était inconcevable pour lui, ça lui prenait la tête plus que n’importe quelle cause sur terre et s’il devait aider cette fille, il allait le faire.
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Leo F. Heavenwood
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Angoissée, Leo eut envie de se barrer en courant. Elle n'aimait pas être forcée de parler, de communiquer, d'entretenir une conversation qui ne mènerait à rien du tout. Elle aurait voulu n'être plus qu'un soupir dans le vent, invisible aux yeux de tous. Disparaître tout d'un coup comme le ferait un fantôme. Sauf qu'elle était bel et bien vivante et la mort ne l'avait jamais attirée. Levant les yeux vers l'homme face à elle, elle tenta, en vain, de le repousser. Elle pensa vainement que ses paroles légèrement agressives suffiraient à le faire partir. Lorsqu'il lui tendit des billets en affirmant qu'il ne fallait que de l'argent pour être un potentiel client, Leo se sentit idiote. Pourquoi refuserait-elle de lui donner de sa marchandise ? Parce que lui aussi en vendait ? C'était légèrement ridicule et peu productif. Mais sa fierté parla à sa place. Elle n'avait aucunement envie de lui faire plaisir pour une raison qui lui échappait. Toujours peu à l'aise, elle leva vers lui un regard agacé « Je ne veux pas de ton argent. Tu veux vraiment ce que je vends ou tu es juste curieux ? Tu t’informes sur la concurrence peut-être ? » Elle ne s'arrêta pas cette fois, ne voulant plus avoir à discuter avec lui, l'inconnu attirant du trottoir d'en face. Elle ne voulait plus rien dire. Qu'il parte, loin d'elle. La proximité lui donna envie de se ratatiner contre le mur, comme une enfant effrayée et sa nervosité ne fit qu’augmenter, ses dents mordillant encore et encore l’intérieur de sa joue, peut-être jusqu'au sang. Sans s'en rendre compte, elle laissa fuser une réponse qui l'étonna elle-même quand il lui demanda ce qui la dérangeait. Lui, présentement. Il la dérangeait dans son travail, empiétait sur son espace vitale et la jaugeait d'une façon qu'elle connaissait déjà. Elle intriguait, elle n’était que la pauvre chose vulnérable que l'on avait envie de cajoler jusqu'à voir croître un sourire sur ses jolies lèvres. Si il ne voulait que ça, elle le ferait. Elle sourirait et il partirait peut-être. Sauf que tout ce qu'elle avait envie de lui donner à cet instant ce n'était qu'une gifle ou de lui crier de partir, elle qui ne criait jamais. Lorsqu'il se mit à rire, Leo releva les yeux, surprise. Il se moquait d'elle … La honte fit rougir ses pommettes alors qu'elle n'osait plus rien dire. Oui, mieux valait qu'elle se taise. La réponse de l'inconnu l'offusqua et elle lui jeta un regard où brillait une colère immense. Elle s'éloigna brusquement du mur pour le contourner, pauvre enfant révoltée « De quoi est-ce que tu parles ? Tu ne me connais même pas et tu ne sais même pas ce que je fais ici, pourquoi je fais ça ! Je ne t'ai pas demandé de venir me parler et je ne t'ai pas demandé de … de … Peu importe ! » acheva-t-elle agacée de n'avoir aucun argument à répliquer pour le remettre à sa place. Elle devait partir, elle le savait. Ce soir, c’était réellement foutu pour elle et même qu'elle ne reviendrait pas. Il serait encore là, demain après demain comme il l'était depuis longtemps. Elle n'était qu'une pauvre fille qui voulait avoir de l'argent pour s'émanciper le plus vite possible. Oui, c'était tout ce qu'elle était mais devrait-elle fuir à chaque fois ? Parce qu'elle avait peur ? Parce que la présence de certaines personnes la mettaient face à des situations qui la dérangeaient ? Inconsciemment, elle mordilla sa lèvre inférieur où persistait une plaie à peine refermée. Christie n'y allait jamais de main morte, elle semblait vouloir la tuer et ça, Leo n'en doutait pas. Tout ce qui l'empêchait de le faire, c'était peut-être son mari ou ses enfants. L'indésirable enfant, partout où elle allait, elle ne semblait pas être acceptée pour ce qu'elle était. Elle faisait pourtant tout pour qu'on ne la remarque pas, pour qu'elle soit la plus invisible possible. La phrase du dealer la fit revenir au présent et elle porta machinalement le bout de ses doigts à sa lèvre tuméfiée. Elle y était. Il devait se questionner sur pourquoi elle avait cette marque et elle ne voulait pas répondre. Se découvrant impulsive, elle le fusilla du regard, encore une fois et haussa un sourcil, devenant arrogante « Je trouve ta remarque assez misogyne. Il n'y a que les hommes qui sont fait pour dealer de la drogue ? Ce n'est pas parce que je suis plus petite que toi et que je pèse moins que je ne peux pas en vendre moi aussi. Mes clients sont généralement très satisfaits, d'ailleurs. » Pourquoi lui dire tout ça ? Il devait s'en foutre et elle aurait dû ne rien dire et tourner les talons. Mais voilà qu'elle plongeait sa main dans son sac et lui tendit un sachet en plastique rempli de ses pilules « Tiens. Si c'est ça que tu veux, prends les. Laisse moi tranquille maintenant parce que je ne partirais pas. Que ça te plaise ou non, je vends ici depuis deux ans alors … Voilà. » Son ton était redescendu, prenant l'intonation d'une file gênée. C'était bien la première fois qu'elle parlait comme ça à quelqu'un, étant habituée à se faire discrète et à ne rien dire. Elle avait même plus parler que jamais en quelques minutes, babillant de vague « peut-être » d'habitude qui lassaient très vite les gens. Détournant les yeux, elle alluma une clope et se décida à l'ignorer, se remettant contre le mur.
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Yulian S. Aleksandrov
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Yulian savait qu’il la rendait mal à l’aise, il lisait dans ses yeux tout ce que son cœur était en train de lui dicter. Du bruit lourd et sourd des battements de ses ventricules aux claquements durs et répétés des valves s’ouvrant et se refermant dans ce myocarde dont la rapidité était accélérée. Une tachycardie qui devait devenir insoutenable pour la jeune brune qui déglutissait sans cesse, signe que le malaise allait très rapidement se présenter. La peur était un sentiment bien connu du jeune homme étant donné qu’il ne cessait d’user de cette capacité qu’il avait à apeurer pour éloigner les parasites. Il était conscient que sa prestance et son charisme pouvait pousser n’importe qui à faire ce dont il voulait et dans le cas bien précis où il se tenait en face de cette jeune femme, il savait qu’il pouvait la faire fuir à n’importe quel moment.

S’il voulait de sa marchandise, ce n’était pas pour s’informer ni même essayer. Il aurait été ridicule selon Yulian d’essayer quelque chose venant de cette fille, il était sûr que cela n’était rien d’exceptionnel. Il aurait suffi de mélanger un peu de morphine et de méthadone pour créer quelque chose d’innovateur, alors sa nouveauté, il s’en fichait pas mal. Ce qu’il voulait, c’était l’intimider. L’intimider au plus haut point pour qu’elle s’en aille et qu’elle ne revienne jamais, afin de lui laisser le champ libre. Il rangea l’argent qu’il lui avait tendu et l’observa attentivement. Tout dans son comportement trahissait sa nervosité maladive dont Yulian était l’initiateur et toutes ces petites choses qui ressortaient faisaient en sorte que la fierté du jeune homme augmente de minute en minute. Ça lui faisait plaisir de la voir dans cet état. Il ne pouvait pas l’expliquer mais la mettre dans cette situation en porte à faux provoquait en lui une excitation étrange qui faisait de lui certainement le pire connard qu’elle n’ait jamais connu. « Si tu pouvais te voir, tu comprendrais à quel point c’est excitant de te voir aussi mal à l’aise. » Commença-t-il par dire avant de se reculer pour mieux l’observer tout en étirant un peu plus sur ses lèvres asséchées. « J’ai pas besoin de m’informer sur la concurrence, je sais d’avance que tu fais pas le poids. » Termina-t-il tout en gardant ses yeux parfaitement plongés dans les siens. Des tas d’émotions traversaient son esprit et son ventre, c’était un mélange ambigu qui était en train de s’élaborer là et il avait bien du mal à définir tout ce qui était en train de chambouler son esprit. Et là, une chose illumina son esprit quelque peu embrumé, les joues de l’inconnue tournèrent au rose et cette vision lui fit un bien fou. C’était étonnant comme cette fille pouvait être belle et comment elle avait l’air de ne pas en avoir conscience. Mais Yulian arrêta bien vite les pensées parasites qui fusaient dans son cerveau pour essayer de se reconcentrer sur la conversation. « Peu importe comme tu dis. Je suis venu te parler parce que t’as rien à faire ici. C’est mon territoire, pas le tien. Alors quoi que t’en dises, il va falloir que tu partes, beauté. » Continua-t-il. Il ne voulait pas l’effrayer davantage et c’était la raison pour laquelle il essayait de laisser passer de petits compliments, en douce, lui faire passer la pilule en quelque sorte. Puis son tic, là, ses dents qui n’arrêtaient pas de mordre sa lèvre tailladée, ça lui faisait mal. Il avait envie de lui prendre le menton et de lui dire d’arrêter et presque même, de l’embrasser pour l’en empêcher pour de bon. Il ne pouvait pas agir de la sorte, il s’en doutait, mais cette envie irrépressible le forçait à se retenir et il détestait se retenir. Après tout, se lier d’amitié ou quoi que ce soit d’autre avec la concurrence, c’était très mal vu. « J’ai pas dit qu’y avait que les hommes pour dealer. Je suis juste en train de te fixer depuis tout à l’heure et j’ai remarqué la balafre sur ta lèvre inférieure que t’arrête pas de torturer. Me dis pas que c’est à cause du froid, ça passera pas. Y a des tas de camés qui te frapperaient pour avoir ce que t’as dans tes poches, alors nan, je suis pas misogyne, juste que je trouve qu’avec la gueule que t’as, tu devrais faire plus attention. » C’était sorti. Alors certes, ça avait l’air bien moins horrible que ce qu’elle devait penser mais il était comme ça Yulian, à vouloir protéger tout et tout le monde. Surtout les filles.

Finalement, elle lui tendit quelques petites pilules dans une minuscule pochette de plastique. Il fixa sa main qui laissait balancer le petit sac et déchanta rapidement tout en fermant les yeux. « Garde le, tu me feras essayer quand on en aura l’occasion. » Il se recula un instant pour essayer de lui mettre moins de pression et continua : « Tu sais quoi ? Reste ici et je resterai en face. T’as tes clients et j’ai les miens. Au moins, si quelqu’un te cherche les embrouilles, je serais là. » Mère Theresa qu’il était ce Yulian. Ta mère battue t’as traumatisé, n’est-ce pas ? Sauf que tu ne pourras pas protéger toutes les femmes battues du monde… Dommage.
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Leo F. Heavenwood
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Triturant en un geste nerveux l'ourlet de sa jupe noire, Leo sentait ses joues se colorer de rose à chaque seconde de plus qui s'écoulait entre eux. Son rire sonna comme un fouet qui claquait bien trop brusquement sur sa fierté. Elle n'était peut-être pas la personne la plus orgueilleuse du coin mais qu'il se moque d'elle comme si elle n'était rien d'autre qu'une pauvre fille en manque de sensations fortes, ça, elle ne le tolérait pas et le fit savoir. Leo n'était pas ce genre d'adolescente qui se révoltait à tout bout de champ ou qui se montrait plus insolente que jamais, qui semblait chercher à se prouver quelque chose. Elle, elle voulait seulement pouvoir se mettre assez d'argent de côté pour pouvoir fuir cette ville et tout ce qu'elle contenait. Ses cauchemars, ses peurs les plus profondes, son enfer. Les multiples stigmates qui ornaient désormais son corps frêle était bien la preuve qu'elle devait partir, rapidement. Et ce deuxième boulot lui permettait de pouvoir économiser beaucoup d'argent. Et lui, lui venait la juger comme si il la connaissait, comme si un instant il avait compris qui elle était. Comme tous le croyaient d'ailleurs. Ils voulaient tous la sauver, se croyaient tous exceptionnelles, prêt à tout pour elle. Ils n'étaient capables de rien, en réalité et elle ne voulait l'aide de personne. Sa réplique lui fit froncer les sourcils. Serrant brusquement les dents, elle ne répliqua rien, sentant une insulte poindre au bout de ses lèvres. Elle avait l'envie subite de le frapper, de devenir une furie incontrôlable, celle qui menaçait chaque fois de sortir quand Christie levait la main sur elle. Il di alors qu'elle ne faisait pas le poids. Oui, qu'il le pense la fit presque sourire. «Je te laisse me sous estimer. Ça, c'est assez amusant.» dit la jeune fille sur un ton moqueur qu'elle ne se connaissait pas, relevant vers lui un regard plein de défi. Sa colère prit brusquement le dessus et elle s'éloigna du mur pour se mettre en face de lui, se mélangeant presque aux gens qui passaient et repassaient sans leur porter attention. Ils n'étaient que des ombres et Leo aurait voulu le rester pour lui aussi. Elle lui cracha presque les mots qu'elle prononça, trop bouleversée pour se retenir. Sa réponse fut rude et elle assuma le coup comme elle le put. Elle n'était pas désirer ici, ailleurs. Pas même par sa propre mère. Leo l'enfant abandonnée, Leo l'électron trop libre. Blessée, elle releva la tête et s'empêcha de laisser transparaître ses réelles émotions, devenant même arrogante. «Je reste ici. Tu vas devoir me passer dessus si tu veux que je m'en aille. Et même si je n'en ai pas l'air je sais où te foutre mon pied si je veux me défendre ...» En fait, elle n'avait aucune idée de si un coup de pied en plein dans son entrejambe serait assez fort pour le repousser mais elle espéra qu'il ne tenterait rien. La jeune fille jeta un coup d'œil autour d'elle avant de reprendre, le traitant sans gêne de misogyne. L'inconnu lui répliqua à des nouveaux des mors qui la firent se sentir idiote. «[colo=#cc3333]Qu'est ce qui te dit que c'est un client qui m'a fait ça ? Je fais peut-être un sport violent ou je ... je suis peut-être juste maladroite.[/color]» Elle secoua lentement la tête et balbutia à nouveau «Tu me demandes de ... de faire attention ? Le seul danger pour moi, ici, c'est toi ! Tu me déranges et tu serais peut-être le premier à vouloir me lever la main dessus pour avoir ce que tu veux. Je me fiche bien de faire attention. J'ai besoin de cet argent et je ne bougerais pas d'ici ...» Leo s'étonna à nouveau de la détermination qui suintait de ses paroles, sachant qu'elle aurait fui dès le premier regard échangé d'habitude. Mais là, là elle voulait qu'il sente qu'elle n'était pas faible. Ou du moins faire comme si elle ne l'était pas.

Elle plongea sa main dans son sac, y foutant un bordel impossible avant de lui tendre l'un de ses sachets qu'il refusa, figeant son geste. Elle entrouvrit ses lèvres. Quand ils en auraient l'occasion ? «Mais ... Je ... Qui te dit qu'on se reparlera ?» Elle lâcha un soupir presque outré et le laissa poursuivre, surprise par le sentiment qui émanait de ses paroles «Tu veux me protéger maintenant ? Tu serais pas un poil bipolaire ? Je n'ai pas besoin de toi. Mais merci quand même.» acheva-t-elle du bout des lèvres avant de ranger la drogue et de sortir sa clope. Elle jeta un œil à sa montre et se rendit compte qu'elle aurait déjà dû être chez Arjan. Tant pis pour elle. Elle sentit son ventre crier brusquement famine et elle espéra que l'autre ne l'entendit pas, espérant que les bruits alentours couvriraient le bruit. Se raclant la gorge, elle demanda alors «Tu ne retournes pas en face ? Tu risques de rater des clients.» Et qu'est ce qu'elle en avait à faire de toute façon ? Décidant d'arrêter de se soucier de lui, elle observa les passants et attendit qu'il parte, espérant secrètement qu'il se remette à parler. Juste ... comme ça.
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Yulian S. Aleksandrov
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I'm so obsessed with you
Leo & Yulian
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID

La sensation qui s’étoffait de seconde en seconde dans le corps de Yulian le fit se sentir grand, bien plus grand qu’à n’importe quel autre moment. C’était une petite victoire de la voir rougir ainsi, ça le faisait sourire et il en était presque surexcité. Il avait réussi à lui faire émettre plus d’émotions que ce que lui-même ressentait et c’était cela qu’il cherchait depuis le début : La mettre à nue pour pouvoir découvrir ce qu’il y avait au fond, gratter la surface de ce corps féminin pour en voir la vraie couleur. C’était un peu comme un bijou en or marqué par le temps dont on devait gratter la surface pour en apercevoir la brillance. La métaphore était dure, certes, mais cette fille, dont Yulian ne connaissait pas encore le prénom, avait ce mystérieux regard qui l’attirait depuis des jours entiers. Cela faisait un moment qu’il l’avait remarqué mais jamais il n’avait imaginé qu’elle aussi trafiquait et à l’intérieur, il était épaté de voir une fille faire le même « métier » que lui. La jeune femme lui dit qu’il était amusant de le voir la sous-estimer. Ni une, ni deux, Yulian se mit à sourire un peu plus franchement et dit : « Moi, ce que je trouve amusant, c’est la couleur de tes joues. » Il se fit plus intimidant que jamais, essayant toujours plus de la déstabiliser. Il analysa une énième fois son regard et y décela cette fois-ci une once de colère, ce qui le fit évidemment jubiler. La jeune inconnue s’avança vers le bellâtre, se mélangeant ainsi un peu plus à la foule qui les évitait. Yulian ne faiblit pas, il sourit davantage en la voyant se rapprocher et pu encore mieux observer cette jeune femme qu’il trouvait si intrigante. Leur corps se faisaient face et le jeune homme, une main dans la poche, ne se laissait pas impressionner par cette minette aux grands yeux charmeurs. Parce qu’il fallait le dire, elle était séduisante, surtout quand la colère avait commencé à la prendre, c’était on ne peut plus excitant de la voir dans cet état, et bien plus encore, c’était délectable. Elle devint arrogante par la suite, lui disant qu’elle ne bougerait pas de sa place, qu’il fallait qu’il lui passe sur le corps et qu’elle savait ou le frapper pour se défendre. Cela ne manqua pas de faire rire le jeune homme, il eut un ricanement étouffé et ses lèvres se fendirent sur le côté pour laisser transparaître son amusement. Elle ne lui faisait pas peur, pas plus qu’une enfant menaçante, pas plus que le petit bout de femme qu’elle était. C’était adorable en fait, presque même, mignon. Il ne dit rien, s’avouant qu’il aurait très certainement pu attraper ses lèvres à ce moment-même, s’il ne s’était pas retenu. « Ça me dérange pas de te passer dessus. » Avoua-t-il, laissant la confusion se mêler à la discussion. Il adorait sous-entendre des tas de choses, et là, il était clair qu’il avait envie de la faire tourner en bourrique, peut-être même la faire sortir de ses gonds. Puis, l’idée de lui passer dessus n’était pas mauvaise, il n’aurait jamais dit non. Il baissa les yeux sur ses chaussures, imaginant la scène si elle avait tenté quoi que ce soit en rapport avec ses testicules et se mit à plaisanter : « Je doute pas une seconde de ta capacité à me donner un coup dans les couilles, mais évite si tu veux garder ton trafic. » La menace. Ce n’était pas fairplay mais au moins, elle allait comprendre que malgré toutes ses tentatives de drague foireuses et toutes ses blagues pourries, il était sérieux.

Ils en vinrent à parler de la blessure qui jonchait sur ses lèvres rosées et envieuses et la jeune femme rétorqua qu’il se pouvait très bien qu’elle fasse un sport de combat ou quelque chose du genre. Le jeune homme déchanta, il ne souriait plus à ce moment-là et l’écoutait. Ses mots étaient tout simplement incroyables. Il ne pouvait pas se permettre de la croire, pas dans cette situation. Puis le ton qu’elle avait pris, celui d’une fille pas du tout sûre d’elle, une fille complètement perdue dans ce qu’elle devait dire et cela fit tilt à Yulian, c’était exactement la même façon de se justifier que sa mère. Il eut un frisson et ses doigts se resserrèrent à l’intérieur de la poche de son jean. Il déglutit lentement et l’observa une nouvelle fois, le regard viré directement dans ses yeux. Ses sourcils étaient froncés, mais pas comme s’il était en colère, plutôt comme s’il cherchait à comprendre pourquoi elle s’obstinait à mentir. Son sang ne fit qu’un tour lorsqu’elle lui cracha qu’il était surement le premier à lui mettre la main dessus pour obtenir ce qu’il voulait. « Tais-toi, tu me connais pas, tu sais pas qui je suis ni comment je suis. Alors je te permets pas de juger quelque chose qui toi-même te dépasse. J’en ai rien à foutre de la balafre que t’as, si t’aimes te faire violenter, c’est pas mon problème. » Il serra les dents, se retenant difficilement de dégueuler tout un tas de mots horribles devant elle. Il prit une inspiration pour essayer de se calmer et commença à reculer. « Nan, en fait le problème il est pas là, tu sais c’est quoi le vrai problème ? C’est que t’as trop de fierté pour avouer que ma putain d’attention te fait quelque chose, parce que je suis sûrement le premier gars qui te dit ça. Peut-être même que les autres, ceux qui viennent quémander comme des chiens, te regardent, te donnent leur argent sale et se cassent, parce que pour eux t’existe pas et là, t’as peur parce que ouais, pour moi t’existe. » Il commençait à suer, à imploser, parce qu’il était bien trop tendu, il l’était à cause d’elle, de ses mots et tout ce qu’elle dégageait. Il ne supportait pas de voir qu’elle était méfiante alors qu’il n’était pas un dealer comme les autres, parce que lui, il savait ce que c’était que le respect, il savait ce que c’était d’endurer le deal. Alors il s’était mis à cracher comme elle venait de le faire, lui laissant clairement la possibilité d’entrevoir sa colère, peut-être même son dégoût. Il tenta de se calmer, prenant son paquet de clope et s’allumer une énième cigarette. Le geste était machinal, pas calculé, rien. C’était comme respirer, marcher. Une action purement naturelle. La discussion n’était pas finie, à son grand dam et il continuait de la regarder, lui laissant le temps de lui répondre. « On se reparlera. C’est tout. » Dit-il encore sous l’énervement, le ton froid et distant. « La seule personne névrosée ici c’est toi. » Continua-t-il. Toujours avec la même intonation glaciale. Il tenta une énième fois de se calmer, prenant une grande bouffée de nicotine qu’il rejeta instantanément sur sa droite. Ça lui faisait du bien, ça le détendait et il reprit, en regardant la jeune femme. « J’ai terminé ma tournée. C’est pour ça que je suis là, en train de t’emmerder. Ça m’occupe. » Finalement, il entendit un bruit sourd comme des gargouillis. Il la regarda dans les yeux et tout s’installa très nettement dans son esprit. Il avait envie de le faire et il avait envie qu’elle accepte. Malgré tout ce qu’ils s’étaient dit ce soir, c’était peut-être une manière de se découvrir ou de faire connaissance ou juste… Rien faire de particulier, juste manger. Il s’installa sur le muret à côté d’elle, il était plus haut qu’elle et il l’observait. Encore, toujours. « Y a un grec qui a ouvert pas loin, le patron est un client à moi. » Sous-entendit-il, restait à voir si elle allait marcher dans son jeu…


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Leo F. Heavenwood
My heart is as black as night
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Et elle l'observa de son air toujours penaud se mélangeant aisément à une tristesse déjà trop incrustée dans ses traits pâles. Elle sentit ce sentiment incontrôlable prendre possession d'elle, de son esprit, qui la poussait aux plus viles répliques. A peine quelques minutes et voilà qu'il avait réussi à  faire ressortir une colère trop longtemps enfouie, qu'elle étouffait à chaque coups reçus, qu'elle essayait de canaliser, sachant que ce serait pire si elle osait se rebeller contre elle, contre quiconque d'ailleurs. Mais pouvait-elle le laisser se moquer d'elle comme si elle n’était rien d'autre qu'une victime sans répondant ? Peut-être qu'elle en était une mais elle avait sa fierté, fragile, qui s'effritait chaque fois qu'elle rentrait dans cette maison où cohabitait violence et ressentiment. Mais elle était là et plus il lui parlait, plus elle la sentait enfler. Elle ne voulait pas qu'il la voit comme une chose fragile à protéger, qu'il constate ce qu'elle constatait chaque jour : qu'elle ne faisait pas le poids. Et son corps le prouva encore une fois lorsqu'elle rougit, confuse et ébranlée par ce qu'elle venait de lui dire. Elle voulait être invisible, le prénom que l'on ne prononçait jamais, le visage que l'on observait rarement, la voix que l'on oubliait bien vite car trop peu entendue. Mais il venait tout briser, mettant en danger chacun de ses repaires, brisant peu à peu ses distances. Sa réplique la fit de nouveau relever les yeux, petit être enragé le fusillant d'un regard meurtri « Va te faire foutre ! » cria-telle soudainement alors. Elle sentit plusieurs regards se poser sur elle alors et le malaise s'accrut en elle. Il était entrain de percer la bulle qu'elle s'était créé et elle, comme une pauvre idiote, elle rentrait dans son jeu, lâchant une injure qu'elle n'aurait jamais osée dire quelques minutes auparavant. Elle voulut encore une fois s'excuser. Mais de quoi ? D'avoir été vulgaire ? Ou peut-être de l'avoir envoyé se faire foutre ? Ne préférant pas répondre à des questions qui n'exigeaient aucune réponse, elle l'écouta se moquer d'elle, encore. Toujours. Il avait l'air d'apprécier le nouveau divertissement qu'elle était devenu. Jamais prise au sérieux, elle en avait l'habitude. Leo devint insolente, faisant ressortir cet être qu'elle avait toujours été, cause de sa mise en quarantaine chez ce monstre. Elle releva le menton, le scrutant de ses yeux bleus, espérant que ça le ferait fuir, non … Que ça l'agacerait, oui, une envie malicieuse éclata en elle, elle le voulait énerver, que lui aussi se mette à crier, que lui aussi se fasse remarquer et qu'il s'expose aux regards des autres, qu'il montre que sous son visage trop charmant se cachait une bête sauvage. Mais sa réponse la déstabilisa complètement. Son souffle se coupa lorsqu'elle comprit le double-sens de sa réponse et elle entrouvrit les lèvres, ne sachant pas ce qu'elle pouvait répondre à ça. Elle secoua lentement la tête, comme désabusée « Si je te dis que je ne suis pas majeure, tu arrêteras sûrement de vouloir me draguer. » Bien évidemment, elle mentait et elle détestait mentir mais elle voulait voir sa réaction. Serait-il assez naïf pour la croire ? Ou peut-être qu'il n'aurait plus l'envie de lui parler et se détournerait complètement d'elle. Cette alternative lui plu étrangement moins que les autres.

Vinrent les menaces et elle cilla en entendant le ton dur qu'il employa soudainement. Elle ne répliqua pas, perdant légèrement de son audace et comprit qu'elle n'avait réellement pas affaire à quelqu'un qu'elle pourrait mener par le bout du nez ou qui la ménagerait, qu'elle soit une fille ou non. Remontant la bretelle de son sac sur son épaule, elle mordilla ses lèvres. Détail qui n'échappa pas au dealer qui se mit à commenter sa blessure, frôlant la véritable nature de la balafre. Alors instinctivement, elle mentit, elle ne voulait aucune aide, aucune pitié, surtout pas la sienne. S'enhardissant, Leo tenta de nouveau de le faire fuir, elle espéra qu'il prendrait mal ses paroles avant qu'il ne l'interrompe brusquement, son visage ayant pis une expression presque lugubre. Elle déglutit, n'ayant aucune envie de jouer avec le feu. Elle était lâche, fragile, frôlant parfois l'instabilité. Elle fut blessée par ses paroles, serrant les dents tout en détournant les yeux. « Ouais, j'adore ça. Au fil du temps, je crois même qu'on y prend goût. » dit-elle sans pouvoir vraiment s'en empêcher et en ne s’adressant pas réellement à lui. Reportant son attention sur son visage qui n'avait pas changé d'expression, elle le vit de nouveau ouvrir la bouche, lui assénant le coup de grâce. Et se sentit presque vaciller en découvrant qu'il avait peut-être raison avant se ressaisir. Pourquoi est-ce qu'elle devrait se soucier qu'il la voit ? Qu'il la regarde ? Il n'était rien d'autre qu'un pauvre inconnu qu'elle ne verrait plus jamais après ça. Pourtant, oui, pourtant un malaise s'empara d'elle et lui donna l'envie de lâcher les larmes de frustration qu'elle retenait tous les jours. Plus sa colère augmentait et plus il lui semblait que la situation devenait excitante. Un paradoxe qu'elle n'avait jamais connu et qu'elle ne connaîtrait sûrement plus jamais. Elle ne voulait rien découvrir, elle voulait rester dans son monde solitaire où seul Arjan semblait la bienvenue. « Mais tu ne me connais même pas  Pourquoi est-ce que mon existence t'intéresses tant que ça ? Tu peux pas faire comme tout le monde et m'ignorer ? Tracer ton chemin ? Je … Je n'ai pas l’habitude qu'on me parle, c'est vrai mais c'est parce que je n'en ai pas envie. Les gens me voient comme une personne à sauver et moi, je n'ai pas envie d'être sauvée. J'ai juste envie qu'on me foute la paix ! » cria-t-elle finalement, ignorant les autres, ces personnes qui l'oublieraient dans quelques secondes. Et lui, lui qui l'observait comme si elle était attirante, comme si elle avait un truc de spécial. Rejetant sa tête, en arrière, elle prit une profonde inspiration avant de reprendre d'un plus calme, de cette voix cassée par la clope e d'avoir tant parlé depuis bien longtemps « Je préfère ne pas exister. Que ce soit pour toi dont je ne connais même pas le nom ou pour mon voisin. Plus je m'effacerais mieux ce sera, je n'ai pas envie … Je ne suis pas faite pour être entourée. J'vois pas pourquoi tu te fatigues à me taper la discute en sachant que tu dois avoir une ribambelle d'amis qui n'attendent que toi pour discuter, pour parler longuement et pour … pour faire des tas de choses qui ne … m'intéressent pas. » Son ton était hésitant car elle en vint à se demander ce que serait sa vie si elle avait eu des amis, si elle avait eu une famille normale, si elle n'avait pas été le bébé abandonné. Tout aurait été réellement plus facile. Peut-être qu'alors elle ce serait laissé tenter par lui, par la liberté qui semblait émaner de lui, par l'envie qu'il semblait avoir de la connaître, de l'explorer. Elle aurait peut-être même été jusqu'à lui proposer qu'ils se revoient, encore, juste pour voir. Sauf qu'elle n'était pas ce genre de filles et qu'elle ne le serait jamais. La fatalité de cette conclusion la rendit amère et elle n'eut plus envie de parler, alors elle la ferma. Il reprit de ce ton plus froid et sa voix au timbre amusée lui manqua presque. Voilà ce que déclenchait une discussion qui s’éternisait, un manque, un attachement à quelque chose qu'elle n'avait qu'effleurer pendant quelques minutes. C'était énervant. Elle esquissa un sourire sans pouvoir s'en empêcher à sa remarque « Oui, je suis sûrement une grosse névrosée, je ne peux pas le nier. » S'affalant contre le mur derrière elle, elle resta silencieuse le temps d'allumer sa clope. Pourquoi ne parait-elle pas ? Car elle n'avait pas envie de rentrer. Car plus elle repoussait l’échéance mieux ce serait. Elle lui demanda alors pourquoi il restait là, guettant son profil avec la minutie d'un artiste qui aurait voulu mémoriser chaque détail. Il croisa son regard et elle préféra le détourner, l’écoutant lui répondre. « Je vois … Et tu n'as pas une petite amie à aller rejoindre ? Une famille ? Un chien, même ? » demanda la jeune fille tout en ne le regardant pas, ne se posant même plus la question sur sa soudaine curiosité. Puis son ventre s’invita dans la conversation, brisant toute crédibilité d'une façon ridicule Elle pria pour qu'il ne l'ait pas entendu. Malheureusement, lorsqu'il parla de nouveau, elle fut certaine qu'il avait compris. Ayant retrouvé son calme, elle sentait pourtant son corps être toujours aussi fébrile, ses yeux se posant encore sur lui. Elle réfléchit, un instant. Rentrer chez elle pour connaître les coups ou manger avec un mec qui semblait la voir réellement ? « D'accord. » dit-elle alors. Se décollant du mur, elle repoussa d'un mouvement de tête les mèches de cheveux qui s'étaient éparpilles sur son visage et haussa un sourcil « Mais c'est moi qui paye. Ce n'est pas un rendez-vous galant ou … un rendez-vous tout court alors ..Je … Voilà. » acheva-t-elle brièvement en achevant sa tirade hésitante commençant à marcher avant de s'arrêter et de se retourner, une expression contrit sur le visage « Hum … C'est par où ? »
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