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 I'm so obsessed with you - Leo


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Yulian S. Aleksandrov
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I'm so obsessed with you
Leo & Yulian
Had to lose my way to know which road to take. Trouble finds me. All I look forward washed away by a wave ▬ Imagine Dragons

Yulian se sentit satisfait lorsqu’il observa sur le visage de cette fille ce sourire même léger qui lui rappelait celui qui se voulait rassurant de sa mère, qui venait de se faire battre. Il ne s’attendait pas à ce que Leo lui réponde aussi franchement et même si la réponse fut évasive, il s’en contenta, imprégnant ce « peut-être » dans son esprit, se disant qu’il devait intéresser la jeune femme même si ce qu’elle avait répondu n’était pas totalement positif. Il se mit à penser que si elle n’avait pas dit non, c’était que forcément elle ne le voulait pas et que de toute évidence, elle appréciait le garçon. Le sujet s’arrêta là mais le garçon préférait nettement suivre son instinct et analyser ce qu’elle lui montrait qu’écouter ce qu’elle lui disait. Il savait qu’elle n’allait pas lui signifier tout ce qu’elle ressentait, elle paraissait bien trop pudique pour cela mais il s’en fichait puisque son comportement en disait long sur tous les sentiments qu’elle pouvait ressentir profondément. Un rire et il observa son visage, fasciné, comblé, ébahi, captivé, émerveillé et presque même troublé. C’était exactement comme apercevoir une éclipse de lune, c’était rare et le sourire de la jeune femme avait été cette rareté recherché depuis le début de cette soirée. Il en fallut peu pour Yulian afin qu’il puisse se sentir parfaitement contenté mais elle ne savait pas, elle ne se rendait vraiment pas compte de l’effet qu’elle pouvait avoir lorsqu’elle souriait, c’en était presque magique. Chaque caractère et chaque trait de son visage étaient analysés par le jeune homme qui n’arrêtait pas de s’en lasser. Lorsque ses lèvres s’entrouvrirent et s’étirèrent, des petites fossettes vinrent creuser le début de ses joues rosies. La terminaison de ses yeux bleus s’écrasèrent pour laisser transparaitre sur sa peau quelques ridules qui faisaient de ce sourire une sincérité hors du commun et à cet instant, là, à cette seconde près, le monde s'était arrêté de tourner. Il s’était arrêter pour pouvoir mieux la contempler, pour pouvoir mieux s’imaginer à quel point la nature et ce qu’elle lui avait donné à elle était belle et pour qu’elle puisse un jour, se rendre compte de la magnificence de ses courbures qui lui donnait son charme. L’arrêt sur image aurait été la meilleure chose que Yulian aurait pu espérer et malheureusement, gênée, elle se stoppa net. Au grand dam du jeune homme.

Il y avait cette chanson qui lui correspondait tellement, cette chanson qui s’était immiscé dans l’esprit du jeune homme, celle de Radiohead, qui signifiait qu’il n’était qu’un type bizarre, un minable et qu’elle, elle était spéciale, tellement spéciale qu’elle ressemblait à un ange. L’allusion était parfaite, elle collait tellement bien à la situation que le jeune russe se le mit dans un coin de son esprit pour pouvoir lui ressortir à un moment plus propice.
La discussion allait, avançait et chaque parole qu’elle émettait était un pas de plus vers ce lien qui allait les unir de plus en plus, qui allait, Yulian l’espérai, les nouer afin qu’ils soient de parfaits amants. Pas dans le sens sexuel, et sans le sens de l’amour, mais des amants d’esprit, cherchant tous les deux à s’intégrer toujours un peu plus à l’autre afin d’apporter ce plus que jamais personne n’avait pu leur apporter.

Lorsqu’il lâcha qu’il était cool de dealer, d’un air très peu convaincu, même un petit peu faux, il vit la jeune femme triturer la table du bout de son doigt, cherchant certainement à répliquer et à s’indigner comme elle l’avait fait plusieurs fois depuis le début de cette soirée, mais surtout depuis qu’elle avait pris confiance dans leur conversation. Il se mit à l’observer, ou plutôt, à continuer de l’observer et il remarqua qu’elle avait froncé les sourcils comme si elle était énervée. Le jeune homme ne s’en soucia pas et l’écouta simplement. Trouvant dans ses yeux cette chose qui les animait indéniablement. Elle lui dit qu’elle avait sa dose de danger et d’adrénaline sans même dealer et il ne comprit pas, simplement. Elle devait vivre des choses que même un adulte ne se devait de ne pas vivre et il s’inquiéta, encore, pour elle, pour ce qu’elle représentait et sur ce qu’elle allait devenir pour lui. Il s’inquiéta de cette petite chose derrière laquelle il avait envie de passer le bras pour montrer son plus grand réconfort et il se tut, resta muet et baissa les yeux, réfléchissant. Il se posait des tas de questions sans jamais oser les lui poser à elle. Et il finit par émettre un simple « Je vois. » trop timide sur ce coup là pour lui demander pourquoi elle disait ce genre de chose.

Il se sentit con lorsqu’elle lui demanda s’il n’avait pas autre chose en tête que le deal. En fait, il ne s’était jamais imaginé à faire autre chose. Il ne se voyait pas faire autre chose, simplement parce que c’était ce qu’il avait fait depuis toujours. Il se sentait incapable de quoi que ce soit d’autre et à ce moment, à cet instant-là, il regretta de ne pas avoir fait plus d’études, de ne pas avoir écouté sa mère et d’en avoir fait qu’à sa tête. Il ne savait pas quoi répondre, avait-elle raison ? Tort ? Il ne pouvait pas savoir et ne voulait pas savoir. Tout ce qui l’avait intéressé, c’était qu’à la seconde où elle eut fini ses mots, elle eut de nouveau un sourire et les yeux du jeune homme se fixèrent dessus, comme pour s’en délecter de l’essence. C’était magique pour lui, c’était un vrai baume qui pouvait entourer son cœur, une vraie finalité dont il était extrêmement heureux. Mais ces quelques secondes furent courtes puisqu’elle s’arrêta net, encore une fois, comme la fois précédente. Elle avait perdu de nouveau cette gaieté qui lui allait pourtant si bien. « T’excuses pas, continue juste de sourire. » Lui lâcha-t-il tellement les mots lui avaient brûlé les lèvres. Il aimait la voir sourire autant qu’il aimait fumer un joint. C’était un régal pour les yeux et l’âme. Jamais il n’aurait voulu qu’elle cesse de le faire.

Ils en vinrent à parler de son type de femme, parce qu’elle lui avait demandé s’il aimait les femmes et qu’il avait répondu positivement. C’était difficile pour lui de mettre des mots sur ses préférences mais sur le moment, il eut simplement envie de l’amuser et de s’amuser soi-même, appréciant une nouvelle légèreté à cette conversation. « Les blondes à grosse poitrine. » Dit-il, sans réfléchir, un sourire amusé au coin des lèvres. Le jeune homme passa une main dans ses cheveux, machinalement, seulement pour replacer quelques mèches qui se seraient déplacées à force de gigoter. Puis les deux jeunes se mirent à discuter de rêve, Yulian signifiant qu’il n’en avait pas, après maintes et maintes réflexions. « Alors, c’est peut-être juste que pour le moment j’en ai pas, ça viendra, si tu le dis. » Ajouta-t-il simplement, la regardant de nouveau dans les yeux et la trouvant pour la millième fois belle. Mais ce n’était pas une beauté superficielle, c’était une beauté pure, simple et sans artifice. Ce qui la rendait belle était également ce qu’elle était à l’intérieur car au final, elle semblait être aussi belle à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Dans la voiture, ils continuèrent à s’apprivoiser, se posant chacun leur tour quelques questions, juste comme ça. Elle lui avoua qu’elle avait son trafic grâce au bouche à oreille, car elle n’avait ni téléphone ni ordinateur. Yulian acquiesça d’un signe de tête, se concentrant sur la route dont l’éclairage superficiel empêchait une bonne visibilité de l’endroit où ils allaient. Ils finirent pas parler de leur famille, le jeune homme disant qu’il n’avait ni frère ni sœur et elle, qu’elle avait une demi-sœur dont elle n’était pas proche. « D’accord. » Dit-il simplement. Il n’était pas bavard parce qu’il était certainement légèrement tendu. Il ne savait pas comment Leo allait réagir face à ce qu’il allait lui montrer et il ne savait pas vraiment si elle-même était assez à l’aise pour se laisser aller complètement. Il se demandait si elle n’allait pas le prendre pour un fou et s’en aller en courant. Alors, il se fit plus muet que jamais jusqu’à leur arrivée.

Arrivés à leur destination, Yulian avait ouvert la porte à la jeune femme, manière de se montrer quelque peu galant. Sans surprise, elle déclara que l’endroit était superbe et lui demanda par la suite si c’était son lieu de recueillement, s’il y venait régulièrement. Il tourna le visage vers elle, un sourire aux lèvres comme il avait eu auparavant, franc, sincère et teinté d’une délicatesse innée. « J’emmène surtout toutes les filles que j’ai envie d’impressionner. » Un léger rire sortit s’entre ses lèvres et il se mit à la regarder avec insistance, comme s’il avait envie qu’elle sourisse ou qu’elle rougisse. Parce qu’il voulait qu’elle soit intimidée par lui, il voulait qu’elle le trouve intéressant exactement comme lui la trouvait intéressante. Puis, elle l’amusa en lui disait qu’il était peut-être un serial killer qui emmenait toutes ses victimes ici. Il émit un rire qui se voulut cette fois-ci moqueur et ajouta : « T’inquiète pas, même si j’en ai pas l’air et que je fais mon malin, je suis incapable de toucher à une fille. Je veux dire, pour lui faire du mal. Alors, à part te faire draguer ou te faire rire, tu ne crains rien, rassure toi. »

Il observa quelque peu le ciel pendant qu’ils parlaient et lorsqu’il y eut un silence, la jeune femme s’éloigna, s’assit puis s’allongea dans l’herbe. Naturellement, sans prévenir. Il ne bougea pas pour le moment, la regardant simplement, sans un bruit, sans un commentaire. Brisant le calme de cette obscure sérénité, Leo commença à parler et elle se fit plus fascinante que jamais. Yulian s’était encore une fois pendu à ses lèvres et l’avait écouté avec attention, peut-être même plus que les fois précédentes. Arborant un léger sourire sur ses lèvres, le visage complètement attendri par tant de douceur,  il s’approcha d’elle, sans vraiment s’abaisser ou s’asseoir, restant juste là, la main dans la poche et l’observant. « C’est pas naïf, ni cliché, c’est beau. Surtout quand c’est dégagé, comme aujourd’hui. » Déclara-t-il, toujours autant intimidé par la beauté de la jeune femme. « T’es pas enfantine parce que tu regardes le ciel. » Ajouta-t-il la voyant agiter la main près d’elle, lui montrant qu’il était le bienvenu pour se caller à côté d’elle et c’est ce qu’il fit, avec envie et empressement. Il s’allongea à ses côtés, les bras soutenant son crâne derrière sa tête et un genou plié. Ses yeux se mirent à observer chaque étoile de chaque parcelle du ciel immense qui se tenait devant eux. Les constellations étaient visibles et Yulian s’impressionna à savoir où était la petite et la grande ourse. Un silence figea le temps et le jeune homme réfléchit plus qu’à n’importe quel instant. Il se tenait à côté d’une fille incroyable qu’il venait tout juste de rencontrer. Elle l’avait suivi alors qu’il n’était pas un garçon semblant être digne de confiance, plus drogué qu’autre chose. C’est à ce moment qu’il se dit qu’elle était formidable. Parce qu’elle l’avait accepté tel qu’il était et parce qu’elle n’avait pas peur de lui. Il se mit à adorer sa façon d’être et la manière dont elle avait de se montrer pudique. Il chérissait ce genre de personnalité et ce soir, devant le tapis de petites lumières dorées qui clignotaient devant eux, il se fit la promesse que jamais il n’arrêterait de la vouloir, de la contempler et de la protéger. De quoi ? Il ne savait pas vraiment mais son instinct lui avait dicté qu’il était nécessaire le faire, alors, il le ferait.

« Vas y, dis-moi quel serait ton vœu le plus cher, réalisable là, tout de suite ? » Lui demanda-t-il, d’un coup, sans réfléchir et élaborant déjà tout un tas de moyens pour parvenir à tout un autre tas de vœux qu’elle aurait pu faire. Il tourna son visage pour la voir et il réalisa que son profil était encore plus beau. Il se surprit à vouloir s’approcher d’elle, la coller à lui, la sentir et la ressentir. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, peut-être même l’embrasser, toucher sa peau rien que pour sentir la texture qu’elle avait et là, il se dit qu’il y parviendrait, un jour. Il eut également envie de lui demander de passer la nuit avec lui, qu’elle reste à ses côtés juste pour lui tenir compagnie et juste pour pouvoir continuer ainsi encore des heures durant. Il ferma les yeux, une demi-seconde et garda ceci au coin de son cerveau. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il sentit son cœur s’accélérer, sans raison valable. Il ne savait pas pourquoi et n’eut pas envie de savoir, finalement. Il espérait qu’elle choisirait quelque chose et qu’il serait en mesure de lui procurer le bien que pourrait lui procurer l’accomplissement d’un de ses propres rêves…




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Leo F. Heavenwood
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Un moment inédit, une sorte de pause qu'elle n'aurait pas pu imaginer s'accorder une heure auparavant. La nuit était devenue son terrain de jeu simplement pour vendre sa came, pour se vendre en quelque sorte et elle n'aurait pas osé espérer que ce mec, qu'elle voyait tous les soirs en face d'elle, vienne l'aborder aussi simplement que si il n'avait vu qu'elle, comme si c'était forcément évident qu'elle était là, chaque soir, collé contre un mur qui lui éraflait les épaules et lui donnait des envies de s'y fondre, un peu plus, essayant de se faire oublier, en sachant que l'oubli ne serait jamais efficace pour qu'elle puise vendre sa drogue. Alors qu'elle continuait de déblatérer des paroles sans réellement de sens selon elle, elle le sentit, son regard, une sorte de caresse invisible qu'elle ressentait jusqu'aux tréfonds de son âme. Ce regard qui ne promettait rien d'autre que la douceur, l'admiration un désir bien plus que sexuelle. Il l'interrompit un instant et elle li demanda quel était son genre de femmes. Sa réponse ne se fit pas attendre et elle secoua lentement la tête, un sourire amusé se dessinant à nouveau sur ses lèvres « Vive l'originalité ! » ne put-elle s'empêcher de commenter avant de poursuivre leur conversation. Conversation qui s'éternisa sur un sujet qu'elle n'aurait jamais pensé aborder, pas maintenant, pas comme ça et elle eut l'impression de se perdre, encore, comme si, sans avoir d'embrasser quiconque, de soupirer d'un plaisir factice, elle se perdait et s'en délectait. Leo le sentait à ce sourire qu'elle n'arrivait pas vraiment à réprimer, à ses pieds qui s'agitaient sous la table et à ce qu'elle ressentait chaque fois qu'elle osait ses yeux bleus sur lui, lui et son sourire qui devait en faire chavirer plus d'une, lui et ses yeux d'une couleur trop profonde pour qu'elle sache si ils étaient marrons ou noirs. La jeune fille se rendit compte qu'elle se plongeait sûrement dans la plus grosse erreur de sa vie, qu'elle en souffrirait, qu'elle s'attachait doucement après seulement une heure de discussion,m ais une discussion qui la passionnait, la faisait réagir, comme jamais elle n'avait réagit. Elle haussa même le ton ce qui l'étonna. Ce ne fut que quand elle sortit du snack qu'elle se rendit compte  que le temps d'un repas elle avait presque réussi à ignorer les regards curieux, les murmures qui la concernaient peut-être et ce malaise qu'elle ressentait tout le temps en public. Elle avait réussi à presque totalement faire fi de cette ambiance qui l'avait rendu si réservée.

Marchant à ses côtés, ils arrivèrent bien vite à sa voiture. Voiture dont elle ne connaissait pas le modèle et d'ailleurs, elle n'eut pas le temps de s'en préoccuper car après une brève hésitation, elle entra. Après un silence, il mit la radio et une musique qui la fit sourire. Voilà longtemps qu'elle n'avait pas eu le temps d'écouter de la musique, simplement quelques sons, des trucs qu'elle aurait pu aimer. Ce n'était sûrement pas dans les boîtes où l'emmenaient Arjan qu'elle pourrait écouter du bon rock. Détournant son regard de sa vitre, elle observa le profil de Yulian et son nom refit écho en elle alors qu'elle l'entendait lui parler. Tout en lui répondant, elle finit par reposer ses yeux sur ses genoux mise à nue par sa jupe. Les questions gênantes reprirent leur place entre eux et elle resta réservée dans ses réponses. Elle ne voulait pas qu'il sache, pas comme ça. LA honte et la haine lui tiraillait les nerfs, faisant d'elle une véritable boule de nerfs. Des images par flash qui revenaient comme un putain de cauchemar qui ne s'effacerait jamais. Comment pouvait-elle assumer de dire que sa demi-sœur était la femme avec qui son ex l'avait trompé ? Qu'elle les avait découverts, perdus dans un plaisir qu'elle ne connaîtrait jamais ? Le rouge lui monta aux joues, de colère, de honte,à nouveau. Reposant sa tête contre la vitre, elle demanda dans un murmure où ils aillaient et il lui répondit brièvement avant de monter le son de la radio. La ville illuminée défila devant ses yeux avant qu'elle ne les ferme, appréciant un moment irréaliste. Elle, dans une voiture avec un parfait inconnu. Elle ne s'était pas posées de questions, elle n'en avait pas besoin. La lumière s'éteint peu à peu alors que la voiture bifurquait dans un espace où l'obscurité avait fait son nid.

Relevant la tête, elle observa les lieux autant qu'elle le pouvait et fut surprise de l'entendre lui demander de l'attendre. Il sortit et et vint lui ouvrir. Bref contact enchanteur avant qu'il ne l'amène vers un lieu aussi saisissant qu'une photographie. Tant de lumières qu'elle ne prenait jamais le temps d'observer, une sorte d’étage de couleurs qui la fit sourire, réellement. L'air ébouriffa peut-être ses cheveux mais elle ne s'en préoccupa pas se tournant vers lui, osant d’autres questions. Ses réponses la firent sourire un peu plus « Pourquoi tu voudrais m'impressionner ? » Question piège ? Non, pas vraiment. Puis il poursuivit et elle perdit quelque peu l'esquisse de sa joie, non pas de tristesse, ni par colère mais parce qu'elle aurait eu envie de voir jusqu’où il irait, si il serait capable de continuer à la draguer alors qu'il savait qu'elle n'était rien d'autre qu’une sorte de bloc de glace qui ne fondrait jamais. Préférant détourner le regard, elle s'allongea brusquement sur le sol, fixant le ciel et ses étoiles argentées. Leo se trouva bête, idiote, naïve, comme l'enfant qu'elle était encore mais il a rassura et elle le regarda, pour la millième fois. Elle n'était pas enfantine ? Vraiment ? Des questions qu'elle ne préféra pas poser l'invitant plutôt à venir s'allonger près d'elle. Encore une impulsion à laquelle elle n'avait pas réfléchie. Il vint près d'elle et son parfum mêlé à celle du tabac vint lui effleurer le nez, faisant battre son cœur un peu plus vite et la proximité lui donna envie de rouler loin, très loin. Le silence, encore alors que comme deux âmes perdues ils fixaient le ciel et elle en apprécia chaque seconde. Quelques fois, elle détournait légèrement les yeux pour le regarder avant de surprendre son regard quand il lui demanda de faire un vœu. Elle papillonna des yeux, ne sachant pas vraiment ce qu'elle voulait. Qu'est-e qu'elle voulait maintenant, qui serait réalisable ? Ses lèvres s'entrouvrirent et elle eut un moment de panique. La liberté ? Il ne pourrait pas la lui donner. Ses dents vint mordre ses lèvres et elle se figea « Embrasse moi. Là … où tu veux. » Un murmure, presque inaudible. Puis elle se releva en positon assise avant de balbutier un « Enfin … Non … En fait, je … J'sais pas ! Toi, fais un vœu. » qu'elle acheva rapidement avant de grimacer en détournant la tête, mortifiée par son audace soudaine. Elle eut envie de s'enfuir, de pleurer même car il allait la prendre pour ces filles qui ne voulaient que ça, pour ces femmes avides d'un corps non d'un esprit. Sa lèvre se mit à trembler mais elle se retint, il n'y avait aucune raison de pleurer, aucune raison d'être triste. Elle espéra qu'il n'avait pas entendu et attendit, attendit simplement la sentence.  
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Yulian S. Aleksandrov
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Les lueurs qui émanaient de la ville au loin donnaient au visage de cette jeune femme une teinte toute particulière qui l’embellissait. Ses yeux reflétaient l’or de chaque réverbères faisant que ses iris ressemblaient à deux perles ocres que l’on aurait eu envie de cueillir et de garder bien rangés au fond d’une petite boîte, juste ainsi, en souvenir. Le vent venait se placarder sur elle, balayant ses cheveux d’un mouvement presque lyrique et son air rêveur aurait donné envie à tous les hommes du monde de se mettre à genoux devant elle pour lui offrir ne serait-ce qu’un baisemain. Cette fille était enchanteresse et Yulian détailla du plus qu’il pouvait chaque courbes, chaque lignes, chaque parcelles de sa peau, de ses vêtements, de ses cheveux, tout ce qui faisait d’elle la jeune femme si passionnante qu’elle était à ce moment-même. Il ressentait quelque chose de grand pour elle et malgré les deux petites heures depuis lesquelles ils se connaissaient, jamais il n’aurait voulu que ce moment se termine, jamais il n’aurait voulu qu’elle s’en aille et il semblait tout d’un coup perdu entre elle et le néant qu’était sa vie. La drogue semblait être un sujet bien fade à côté d’une merveille comme elle et Leo était semblable à ces muses qu’utilisaient les peintres pour avoir de l’inspiration. Le jeune homme réfléchis, pendant quelques secondes durant lesquelles elle observait l’horizon et durant lesquelles lui l’observa elle, et il se rendit compte qu’au final, elle était bien devenue sa muse. Contrairement à celles qui permettaient de créer, elle allait pouvoir alimenter ses pensées et créer de quoi embellir ses rêveries.

Le cœur du jeune homme se mit à pomper bien plus vite qu’auparavant lorsqu’elle se tourna en sa direction, un sourire aux lèvres. Cette rareté avait fait de ce sourire certainement la chose que Yulian recherchait le plus et pouvoir admirer cela le rendait complètement euphorique. Le sourire lui donnait un air bien plus épanoui et délivré qu’elle n’était. Le jeune homme avait cette impression qui faisait qu’il n’arrivait pas à se défaire de cette idée qu’il se devait, qu’il était obligé, de coller un sourire sur ses lèvres fines et rosées dont il avait de plus en plus envie de goûter l’essence. Son regard se stoppa sur sa bouche qui lui lança cette question dont il n’avait aucune réponse. Pourquoi aurait-il voulu l’impressionner ? Parce qu’il voulait impressionner toutes les filles qu’il croisait. La réponse était certainement insatisfaisante et aurait peut-être même pu décevoir la jeune fille. Puis, cela aurait été un mensonge pour lui-même de lui sortir pareille ânerie. Il voulait l’impression parce qu’elle lui plaisait, parce qu’il avait envie de voir ses yeux s’illuminer comme ils l’avaient fait cinq minutes auparavant, parce qu’il voulait voir ses lèvres s’étirer et pour un tas d’autres raisons qu’ils n’auraient même pas pu verbaliser.
Il sourit à son tour et eu un air taquin, légèrement charmeur. « Parce que j’avais envie de voir exactement ce qu’il vient de se passer sur ton visage, là. Tes yeux, tes lèvres, je sais pas, là t’as l’air contente et du coup ça m’fait quelque chose. » Avoua-t-il, l’air de plus en plus satisfait. Il avait sorti ça naturellement, sans vraiment de prise de conscience, sans avoir tourné sa langue sept fois dans sa bouche avant de sortir les mots. Il avait eu envie de lui déclarer ce qu’il pensait vraiment et il eut également envie de savoir ce que cela lui ferait, à elle.

Un blanc s’installa et comme si elle avait été gênée, elle s’empressa de s’allonger, préférant regarder les étoiles à l’antipode d’elles et les observer comme s’il n’y avait rien de plus merveilleux. Yulian fut légèrement surpris, presque étonné et se laissa surprendre à la regarder encore une fois, laissant glisser ses yeux sur ses cuisses nues, découvertes par sa jupe trop courte. Le temps ne fut pas long avant qu’il ne vienne s’allonger à côté d’elle, simplement comme elle l’avait sommé. La proximité de leur deux corps lui donna envie de se rapprocher encore plus d’elle, de sentir son parfum qu’il avait pu découvrir dans la voiture juste avant, de la toucher et de s’impressionner de la douceur de sa peau. Des tas d’envies inassouvissables pour l’instant qui lui donnait simplement la capacité de rêver encore plus qu’à l’accoutumée.

Sa voix cristalline avait brisé le silence qui avait commencé à s’installer comme une habitude. Parlant de vœux et d’étoiles filantes, d’un air émerveillé, comme une enfant. Il s’était allongé après cela et quelques secondes plus tard, lui avait demandé de faire un vœu réalisable, là, sur le champ. Son visage se tourna vers le sien et les deux jeunes se mirent à se contempler l’un l’autre, plusieurs secondes en silence. La jeune femme se mordit les lèvres et comme si ce qu’elle allait dire était quelque chose d’inavouable, elle lui lâcha qu’elle voulait qu’il l’embrasse, où il voulait. Instantanément, les lèvres du jeune homme s’entrouvrirent pour laisser s’en échapper un souffle coupé et chaud. Il fut étonné, surpris, mais agréablement. Il ne sut quoi dire sur le moment et déglutit difficilement la salive qui stationnait dans sa bouche qui s’asséchait doucement. Il eut l’envie irrémédiable de se jeter sur elle, de la croquer toute entière et de l’embrasser, des dizaines et des dizaines de fois. Elle fut plus séduisante et plus enviable que jamais elle ne l’avait été et du verre pilé dans le ventre du jeune homme l’empêcha d’agir de la sorte. C’est lorsqu’il referma la bouche et qu’il s’apprêta à parler qu’elle se redressa et s’empressa de se rectifier pour dire qu’elle ne savait pas et que c’était à lui de faire un vœu. Contrairement à elle, il resta par terre, les omoplates collées au sol et ne cessa de plonger ses yeux dans les siens. Il était carrément bouche-bée et, serrant sa lèvre inférieure entre ses dents, il se mit à réfléchir à ce qu’il allait lui répondre. Pourtant, des tas de vœux se chevauchèrent dans son esprit, des plus osés aux plus adorables et il ne savait vraiment pas quoi lui répondre. Il se mit à rechercher dans les étoiles ce qu’il voulait exactement et il lui fallut plus d’une vingtaine de secondes pour y trouver la réponse. Il se redressa à son tour et se tourna vers elle, un genou remonté vers son torse, le bras posé dessus et le visage teinté d’un sérieux hors du commun. « Passe la nuit avec moi. » lâcha-t-il, d’un coup, d’un seul, sans vraiment s’imaginer qu’elle pourrait prendre peur. Il s’attendait à tout et n’espérait pas vraiment de réponse positive. Il voulait simplement tenter sa chance, comme il l’avait fait depuis le début. « Je te violerai pas, je te toucherai pas, je ferais juste en sorte que t’aies le sourire que t’as eu tout à l’heure jusque demain matin. » Encore une fois, il se mit à observer alternativement ses deux yeux et s’étonna à chaque fois de leur beauté. « Ton vœu, tu l’assumes pas vraiment ? » Ajouta-t-il, juste ainsi, pour savoir et surtout, pour voir s’il pourrait le réaliser puisqu’au fond, ils avaient tous les deux le même.





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Leo F. Heavenwood
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L'authenticité de la situation donnait un côté irréel à tout ça, Leo ne se rendait pas tout à fait compte qu'elle avait réussi à aller aussi loin avec quelqu'un. Car garçon ou pas, parler était pour elle une épreuve aussi horrible que celle de manger des aiguilles. Elle signifiait qu'elle entrait directement en contact avec quelqu'un et son âme d'enfant aux idéaux parfois innocents se tissait directement à celle de son interlocuteur. Fille ou pas, il n'était question que d'esprit, de sentiments inavouables, de désir commun. Et il avait osé venir lui parler, l'avait regardé, de loin et depuis longtemps elle avait fait mine de ne pas le voir, ignorant chaque regard, chaque sourire. L'invisible avait son charme mais elle avait connu l'autre coté, celui d'être vu, regardé. Surtout regardée pour celle qu'elle n'était pas. Fille de parents plus ou moins appréciés et finalement recueillie par une famille bourgeoise et ayant des liens avec beaucoup trop de personnes, Leo avait été sur le devant des projecteurs, s'obligeant à sourire à tout va. Et plus les coups de Christie pleuvaient dans l'ombre, plus son sourire s'était effacé, pour disparaitre totalement. Elle ne s'était plus forcée à jouer la petite fille exemplaire. Elle ne l'était pas, elle était de ces filles qui aimaient le calme, la solitude mais qui rêvait d'aventure, de libertinage en tout genre sans jamais l'avouer. Et cette liberté Yulian la lui avait presque donnée en lui laissant la parole, sans jamais la brider, en explosant de sincérité pour elle et même si elle ne le montrait pas, elle s'en sentait chamboulée, son esprit tournant et tournant encore sur les mots qu'ils avaient échangés. Peut-être la voyait-il comme un nouveau challenge ... Et quand elle eut cette pensée, les yeux qui contemplaient la vue à l'horizon s'assombrirent imperceptiblement. Elle ne voulait pas n'être qu'un défi, pour lui ou pour quiconque. Si elle devait compter, elle voulait compter entièrement. Mais compter voulait dire s'attacher, se mêler à quelqu'un, prendre le risque de vivre dans une peur de l'abandon qui lui serrait le ventre. Alors elle préféra chasser ce tourbillon infini de son esprit, se tournant vers lui alors qu'elle lui demandait pourquoi, pourquoi l'avoir emmené ici, elle et pas une autre. Sa réponse l'amusa bien plus qu'elle ne la déçue. Comme par automatisme, elle lui demanda pourquoi et comme à chaque fois, il lui répondit sans artifice. Et sa respiration qui se bloqua d'un coup, son souffle qui voulut s'accélérer car ça signifiait trop de choses. La jeune femme aurait voulu croire à un simple numéro de charme mais il émanait de lui bien plus que ça, une authenticité sur laquelle elle ne pouvait pas cracher.

Leurs regards qui s'emmêlaient et elle voulut dire quelque chose n'importe quoi. Mais rien ne vint. Si il fut déçu elle n'en savait rien mais elle espéra qu'il comprendrait. Leo et sa réserve étaient devenues de trop proches amies pour qu'elle arrive à exprimer ce qu'elle pensait. Et d'ailleurs, ce qu'elle pensait était semblable à un bordel sans nom.

Sa tête se détourna et elle s'étendit sur le sol après une brève inspection. Alors qu'elle scrutait le ciel et ses milliards d'étoiles, elle sentit son regard. Aussi doux qu'un effleurement et aussi excitant qu'une étreinte passagère, elle le sentit mais ça ne l'empêcha pas de l'inviter à venir près d'elle pour observer, pour s'alanguir devant un tapis sombre et lumineux à la fois. Ce sourire qu'elle eut lui sembla sortir tout droit de sin enfance, lorsqu'elle avait encore toute sa naïveté, sa candeur et quand les serres cruelles de Christie ne l'avaient pas encore emprisonnées.

La voix de Yulian s'éleva, brisant doucement le silence de sa voix, cette voix à laquelle elle devenait lentement sensible. Il lui demanda de faire un voeu. Alors Leo se demanda ce qu'elle voulait, là, dans l'immédiat qu'il aurait pu réaliser. Tout aurait pu lui venir mais alors que toujours allongée sur le sol, ses mains pâles posées sur son ventre elle tourna la tête vers lui, son regard détailla à nouveau son visage. Celui qu'elle aurait remarqué depuis longtemps dans une soirée trop arrosée, celui sur lequel elle aurait pu se retourner pour en admirer encore quelques secondes la beauté, brutale, sensuelle. Rien de basique et elle se mordilla la lèvre alors qu'elle lui demandait enfin de l'embrasser. L'image de leurs lèvres mêlées lui vint à l'esprit et lui parut si irréalisable qu'elle voulut mourir. Reprenant ses esprits, elle se releva et secoua la tête en bafouillant une excuse stupide, lui demandant à lui, de faire un voeu. Il resta allongé un temps avant qu'il ne se relève, l'atteignant de ses yeux sombres. Elle n'était pourtant pas novice, non, elle était de ces filles qui n'osaient pas, pas avec des mecs comme lui. Elle n'avait aucune certitude de lui plaire dans ce sens, absolument aucune et elle écarquilla pourtant les yeux quand il lui demanda à nouveau de passer la nuit avec lui, sans rien d'ambiguë et elle en trembla. Qu'est ce qu'elle faisait ? Une erreur ? Oui, assurément mais qu'y pouvait-elle ? Rien, pour l'instant. «D'accord, je passerais la nuit avec toi.» Rien qu'un murmure dans une douce brise d'hiver. Les regards qui s'accrochaient encore puis il lui demanda si elle n'assumait pas son voeu. Son corps se crispa, traître, et elle voulut répliquer avant d'inspirer et d'expirer encore. Elle voulait lui montrer, peu importe ce qu'il penserait après, qu'elle n'était pas qu'une fille timorée, brutalisée. Si elle devait passer la nuit qvec lui alors elle voulait qu'il partage un peu de sa liberté avec elle. Repoussant le sac qu'elle serrait toujours contre elle, la jeune fille se releva sur ses genoux, qui éraflèrent le sol jusqu'à ce qu'elle s'approche lentement de lui et crée cette proximité à laquelle elle n'avait pas goûtée depuis trop longtemps. Et elle l'appréciait, Leo se surprit à aimer ça. Mais elle s'arrêta, brusquement alors qu'elle aurait été prête à le faire et son envie devint presque viscérale, comme un besoin de respirer mais elle se brida, encore. Son souffle se coupa, sonnant l'alarme et sa main se crispa sur le tissus de sa jupe alors qu'elle n'osait pas le toucher. Elle s'attendait à être repoussée et elle ne s'appesantit pas sur son envie excitante, se reculant presque tellement vite qu'elle en tomba sur ses fesses «Désolée ... Je ... J'assume mon voeu, j'en ai envie mais je ... C'est un peu bête, non ?» lâcha-t-elle dans un rire nerveux. « Je n'ai pas envie de t'imposer ça, vraiment. C'est juste une idée comme ça. Et puis j'suis... Je suis loin d'être le genre qui te plait alors je peux ... Oui, je peux changer de vœu si c'est trop gênant. » Elle s'éclaircit la gorge avant de replacer les mèches de cheveux qui s'égaraient sur son visage « Passons la nuit ensemble, donc. Et je te laisse tout le loisir de tenter de me faire sourire.»
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Yulian S. Aleksandrov
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Leo & Yulian
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Que s’était-il passé dans l’esprit du jeune homme pour demander à cette jeune femme de passer la nuit avec lui ? Ils ne se connaissaient pas, ils n’avaient rien en commun et surtout, elle était méfiante plus que tout, Leo n’allait certainement pas accepter. Du moins, c’est ce que le jeune homme s’était mis en tête. L’envie était forte, plus forte que celle de fumer un joint. C’était dire à quel point il en crevait réellement d’envie. Le souffle du vent se mit à traverser l’espace qui se situait entre eux deux et fit déplacer les cheveux soyeux de la jeune femme que Yulian était en train d’observer, encore, toujours, infiniment. Les yeux de Leo semblèrent s’écarquiller de surprise, semblèrent car la lueur venant de la ville n’était pas assez puissante pour que le jeune homme puisse deviner chaque trait significatif de son visage. Elle aurait pu être morte de trouille qu’il ne l’aurait jamais deviné et au contraire, elle aurait pu avoir l’air sereine qu’il ne l’aurait même pas remarqué. Ses yeux se penchèrent sur ses mains et elles tremblèrent, légèrement mais assez pour qu’il puisse s’en rendre compte et, rapidement, il revint vers son regard qui restait inchangé. Leo répondit, positivement, elle allait passer la nuit avec le jeune homme. Et là, le temps s’arrêta, bizarrement, étrangement, mais heureusement, se dit Yulian. Il fut comblé, conquis par ce visage aux allures d’ange enchanteur et a cette crinière couleur chocolat qu’il commençait à apprécier plus que de raison. Un pincement en son cœur il ressenti et ce fut tout comme du verre pillé qui se trouva dans son ventre. Il eut envie de l’attraper, de la serrer et de lui dire qu’elle était formidable. Et pourtant, extérieurement il fut inexpressif, silencieux et extériorisait ses émotions uniquement avec un sourire léger sur ses lèvres pâles.

C’était paradoxal, Yulian était habitué à ce qu’on lui cède tout et n’importe quoi, surtout venant de la part d’une femme. Généralement, jamais personne ne lui avait refusé une invitation et pourtant là, il s’était mis à douter. Il n’avait pas été sur de la réponse qu’allait lui donner la jeune brune et c’était certainement la raison pour laquelle il s’en était trouvé tout apaisé lorsqu’elle accepta. Le russe fut comme un vrai gamin à qui l’on avait cédé le désir, il bouillonnait et semblait vouloir éclater de joie mais il se retint, souriant simplement à la jeune femme qui elle-même semblait perturbée. Yulian lui demanda alors si elle n’assumait pas son vœu, celui du baiser et à ce moment, son regard changea complètement. La lueur qui l’animait parut beaucoup plus stricte et beaucoup plus décisive qu’à l’instant d’avant. Il observa son comportement, remarquant son inspiration comme si elle était stressée, comme si elle s’apprêtait à dire ou à faire quelque chose. Alors, toujours muet, il la laissa faire, contemplant sa muse d’un air attentif. Elle s’avança et se releva sur les genoux et c’est à ce moment-même que Yulian comprit. Il comprit qu’elle allait lui montrer qu’elle assumait son vœu et qu’elle allait par conséquent l’embrasser. Le jeune homme la laissa faire, la regarda et lui laissait le champ parfaitement libre jusqu’à ce qu’elle se déroba, à son plus grand dam. Ses sourcils se froncèrent doucement, non pas de colère mais d’incompréhension. Cette fille avait une confiance en elle tellement écrasée, tellement inexistante qu’elle n’osait même pas toucher le jeune homme. Il en fut complètement sonné, désarmé presque même ébranlé. Il observa ses mains qui se trouvèrent sur sa jupe qu’elle chiffonna délicatement. Lorsqu’il reposa son regard dans le sien, ses lèvres articulèrent des mots qu’il n’écouta qu’à moitié, il se fixa sur ses lèvres qu’elle agitait longuement, presque trop pour que le jeune homme puisse être concentré sur ce qu’elle disait et fut complètement surpris d’entendre qu’elle pensait qu’elle n’était pas son style. Alors certes, elle n’était pas blonde et n’avait pas une grosse poitrine mais elle n’avait pas conscience du charme qu’elle détenait et dont elle avait fait preuve avec lui.

Lorsqu’elle fut silencieuse, il se mit à la fixer quelques secondes, réfléchissant à ce qu’il allait sortir maintenant qu’elle venait de gâcher l'espoir du jeune homme. Plus les secondes s’écoulaient et plus le désir de l’embrasser grimpait en lui, comme un feu ardent qui le prenait du fin fond de ses entrailles. Il fut difficile pour lui de se retenir pour le moment mais il ne pouvait pas la laisser penser de telles absurdités. « Tu penses vraiment que je t’aurais demandé de passer la soirée et la nuit avec moi si je te trouvais pas un minimum à mon goût ? Tu devrais avoir plus confiance en toi, j’crois. Parce que t’as du potentiel et je dis pas ça uniquement parce que tu deales comme moi, mais parce que j’arrête pas de regarder tes yeux depuis tout à l’heure et que… » Un silence se fit entendre et Yulian soupira parfaitement audiblement. « Putain t’imagine pas à quel point t’es belle, même si t’es pas blonde et même si t’as pas… » Son regard se baissa lentement vers le buste de la jeune femme puis remonta directement. « Une grosse poitrine. » Ajouta-t-il, de manière franche et presque irréfléchie avant de l’observer de nouveau, quelques secondes, sérieusement. Son regard se posait alternativement sur chacun de ses yeux et ses lèvres s’entrouvrirent pour laisser s’échapper un souffle chaud. Son corps se rapprocha du sien, ni lentement ni rapidement, juste parfaitement et lorsque leur deux visages furent assez proches, il déposa une main délicate sur sa joue juste avant d’assouvir le désir qui l’habitait tant depuis un moment. Leurs lèvres se touchèrent, d’abord timidement puis la passion envahit la raison qui donnait à ce baiser un goût à la fois sucré et acide. La main du jeune homme bascula et ses doigts se mêlèrent aux cheveux bruns de Leo, donnant plus de fougue à leur baiser. Les paupières closes, Yulian ajoutait volontiers sa langue à leurs lèvres et s’amusait déjà à jouer avec la sienne. L’envie d’aller plus loin l’animait également mais une certaine retenue l’empêcha de continuer. Après de longues secondes, il rompit lui-même le baiser et retira délicatement sa main tout en offrant à sa joue une dernière caresse doucereuse. « Premier vœu réalisé. » Lui dit-il, un air satisfait sur le visage, ajoutant un clin d’œil furtif à son sourire narquois. Il se redressa et se leva complètement pour ensuite se baisser vers la jeune femme, passer ses mains sur le haut de ses côtes, sous ses bras, la tenir fermement et la soulever complètement pour qu’elle se retrouve sur ses pieds. « J’ai une idée. » Ajouta-t-il, sortant son téléphone portable de sa poche de jeans pour y voir l’heure. « Il est onze heures, on a toute la nuit, alors je te propose qu’on remonte dans la voiture et qu’on aille… Ailleurs. » Il sourit à nouveau, tendrement cette fois et se dirigea une nouvelle fois vers sa voiture dont il ouvrit la porte passager pour que Leo puisse monter. Lorsqu’elle passa devant lui pour s’asseoir, il s’approcha de son oreille et dit, d’une voix expressément suave : « J’ai adoré t’embrasser. » Retirant sa veste, il la lui colla sur ses cuisses avant d’ajouter : « Le chauffage marche pas bien, garde ça. » Il referma ensuite la portière et se dirigea vers le côté conducteur pour s’y installer et insérer la clé dans le contact. « On a un peu de route alors je compte sur toi pour trouver des sujets de conversation. » Lui dit-il d’un air présomptueux, comme s’il savait qu’elle aurait du mal à le faire. Finalement, il démarra et reprit la route, le chemin opposé à l’endroit d’où ils venaient. Yulian ne voulait rien lui dire et préférait nettement lui faire la surprise. Il lui réservait quelque chose de plus unique et de moins industriel que ce qu’il venait de lui montrer. Il espérait la faire sourire encore et encore jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus…



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Leo F. Heavenwood
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La proposition de Yulian lui tomba dessus sans qu'elle s'y attende. Une soirée était déjà énorme pour elle, le maximum qu'elle aurait pu lui accorder ... Mais une nuit ? Ça lui parut énorme mais tellement tentant. Plus les minutes s'écoulaient entre eux, plus elle en appréciait chaque instant. Il n'y avait pourtant rien d'exceptionnelle. D’ailleurs, elle n'aimait pas les choses extraordinaire. Elle aimait la beauté à l'état brut, la joie à son état le plus naturel, aucun artifice, juste un sentiment propre et lisse mais qui se suffisait à lui-même. Un repas et une vue magique, ça lui allait parfaitement pour l'instant et c'était une chose que l'on avait jamais faite pour elle. Une chose inédite, encore ce mot qui roulait dans sa tête. Elle se demanda ce qu'impliquait de passer une nuit avec lui ... Le danger et la libération, le soulagement durant 12 heures. Elle eut envie de s'extasier sur ce qu'il lui proposait, le remercier de lui offrir une chose pareille car jamais plus ça ne se représenterait, elle en était consciente. Sa tante finirait bien par savoir, quelle qu'en soit la façon, qu'elle avait fréquentée quelqu'un pendant cette longue nuit. Peu importait comment, elle le saurait et cette simple pensée lui donna envie de fuir. Pourtant, sa réponde ne fut pas négative. Elle la voulait cette nuit, Leo. Auprès de lui, le temps qu'il faudrait pour se délecter d'un plaisir unique. Elle lut sur son visage la surprise et s'étonna de l'effet qu'elle devait lui renvoyer. Celui d'une fille fermée, peut-être ? Frigide ? Rien d'étonnant. Puis il sourit et elle sentit son cœur reprendre un rythme normal. Ses lèvres encore, qu'elle scruta aussi discrètement que possible, comme une attirance irrépressible, une pulsion qui grondait dans son ventre, incessante, presque douloureuse. Et cette envie lui embrouilla tellement le cerveau qu'elle préféra se détourner, jeune enfant effrayée qu'elle était. Que pouvait-elle faire ? Fuir ? Encore ? Comme toujours, d’ailleurs. Elle passait ses journées à fuir, une éternité de fuite qui avait l'air d'empirer à chaque pas qu'elle se risquait à faire. Elle était cette fille qui ne voulait pas ressentir, ni amour, ni passion, ni haine, rien. Être morte était une chose définitive et elle voyait en son envie de vivre un espoir, infime aussi mince qu'un filet de lumière dans l'embrasure d'une porte mais bel et bien là. Elle s'y accrochait comme un enfant à son doudou préféré, elle voulait y croire et pensait qu'un jour elle arriverait à se sentir plus en confiance, à revivre et devenir cette fille qu'elle sentait nager en elle et lentement se noyer sous les flots d'émotions qu'elle retenait, toujours. Et même là, elle se retint alors que l'envie d'embrasser Yulian se faisait forte, mordante,échauffant son corps d'une chaleur étonnante. Son corps qui se lassait d'habitude bien vite des caresses charnelles, semblait là, en vouloir plus. Ses yeux qui s'écorchaient contre les siens alors qu'il lui demandait si elle assumait son vœu. L'assumait-elle ? Non … Peut-être. Elle en avait envie, comme on avait envie de respirer, comme on avait eu envie d'ouvrir la boîte de Pandore, emplie de 1000 secrets et des péchés les plus noirs. Ses lèvres tremblèrent, elle ne sut pas répondre. Alors elle se remit sur ses genoux, nus, raclant l'herbe et laissant l'air froid s'insinuer entre ses cuisses mises à nues par une jupe trop courte. Rien d'aguichant, une mode qu'elle s'imposait parfois. Et elle le fixa, de ses grands yeux bleus, son palpitant qui se remettait à galoper vite, trop vite. Elle mourrait peut-être de la passion qui l'animait alors. Avait-elle déjà ressentie ça ? Question idiote. Elle ne s'en souvenait pas. Elle avait broyé la mémoire de son corps, ne voulant plus rien de lui et effaçant toutes ses envies pécheresses. Ses mains qui se crispèrent sur le tissus de sa jupe et l'envie de s’avancer ,juste un peu pour l'embrasser mêler leur souffle mais elle se recula. Trop vite. Elle tomba sur ses fesses,grimaçant de douleur sous l'impacte. Déçue, elle l'était. Et elle maudit son aversion envers elle-même, sa confiance en elle écrasée. Alors elle balbutia des mots, inaudibles parfois, étouffés par son souffle court et sa timidité. Elle n'osait même plus le regarder en face. Mais il répliqua et elle releva les yeux, surprise. Encore des compliments, trop pour elle. Trop pour une seule personne. Mais elle sourit, elle ne s'en empêcha pas, pas pour ça avant de murmurer, enchanteresse « T'es pas mal non plus et si je n'étais pas celle que je suis, je dirais que t'es vraiment … réellement … canon. Mais … C'est... Enfin, c'est ce que je dirais si je n'étais pas moi, bien évidemment. » précisa la jeune femme, baissant à nouveau ses opales sur sa jupe couleur d'encre. Puis elle lâcha un rire, nerveux « On m'avait jamais dit tout ce que tu viens de me dire et je sais pas vraiment comment je dois le prendre. Ce serait peut-être prétentieux d'y croire mais ça me fait plaisir. » L’obscurité dissimula ses pommettes rougissantes et son corps qui s'échauffait encore, le regard qu'il avait glissé sur sa poitrine ne lui ayant pas vraiment échappé. Combien d'hommes avaient regardés ses seins ? Trop. Et pourtant dans celui du dealer n'avait brillé aucune convoitise malsaine, juste une contemplation brève et évidente.

Un bruit et le voilà qui s'approchait. Ses lèvres qui s'entrouvrirent pour dire « Non ». ou « Stop ». Tout ce qui serait assez clair pour l’arrêter mais elle ne fit rien. Rien du tout lorsque sa main vint effleurer sa joue jusqu'à l'englober complètement ,rien quand elle sentit ses doigts s'emmêler à ses cheveux, toujours rien lorsqu'il prit possession de ses lèvres, de son âme entière. Elle resta muette, saisie par les sensations qu'elle ressentait lorsque lui laissa l'accès à sa bouche et ne retint à aucun moment son soupir de contentement, comme un soulagement, comme si on venait de lui enlever la plus grosse épine qu’elle aurait pu avoir au pied. Sa main fine qui vint épouser sa joue et elle voulut plus, trop. Lorsqu'il s'éloigna légèrement, elle voulut lui demander de poursuivre, de faire honneur à la passion dont il avait l'air de connaître toute les facettes mais la phrase qu'il laissa échapper lui fit esquisser un sourire, léger, imperceptible. Ce fut muette qu'elle laissa se relever avant de le sentir la remettre sur pied à nouveau. Le bref contact de ses mains sur son corps l'anima, un peu plus mais elle refoula les pensées qui lui venaient en tête. Tout partait en vrille, comme un rêve qui tournait de façon idyllique. Et elle ne voulait en aucun cas qu'il s'arrête, jamais, qu'il dure peut-être une éternité et qu'ils se lient et relient encore, sans se lasser.

Elle l'observa sortir son portable, la lumière de l'écran éclairant brièvement son visage dans obscurité avant qu'il ne la regarde à nouveau. Se remettant à peine de leur échange, elle ne dit rien lorsqu'il lui proposa d'aller ailleurs. Qu'y avait-il à dire d’ailleurs ? Rien. Le mutisme était son refuge le plus précieux et elle n'en sortirait pas de si tôt. Marchant lentement jusqu'à la voiture, elle attendit qu'il lui ouvre, surprise d'un tel geste de sa part avant qu'il ne l'arrête d'une parole. « Moi aussi. » qu'elle murmura de cette voix cassée par l'émotion avant de s'asseoir et de sursauter quand il lui mit sa veste sur les cuisses. Elle leva les yeux vers lui et le remercia avant qu'il ne ferme la porte. Ses ongles ripèrent sur le tissus de sa veste et elle la sentit son odeur, à nouveau et elle eut envie de porter le vêtement à son visage, comme une camée en manque, comme pour continuer d'en avoir plus venant de lui, qu'il l'imprègne d'une façon moins conventionnelle. Mais elle retint son geste, le voyant s'installer à ses côtés et redémarrant la voiture. Sa remarque lui fit hausser un sourcil « Oui je vais tenter de trouver quelque chose. »

Quelques minutes s'écoulèrent et elle ouvrit la fenêtre avant de s'allumer une clope et de remonter ss pieds pour entourer ses genoux d'un bras. Le bout rougeoyant était sûrement la seule source de lumière pour le moment et elle se mit à réfléchir. Que pouvait-elle dire ? Faire ? Qu'est ce qui l'intéressait chez lui ? Tout, fut out ce qu'elle arriva à se dire et cette pensée l’effraya, un instant. Remettant ses états d'âmes à plus tard, elle se tourna vers lui « Ok, je propose qu'on se pose chacun une question … personnelle ou non, débile ou non et je … Je promets d'y répondre quelle que soit ta question. Mais je commence ! » dit finalement la jeune fille avec un sourire amusé puis elle réfléchit à nouveau avant de demander « Okey … Hum … Ton groupe de musique préféré ? » Commencer doucement pour mieux s'approcher, doucereuse, elle savait qu’elle arriverait à gratter légèrement à la surface qu'il irriguait devant elle sans s'en rendre compte, elle voulait savoir, tout savoir et cette curiosité l'étonna. Elle, si peu curieuse envers autrui, elle voulait le connaître par cœur.
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Yulian S. Aleksandrov
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Leo & Yulian
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Ils passeraient donc la nuit ensemble. Yulian en jouissait d’avance. A l’intérieur, il était comme un enfant excité à l’idée d’avoir un nouveau jouet avec lequel s’amuser. Malheureusement, il ne le montra pas, il ne voulait pas extérioriser ses sentiments, tout simplement parce qu’il pensait que s’il le faisait, il allait devenir fragile et il eut un frisson à cette simple pensée. A bien y réfléchir, il ne savait même pas pourquoi il lui avait demandé de rester en sa compagnie. Il ne savait pas si cela régissait d’un instant de fuite ou bien d’une envie soudaine. Ce qui était clair, c’était qu’il en avait réellement besoin mais cette raison, il la cachait à lui-même. L’envie de s’en aller, loin de ses galères habituelles, loin de ses démons et de sa solitude nocturne, l’envie de changer le parcours qu’il prenait chaque soir, chaque nuit. C’était presque viscéral et il s’en cacha pourtant, ne voulant pas admettre qu’il avait besoin d’autre chose, besoin d’elle, peut-être.

Chaque jour étaient rythmés sur le même refrain ; Il se levait, très souvent très tard, mangeait ce qu’il avait, parfois ne mangeait pas et commençait à fumer directement, une clope ou deux puis un joint, parfois une injection, un cocktail qui lui semblait parfait pour commencer la journée. Il n’était jamais stone, trop habitué aux substances qu’il prenait, il lui en fallait bien plus et ne l’avouait pas toujours mais le bad trip était ce qu’il lui faisait le plus peur. Puis il rassemblait ce qui était sa marchandise et comptait chaque sachet, chaque joint, chaque flacon. Finalement, il passait toute ses après-midis et soirées à l’extérieur, à revendre, à s’ennuyer, parfois flipper. C’était toujours la même rengaine, la même musique, les mêmes paroles. Mais là, il avait décidé de changer quelque chose, il avait décidé d’aller la voir elle et pour le moment, c’était à cœur joie qu’il apprenait à la connaître et apprenait à changer le cours des choses.  

Le compliment était sorti de la bouche du jeune ténébreux naturellement, sans vraiment réfléchir, sans aucune prise de conscience préalable. Ce qui donnait à ses mots une dimension toute sincère et presque comme s’ils étaient sorti du plus profond de son antre, de son âme aussi perdue était-elle. Il ne l’admettait pas complètement devant elle, paraissait même timide sur le sujet, mais il la trouvait belle. Cependant, elle ne jouissait pas d’une beauté semblable à celle des mannequins, c’était plutôt une beauté fragile qui donnait à sa peau, la couleur de la plus parfaite des porcelaines. Ses yeux égalaient son visage qui lui indiquait sans cesse ses états d’âme et c’est cette fascination qui la rendait encore plus belle. S’il avait pu trouver un superlatif plus acceptable à sa beauté inégalable, il l’aurait fait et lui aurait chanté des heures durant pour qu’elle puisse comprendre et se rendre compte à quel point elle était belle. Il eut un rire franc lorsqu’elle lui admit qu’elle le trouvait canon, enfin, que si elle n’était pas elle, elle le trouverait canon. Il la regarda avec amusement, les yeux dans les yeux et ajouta : « Je pense surtout que c’est ce que tu dirais si t’avais aucune façade qui t’empêchais de faire ce que t’as réellement envie de faire. Arrête de te mettre des limites, si tu veux commencer à toucher la liberté alors fais tomber les barrières que tu t’imposes à toi-même et vis. » Il s’arrêta un instant pour la laisser continuer à parler eut un léger sourire sur les lèvres, quasi imperceptible. « Il faut vraiment que tu prennes confiance en toi. Commence par croire à ce que je viens de te dire. »

Un baiser. Comme des centaines il en avait déjà donné. Et pourtant, celui-ci semblait symbolique, tellement qu’il avait dû réfléchir avant de le faire. Il avait été repoussé par sa timidité à elle, sa facette trop présente, cette image éloignée qu’elle donnait d’elle mais finalement, il céda à la tentation qui les animait tous les deux, qui les brulait d’envie, de passion. Ce fut bref, presque trop pour que leur tentation soit totalement assouvie, et Yulian se mit à la fixer, de nouveau. Quelques secondes et il se releva, rapidement, prenant la jeune femme en otage pour qu’elle se remette sur ses pieds. C’est avec rapidité qu’ils se retrouvèrent devant la vieille Mercedes du jeune homme et il fut on ne peut plus satisfait lorsqu’à sa déclaration la jeune femme lui assura qu’elle aussi, elle avait aimé ses lèvres. Un sourire sur le visage, il l’accompagna à la voiture et lui céda sa veste, prétextant qu’elle allait avoir froid. Il s’installa côté conducteur et les mit en route pour une nouvelle destination. Sachant que la jeune femme n’allait certainement pas avoir une grande conversation, Yulian s’était mis à la taquiner pour qu’elle trouve un sujet qui les occupera. Silencieux, il attendit qu’elle sorte quelque chose, qu’elle parle, impatiemment. La jeune femme ouvrit la fenêtre et se mit à fumer. C’est à ce moment que le jeune russe tourna la tête vers sa muse et la trouva vertueuse. La fumée qui s’échappait de ses lèvres semblait plus qu’enchanteresse, il aurait voulu pouvoir la ressentir et la toucher, juste pour atteindre un peu plus de son essence.

Après la rage du silence qui s’était imposé à eux, Leo prit la parole et eut une idée presque intéressante. Elle proposa que les deux jeunes se posent mutuellement une question, chacun leur tour, personnelle ou non et bien sûr, elle allait commencer. « Ok, vas y je t’écoute. » Dit-il, l’air concentré sur la route. Elle lui posa une question bateau, impersonnelle et dont le jeune homme n’avait aucune idée de la réponse. « Je sais pas. J’en ai plein. Je peux pas t’en donner un seul que je préfère… Nirvana, Metallica, Blink 182, Muse. » Répondit-il sans vraiment trouver d’intérêt à cette question qu’il ne retourna pas à la jeune femme. « A mon tour… » Ajouta le garçon, un petit sourire aux lèvres, imaginant ce qu’il allait pouvoir lui demander. Il voulait l’intimider, toujours et encore. Voir ses joues se colorer et ses lèvres se crisper pour mieux les désirer, la désirer… « T’es vierge ? » Lâcha-t-il, regardant la route, un sourire pincé sur le visage. L’envie de rire lui prenait mais il se retenait pour ne pas avoir l’air de se foutre d’elle.

Ils avancèrent et la nuit se fit plus noire que jamais. Les quelques arbres qui bordaient la route penchaient et étaient frappés par un vent animé d’une vitesse hors du commun. Le temps commençait à changer et on commençait à voir, au loin, des éclairs. « Eh merde. » Dit le jeune homme d’un air légèrement désappointé. « Deuxième question mais c’est en dehors de notre découverte mutuelle. T’as peur de l’orage ? » Il détourna les yeux de la route quelques minutes et la contempla, elle. Ce fut court mais, une nouvelle fois, il avait apprécié la vision qu’il avait d’elle. Ses yeux se reposèrent sur la nationale et il se reconcentra sur sa conduite. L’orage n’était pas tant un problème en soit, mais la beauté de l’endroit où il emmenait la jeune femme allait être altéré par la pluie et c’était la raison pour laquelle il commençait à être énervé. Il voulait la surprendre, de nouveau, voir ses lèvres s’entrouvrir et s’étirer en de grands sourires francs. Malgré les embuches qu’il allait certainement rencontrer,  il allait tout tenter, quoi qu’il allait advenir, il se devait d’obtenir ce qu’il voulait. Pour lui mais surtout pour elle.




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Leo F. Heavenwood
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Le temps qui s'étiole petit à petit comme une douce brise qui se pousse vers un rivage plus lointain et les deux opales qui se croisent encore. Leo l'observe, elle soupire, ne sait ce qu'elle doit penser de cette soirée qui s'étale, gorgée de promesses sulfureuses. Deux silhouettes dans l'ombre qui observent une étendue illuminée et c'est sans cesser de serrer son sac contre son corps tremblant qu'elle écoute, qu'il parle, qu'il se confie. Et elle prend tout ce qu'il a à lui donner, comme un second souffle, une manière de réapprendre à apprécier l'instant présent. Elle le tourne son regard vers lui, ce regard qu'il vante depuis leurs premières paroles échangées. Il lui sourit et elle se sent partir, comme dans un rêve qui n'aurait jamais de fin.

Leo s'anime, peu à peu, prenant la confiance enfouie en elle par petit bout, car  elle a peur. Peur d'en dire trop, peur d'être celle qu'elle veut réellement être, peur de vivre.  Christie en est la cause mais pas la seule responsable. Non,, il y a Lou, il y a ses parents, il y a son abandon, il y a tout ce qui l'entoure et surtout elle-même. Elle qui s'écrase toujours. Leo mordille ses lèvres alors qu’elle accepte cette nuit avec lui, alors qu'elle lui promet à demi-mot qu'elle restera. Pour cette nuit, pas plus. Jamais plus. Dans l’obscurité, elle ne voit ps son imperceptible sourire, une esquisse dont elle se souviendrait toujours, une éternité. Elle se met à parler et sa voix déraille parfois, elle manque de confiance en elle, elle manque de beaucoup de choses et ça s'entend dans cette voix douce mais un peu cassée. Elle lui avoue qu'il l’attire aussi, que si elle n'était pas cette fille à la voix semblable à mille murmures , cette fille accablée de coups, de blessures multiples, elle aurait pu lui dire ça sans honte, sans baisser les yeux, sans tenter de calmer son cœur qui bat trop fort. Et il lui réplique une vérité, sa vérité et elle ne peut qu’acquiescer. Mais elle ne veut pas avouer, Leo. S'avouer qu'elle aurait pu être celle qui aurait fait le premier pas, elle ne veut rien entendre, elle n'est pas prête à accepter cette fille qui sommeille en elle depuis trop longtemps. Elle le fixe, elle n'a pas envie de dire qu'il a raison, elle entrouvre ses lèvres,un souffle mais rien en sort. Elle hésite. Elle devient fébrile puis elle finit par les sortir ces mots ,qui bloquent, qui l'étouffent « J'ai envie d'être libre. Si tu savais comme j'en rêve. C'est plus profond que l’avenir que je me réserve à l'école, pire que tout ce que je vis chaque jour, je donnerais … tout pour être libre. Mais … C'est trop compliqué, ça l'est vraiment, Yulian. » Elle secoue la tête, désœuvrée, désabusée, elle se renferme dans sa peine alors que ses yeux fixent ses cuisses nues dans l’herbe « Moi, j'rêve de pouvoir voyager, de faire le tour du monde, de fumer sans me soucier d'avoir le cancer, de … faire l'amour sans me soucier d'avec qui je le fais, de manger jusqu'à en avoir envie de vomir. J'ai même une liste, j'ai … elle étouffe un rire, elle se moque d'elle-même, j'ai listé tout ce que j'voudrais faire quand j'serais libre. J'ai 5 ans à tenir. Mais 5 ans c'est trop long. » Elle le plonge son regard dans le sien, elle s'accroche assez pour qu'il ne détourne pas le sien « C'est trop long alors je la saisirais avant, je l'espère. » Le silence qui plane et elle se rend compte de ce qu'elle vient de lâcher, elle s'en rend compte et rougit,. « Désolée. » qu'elle murmure, honteuse. Sa main qui vint soulagée sa tête d'une démangeaison imaginaire « J'ai pas l'habitude de me livrer comme ça, je n'aime pas ça. En fait … Je n'aime pas parler. C'est … étrange. » C'est étrange qu'elle se livre ainsi, devant lui. Pourquoi ? Pourquoi lui ? Et pourquoi ce soir ? Peu lui importe car tout s'oublie.

Et Leo s'oublie contre ses lèvres, elle s'oublie, elle oublie de respirer, elle laisse derrière elle ses limites. Et elle perd son souffle contre sa bouche, toute son attention est concentré sur ce baiser qui recèle de trop de mots inaudibles, des cris de passions qui l'ébranlent. Quelques heures seulement, il n'y a que ça qui la sépare de l'inconnu qu'il représente. Un inconnu séduisant, tentateur. Elle veut le voir se perdre pour elle, en elle et elle aussi elle veut qu'il ait droit à ça. Pourtant tout cesse lorsqu'il se recule, légèrement, assez pour qu'elle puisse sentir la chaleur de son souffle sur son visage enflammé. Il n'y a plus de mots, plus de sourires, rien d'autre qu'un mutisme empli d'envie. Il se relève et elle ressent la douleur amère de la déception. Peut-être plus tard ou jamais. Jamais, surtout. Ses mains qui la saisisse pour la relever et elle frissonne lorsqu'il les laisse glisser pour s'éloigner. Elle la sent ici, l'excitation, mieux que charnelle, émotionnelle. Psychique, elle l'entoure lentement, brûlante, mordante, comme l'étreinte d'un amant sauvage. Et elle ne sait comment elle arrive à marcher jusqu'à la voiture alors qu'il lui promet une nuit pleins de surprise. Elle s'interroge mais se fige lorsqu'il lui avoue qu'il a adoré l'embrasser. Vraiment ? Et elle aussi, elle aussi elle l'a adorée. Elle en veut plus mais elle se souvient que c'est impossible. Alors après quelques mots, elle entre dans la voiture et resserre ses doigts sur la veste qu'il a posée sur ses cuisses. Elle les réchauffes et elle se sent rassurer. Tout un mélange de sentiments contradictoires, la peur, l'espoir, l'envie, le désir, l'affection qui prend trop de place, elle l'envoie se faire foutre même. Alors qu'il entre dans la voiture à son tour, elle l'entend se moquer, gentiment, alors elle sourit, un peu, promettant de faire un effort. C'est tout en s'allumant une clope, alors que le silence hurle encore qu'elle se décide à trouver quelque chose. N'importe quoi qui pourrait les occuper. Le jeu est simple et ne semble pas le déranger quand elle lui annonce son idée. Ses yeux se tournent un peu vers lui et elle observe son profil, concentré sur la route. Et elle les voit ses lèvres qui s'agitent quand il lui parle et sans se rendre compte, elle effleure les siennes qu'il a embrassé. Une enfant épanouie mais qui oublie bien vite. Elle pose sa question et il répond. Leo hoche seulement la tête, ne voyant rien à y redire. Ce sont des détails qui lui seront précieux, elle le sait. Puis son tour vient et elle manque de s'étouffer avec la fumée de sa clope quand elle entend sa question « Qu-quoi ? » qu'elle bégaye, tournant vers lui un regard outragé. Mais elle a promis. Et Leo tient ses promesses, elle les tient toutes, elle essaye du moins. N'osant le regarder, elle glisse vers la fenêtre ouverte et laisse le vent frais secouer ses cheveux « Non, je ne suis pas vierge. » qu'elle répond enfin et sa révélation sonne comme un nouveau chapitre. Un commencement qui donne vers autre chose, de plus personnel.

L'orage gronde, brusquement et elle fie le noir profond du ciel, noir comme ce qui l'entoure, la pluie qui goutte brusquement et dans un geste vif, comme un sursaut, elle jette sa clope par la fenêtre et la referme. Le clapotis de la pluie l'apaise, un instant avant que Yulian reprenne la parole. Ses lèvres qui esquissent un sourire chaque fois qu'elle l'entend, elle tombe, folle, dingue d'un timbre de voix unique. « Non, j'ai pas peur de l'orage. Ça m'endort plus qu'autre chose, en réalité. » qu'elle précise en posant son menton sur les genoux qu'elle a remontés. « Et toi ? T'as peur ? » Sa voix emplie de malice et le sourire qu'elle esquisse encore se fait presque moqueur alors qu'elle l'observe, à nouveau, elle se nourrit de la vision qu'il lui donne. Elle chérira cette nuit, toujours, à jamais. Qu'importe sa fin, elle s’insinue en elle à chaque seconde qui s'écoule. « Ok, à moi. T'es déjà tombé amoureux ? » Question idiote, bateau, un peu conne et il peut s'en imaginer des choses mais Leo s'en fiche, elle veut savoir. Qui a été la fille qui a eu l'honneur de connaître la douceur de son amour, la passion de son désir ? Et elle se l'imagine, le malaise l'empli et elle regrette un peu d'avoir été trop curieuse. Elle retourne à son mutisme et écoute l'orage qui gronde, monte, lentement, la pluie qui coule sonnant une mélodie naturelle.
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Yulian S. Aleksandrov
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La liberté était cette chose invisible que Yulian touchait chaque jour de son existence depuis ses dix-sept ans. Cette chose abstraite dont la définition lui échappait parfois. Il était intimement persuadé que chacun pouvait l’obtenir, cette liberté et que quoi qu’il advenait, ce n’était qu’une question de volonté. Pourtant, dans la bouche de la jeune femme cette réalité qu’il s’était imposé sonnait autrement, comme un bruit sourd parfaitement contrastant avec l’idée qu’il s’était fait de la liberté. De nouveau il semblait qu’elle se fixait des barrières virtuelles qu’elle ne pouvait franchir mais ses mots, pour une fois, étaient encore plus sincères et lorsqu’elle l’appela par son prénom, cela avait sonné le glas de tout le sérieux qui pouvait animer un seul corps. C’est à ce moment-là que Yulian se mit à réfléchir et à être beaucoup plus souple dans ses pensées, beaucoup plus tolérant. Leo, ou cette fille dont le cœur était un océan de secrets, il l’avait entrevu et il s’était dit qu’il n’allait pas se risquer à s’y frotter. Il l’écouta, simplement, calmement, muet et attentif. Il regardait ses yeux qui se perdaient dans ses paroles qu’il buvait à souhait, parfois son regard glissait sur sa jupe qui faisait de ses cuisses l’attraction la plus belle qu’il pouvait apercevoir dans cette douce obscurité. C’était certainement l’une des rares fois qu’il s’était mis à écouter de cette manière, la plus posée possible, avec les meilleurs arguments en fond. Il se mit à sourire bêtement lorsqu’elle parla de la liste des choses qu’elle devrait faire lorsqu’elle serait libre ; elle était mignonne, même dans sa peine, elle était mignonne. Elle parla de cinq ans à tenir, c’était long et douloureux, il semblait. Alors il imagina ce qu’elle devait attendre, pourquoi elle devait attendre cinq ans. « J’espère aussi pour toi. » Lui répondit-il, sans autres paroles lorsqu’elle lui affirma qu’elle essayerait de saisir la liberté avant toutes ces années. Puis elle s’excusa, bizarrement, étrangement, comme la fille qu’elle était. Elle n’avait pas l’habitude de se confier ainsi et elle n’aimait pas parler, alors Yulian ne dit rien, sur le moment, patientant quelques secondes, mettant en route sa réflexion pour un instant et la regarda dans les yeux. « Peut-être que là maintenant, t’en as vraiment besoin. Ca me dérange pas de t’écouter, je le ferais toute la nuit s’il le faut. » Il se mit à regarder aux alentours, toujours dans cette même réflexion et continua : « Et t’as pas ta liste de petite liberté que tu t’autorises pendant ces cinq ans ? Je veux dire, passer la nuit avec un inconnu, ça aurait dû être dessus, nan ? » Il lui fit un sourire qui se voulut rassurant, peut-être même réconfortant. Il ne savait pas comment s’y prendre avec elle mais il se disait que la meilleure méthode serait certainement de la prendre avec des pincettes, y aller en douceur comme il pouvait le faire avec une personne qu’il voulait protéger.

La scène du baiser, vu et revu, peut-être trop vu. Mais pour elle, il semblait tombé du ciel, si elle n’avait pas été elle, il était persuadé qu’elle en aurait redemandé, mais uniquement si elle n’avait pas été cette personne, ou du moins, si elle n’avait pas ces remparts de construits tout autour d’elle. Néanmoins, Yulian avait l’impression qu’il arrivait, petit à petit, à force de creuser, à détruire ces fondations solides.

Le jeu des questions est bien vite lancé, peut-être que ça l’amusait, elle, si c’était le cas, Yulian était heureux de l’amuser avec si peu. La première question, anodine, il répondit rapidement, naturellement, lui dévoilant les groupes qu’il affectionnait depuis son adolescence. Du rock, du Hard, pas de rap ou quoi que ce soit y ressemblant. Question de goût. Puis était venu son tour et sans réfléchir, voulant l’intimider toujours un peu plus et certainement obtenir des réponses aux questions qu’il se posait intérieurement, il lui demanda si elle était vierge, ainsi, comme un cheveu tombé sur la soupe, un sourire sur les lèvres posé ainsi, avec arrogance. Sans surprise, elle sembla perturbée et le jeune russe en jubila. C’était son but, bien caché, mais ça l’était. Elle répondit ensuite, affirmant qu’elle n’était plus vierge. Et Yulian acquiesça d’un hochement de tête, tournant son visage vers la fenêtre sur sa gauche, étouffant un petit rire.

Le ciel changea brusquement, des éclairs se mirent à danser au loin et la pluie s’abattit par rafale sur le capot. Instinctivement, il lui demanda si elle avait peur de l’orage, logique vue l’endroit où ils se rendaient. Et ce fut un soulagement lorsqu’il entendit qu’elle n’en avait pas crainte. « Non, j’ai pas peur, je te rappelle que dans ce pantalon, il y a des testicules. » Dit-il, lâchant un rire franc, avant de vérifier si elle aussi riait. Et si c’était le cas, il avait tout gagné, à nouveau. Il reprit bien vite sa concentration sur la route et le jeu reprit de plus belle. Leurs paroles se mêlant très charnellement avec le bruit des gouttes sur la carrosserie. Un instant d’égarement, un silence, petit, court, elle reprit les questions. Yulian se remit à être attentif et là, il fut désarçonné, complètement. S’il avait déjà été amoureux ? Il ne savait pas. L’amour était, au même titre que la liberté, cette chose aussi abstraite que l’art abstrait. Alors il se mit à réfléchir, repassant dans son esprit les visages des filles avec lesquelles il était sorti, plus ou moins, puis celles avec qui il avait couché. Définitivement non. Jamais il n’avait ressenti ce qu’était l’amour, le vrai, celui qui faisait frissonner, celui qui faisait rêver, celui qui électrifiait. Alors, il était, déçu, à ce moment-là. Au fond, il avait tellement à offrir, il avait des tas de choses à donner et à faire ressentir. Pourtant, aucune n’avait fait jaillir en lui les sentiments vrais. « Je crois pas ou alors ça m’a pas marqué. » répondit-il avec un sourire aux lèvres, émettant par la même occasion un petit rire étouffé. « Je suis sorti avec plein de filles, y’en avait des très biens mais je crois pas avoir été amoureux un jour. J’ai jamais trouvé une fille qui arrivait à m’étonner, tu vois ? Je crois que j’ai besoin d’une relation où je suis surpris, chaque jour, parce que c’est comme le deal, j’ai besoin d’adrénaline. Enfin j’crois. » Il s’éclaircit la gorge, parce qu’au fond, il avait du mal à parler de ça, il n’était pas à l’aise avec le sujet. En général, c’était lui qui brisait les cœurs et pas le contraire. Les filles s’attachaient à lui et lui leur balançait qu’il n’avait pas de sentiments. C’était toujours ainsi, toujours la même rythmique et pourtant, il s’investissait toujours dans ses relations, il était attentionné plus que possible et offrait beaucoup de sa personne. Malheureusement, le cœur avait ses raisons que la raison ignore.

Il réfléchit un instant à la question qu’il allait lui poser, l’envie de l’intimider toujours présente. « Quelle est ta plus grande peur ? » Rien de très palpitant. Il continuait en douceur sur ce coup-là mais il apprenait à la connaître tout de même et c’était encore un pas de plus vers ce qu’il voulait : l’obtenir toute entière.





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Leo F. Heavenwood
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Elle attend, elle observe, elle devient l'impatience pure, un diamant brut qui vibre, lentement d'être ainsi exposé. Trop exposé. Toujours trop avec elle, pourtant ça ne l'arrête, ça n'arrête aucune de ses paroles, aucun des mots qui outrepassent la barrière de ses lèvres blessées. Elle déblatère sa rancœur, son envie, ses secrets, quelques uns, jamais trop. Elle espère qu'il ne la juge pas, pas trop. Qu'il ne fuira pas, pas maintenant. Elle aurait pu supplier mais se retient, attendant dans le silence qu'il reprenne après sa tirade passionnée. Elle l'envie d'être libre mais elle la ressent sa douleur, cette peine qu'elle a, il lui semble, éveillée en lui. Sa douleur qu'elle prend sur elle pour qu'elle soit un peu moins lourde, elle aimerait l'absorber pour que ne persiste en lui qu'un plaisir jouissif, une envie de joie, de rire, de plénitude infini. Cette pensée lui arrache presque une grimace. Depuis quand se préoccupe-y-elle du sort d'un inconnu ? Depuis quelques secondes, à peine. Et même plus tôt encore. Elle ne fait que ça depuis que leurs voix se sont soudainement mêlées l'une à l'autre pour s'y accrocher, comme les prunelles qu'elle jette sur lui, en pensant à tout, à rien. Elle s'excuse, sur la fin, dans un murmure, une supplique. Sa voix rauque résonne, elle frissonne, d'un désir inattendu, d'une pulsion qu'elle a envie d'assouvir. Il l'écouterait toute la nuit ? Vraiment ? Elle esquisse un bref sourire comme réponse muette. Toujours muette Leo. Il reprend et elle tourne vers lui un visage interrogatif, attendant que sa phrase évolue et au fur et à mesure de ses mots, elle sent l'envie de rire qui grince à l'orée de ses lèvres et elle expire un rire, le son la gêne alors elle se reprend et réplique d'une voix amusée « Hm … Je crois pas que c'était dans ma liste mais … Oui, je l'y ajouterais. » qu'elle achève, plus sérieuse. Elle sait qu'elle y ajoutera car elle aimera cette soirée, qu'elle s'emmêlera avec lui dans l'obscurité agitée de la ville, pour une nuit, une unique nuit passée près de quelqu'un qui ne juge pas, de blesse pas, ne frappe pas. Elle a envie de saisir sa chance, la seule chance possible pour l'instant. De tourner la poignée qui mènera à une liberté passagère, une détente délicieuse qui la rendra plus amère encore après ça mais … Qui s'en préoccupe ? Pas elle, pas maintenant. Elle a tout le temps pour être triste, se taire, tout le temps pour tout s'interdire.

Ses lèvres sur les siennes est l'acte le plus fiévreux qu'elle n'ait jamais connu. Elle n'exagère pas, jamais. Elle se sent devenir flamme, envie et ce soupir qu'elle ne retient pas lorsqu'il s'égare à approfondir leur échange. Elle la sent qui grimpe, ronge, au fond d'elle, la sauvagerie, l'âme rebelle qui gronde, qui la pousserait peut-être dans une autre vie à l'agripper un peu plus, à l'emballer de mouvements lascifs, à jouer de sa langue comme on jouerait avec les mots. Mais tout cela n'est qu'un rêve, une utopie bien vite étouffée car elle se recule et il en fait de même. N'osant pas le regarder, pas tout de suite, elle l'entend, son souffle court, elle espère brièvement qu'il la désire aussi, qu'il a aimé lui aussi se mêler à elle de cette façon. Le goût de ses lèvres qui restent sur son palais, sur sa bouche humide. Déglutissant, elle le voit se relever et sent ses mains qui se posent sur elle, l'affole un instant avant qu'elle ne se remette sur ses pieds sans plus de difficulté.


Clope entre les doigts, l'épaisse obscurité les entourant à nouveau, elle lance un jeu, idiot, gamin mais elle espère que ça permettra d'alimenter une conversation entre eux. Assez longtemps pour qu'il n'y est aucun silence gênant. Elle ne veut pas être celle qu'il trouvera ennuyeuse, celle qui regrettera d'avoir connue. Tout le monde regrette, toujours. Alors qu'à chaque mot qu'elle prononce la fumée âcre s'échappe de ses lèvres, elle entend sa question outrageuse. Sa virginité n'est pas quelque chose qui est évident à déduire. Muette, réservée, certes mais elle se sait capable de mieux que ça. De charmer, un peu, d'aguicher, beaucoup. Lorsque l'alcool arrive à l'enivrer assez. Car il n'y souvent que comme ça qu'elle arrive à délier sa bouche. Cette même bouche qui prononce un « Non » simple et clair en réponse à sa question. Gênée, elle se mura un instant dans le silence avant que n'éclate un orage au dessus d'eux. Elle fixa le ciel un instant avant que des gouttes ne commencent à tomber un ploc-ploc apaisant sur le pare brise de la voiture. Jetant sa clope, elle referma la fenêtre et se tourna vers lui, à l'entente de sa question. Comme chaque fois, elle scruta son profil. Elle répond que non, elle n'a pas peur. L'orage est une douce mélodie, brutale, cassante mais elle est plus naturelle que n'importe quel hurlement. Lui retournant sa question, elle attend, fixant la façon qu'il a de conduire, de serrer le volant, de fixer la route, comme un conquérant le ferait, concentré, et elle descend son regard sur ses lèvres qu'elle a plus qu’effleurée quelques temps auparavant. Il réplique en riant et elle hausse un sourcil alors qu'il répond que, tout comme elle, il n'a pas peur et la suite de sa phrase lui fait lever les yeux au ciel, malgré un sourire amusé « J'y crois pas … Quel est le rapport avec ce que t'as dans le pantalon ? Les hommes aussi ont le droit d'avoir peur de l'orage ou peur tout court ! C'est pas une … honte. » Elle laisse un rire teinté de moquerie s'échapper de nouveau et tourne encore son visage vers la fenêtre, calmant son hilarité minute après minute. Un vacarme silencieux qui apaise puis elle reprend le jeu idiot des questions. Une question qui lui brûle les lèvres, qui lui fait étrangement redouter la réponse. Mais elle la pose, elle le prend son courage et se tourne à nouveau vers lui, replaçant d'une main distraite les mèches de cheveux venus caresser ses joues. Il semble surpris, il réfléchit, elle le voit et elle attend, nerveuse. Sa réponse tombe et elle sent, coupablement, son cœur se remettre à battre normalement. Contrariée par ses réactions débiles, elle écoute sa réponse, se sentant pourtant devenir peu à peu amère. L'adrénaline ? Elle n'est pas de ces filles qui regorgent de surprises, d'envies exceptionnelles. Sa mâchoire se contracta lorsqu'elle se rend compte qu'elle est en train de se calquer sur ce dont il a envie, lui. Pourquoi ? Une question dont la réponse restera muette. « Oh ...» n'est que ce qu'elle prononce. Qu'y a-t-il à dire ? Elle crise ses doigts sur la veste qu'il a précédemment posée sur ses jambes nues et elle la sent comme intruse, brûlante. « Alors … Aucune fille n'a vraiment réussi à … Non, laisse tomber. » achève-t-elle finalement avec un sourire, bref. Baissant les yeux sur ses jambes, elle écoute l'orage, qui bourdonne autour d'eux, entre eux. Puis sa question tombe et elle ne relève pourtant pas la tête. A quoi bon ? Il verra sa pâleur soudaine, son malaise qui n' rien à foutre là. Elle réfléchit pourtant à une réponse, car elle a promit. Son regard cherche dans le noir puis elle répond « Moi. C'est sûrement moi, ma plus grande peur. » C'est certain. Son esprit est un bourreau bien pire que celui qu'est devenu Christie, bien plus malin et sadique qu'elle ne sera jamais. Il la torture, lui donne des idées saugrenues, sanglantes, éprouvantes,obsessionnelles. Il la lacère de ses émotions diverses, de ses théories idiotes. « Et toi ? » qu'elle demande en retour avant de relever la tête, inspirant discrètement avant de scruter la route, son cœur qui se remet à batte plus fort, ses mains qui froissent le vêtement, ses dents qui mordillent, un bref sursaut lorsqu’elle sent sa blessure se rouvrir légèrement, le sang qui coule sur sa langue et puis « Confie moi … un truc. N'importe quoi. Et … je te confierais un secret à mon tour »
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