NOM(S) elessedil, nom hérité. subit, plutôt. qu'on lui a infligé, venu d'un père absent. tout autant que sa mère, simplement différemment. PRÉNOM(S) shea, quatre lettres mises ensemble. ça veut rien dire, dans l'fond, son prénom. c'est court, c'est simple. une fugace sourire, une vague expression, un haussement de sourcil, un battement de cil, la contraction d'un organe vital. c'est simple shea, sans prétention. ÂGE vingt-quatre. presque un quart de siècle, c'est tellement cliché. et pourtant, ça pourrait être vingt, ça pourrait peut-être même être dix-huit. shea, jeune à en crever. belle à s'en damner. le temps, c'est superflu. DATE ET LIEU DE NAISSANCE 17 février, matin froid. matin gelé et enneigé. née à la capitale, la gamine aux cheveux de jais. NATIONALITÉ américaine, pur produit de l'oncle sam. sans racines lointaines pour s'échapper. STATUT CIVIL libre comme l'air. les cheveux dans le vent, le regard perdu sur l'horizon. pas de relations, plus, du moins. parce que dans ce monde, il n'y a pas de place pour la naïveté. alors Shea, ça restera les regards provocants, les sourires qui n'en sont pas vraiment. ORIENTATION SEXUELLE les hommes, les femmes. tout n'est que questions de choix et les choix, ça l'encombre. MÉTIER pendant longtemps, c'était rien. juste shea, qui tachait allègrement l'héritage de son nom. sourire mesquin sur ses lèvres. mépris dans ses yeux bleus. puis maintenant, c'est toujours pas grand chose. c'est shea, qui sert des cocktails, tard dans la nuit noire. serveuse au kabin, mieux que rien, faut croire. et parfois, à c'que dis la rue, la sauvage aux yeux océan, elle vend des trucs pas net, aux gars pas nets dans des rues pas nettes. CLASSE SOCIALE famille friquée, mais la gamine, elle est trop têtue pour accepter les dollars de papa. alors elle se débrouille comme elle peut, parfois c'est dans la normal, parfois c'est en dessous. souvent c'est en dessous. CARACTÈRE têtue. colérique. violente. cynique. sarcastique. méprisante. rebelle. moqueuse. hostile. volage. franche. directe. distante. froide. sauvage. féministe. grande gueule.
PSEUDO arctic. PRÉNOM clara, trop d'sex appeal ÂGE assez vieille pour boire des mojitos PAYS france. INVENTE/SCENARIO inventey. CRÉDITS january blues. DOUBLE COMPTE ? nein (l'allemagne ma patrie sisi) AVATAR anna speckhart.
elle fume un peu trop shea. un peu trop souvent, des trucs pas légaux. au début, c'était juste pour faire enrager papa. juste pour prouver, au monde entier, que c'était une rebelle. une de celle qu'on ne dresse pas, une fille à qui on n'impose pas. puis, il faut croire que c'est devenu une habitude. X elle a décidé, qu'elle s'engagerait plus. parce que les hommes, ils se ressemblent tous. ils aiment la chasse, la traque. mais après ? ben ils se lassent. se tirent sans un mot. sans un au revoir. et on se retrouve seule, sans personne. parce qu'ils sont tous les mêmes. ils prennent ce qu'il y a, puis s'en vont, aussi rapidement que ça. alors, Shea, elle a décidé, avec son caractère de cochon, qu'elle agirait comme un homme. qu'elle prendrait ce qu'il y'a de bon, puis elle s'enfuirait sans un mot. c'est pas égoïste, c'est juste ce qui fait le moins mal. au final, tout le monde y gagne. moins de larmes, moins de drames, moins de femmes enceintes laissées sur le carreaux, moins de portes qui claquent, moins d'insultes qui fusent. ouais, c'est mieux pour tout le monde, dès qu'on trouve le bouton pour éteindre son cœur. dans l'fond, tout ça, c'est de sa faute, à lui.X elle s’énerve trop vite, trop fort, Shea. elle aime pas recevoir des ordres, c'est plus fort qu'elle, ça la rend folle. ça l’énerve. faut pas mal lui parler, faut la respecter, faut baisser les yeux même. elle aime pas, qu'on lui tienne tête, qu'on ose planter son regard dans le sien. avec elle, y'a les coups qui partent trop vite, trop fort. alors, ouais, vaut mieux pas lui tenir tête, forcément, c'est compliqué avec les autres. mais justement, c'est ceux qui se moquent, de son regard noir, qui l'intrigue, qui l’intéresse le plus. c'est paradoxal, mais elle aime bien, quand on ose la regarder, la provoquer. X le café, tout le temps, le café. matin, midi, soir. c'est un réflexe, une addiction, un besoin. c'est peut-être pour ça, qu'elle court de partout, qu'elle parle trop vite, trop fort. mais elle supporte pas, d'être inactive, de rien faire, d'attendre que les choses se passent. alors elle boit du café, tout le temps. et c'est toujours du café, parce qu'elle en a tellement besoin, Shea, de vivre sa vie rapidement. pour pas penser a autre chose, pour ne pas penser au passé, au futur.
COLOR parce que shea, elle rêve. de plus de liberté. dans sa chambre, le soir. tôt le matin, avec le soleil, qui réchauffe déjà son corps glacé, son coeur figé. elle est pas faite pour cette vie. elle voulait juste, faire ce qu'elle veut. ne pas choisir. ne pas devoir être forcée. elle supporte pas, courber l'échine. être faible, se plier. baisser les yeux. c'est pas fait pour la brune. ces yeux, océan, ils veulent voguer. ils veulent se perdre dans une vie sans soucis. sans un père méprisant, sans une mère cinglée. ouais, elle voulait juste une vie normale, après tout. sans douleur, sans sans mensonges. elle voulait, la vie qu'elle n'aura jamais. la faute au destin, au karma. à papa, surtout. ouais, surtout. parce que shea, elle mord, si on s'approche trop. la louve, aux yeux azur, qui ne supporte personne. qui n'accepte que la compagnie de ses rêves. de ses espoirs avortés. elle est pas comme eux, qui se contentent de leur vie, misérable. non, shea, elle hurle. que c'est pas ça, qu'elle voulait. que c'est pas ça, qu'elle espérait. elle voulait mieux, mais elle a du apprendre, que dans la vie, on a pas toujours c'qu'on veut. alors elle fait comme elle peut, elle garde la tête haute. elle garde la tête dans ses rêves, dans ses espoirs.
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j'oublie pas le couteau noir tenu part le temps, issu d'la jeunesse désoeuvrée, on est comme une marre de sang sur le marbre blanc.
c'était mal barré, depuis le début. déjà gravé, sur le marbre noir. déjà ancré sous la peau de la gamine. avec ses cheveux en désordre, son petit visage tordu par ses premiers pleurs. on n'choisit pas ses parents, c'est certain. elle aurait pu naître n'importe où. atterrir dans les bras de n'importe quelle mère. c'est une question de chance, de destin, pour d'autres. mais ça partait déjà mal. parce qu'elles étaient deux, au commencement. jumelles, copies conformes. les mêmes, exactement. même cheveux noirs. même yeux bleus, transperçants. même lueur, différente. et des deux crevettes rouges vif, c'est elle, qui a été choisie. au pif, faut croire. sinon, ils auraient fait un autre choix, c'est certain. s'ils avaient pu lire, dans l'âme de la gamine. savoir, qu'elle est trop sauvage, trop différente. ils auraient fait un autre choix. mais ils ne savaient pas, et personne ne le devait. envoyée, loin, l'autre moitié. mise à l'adoption, quelque chose comme ça. peut importe. c'est juste une gamine de plus, ramenée à la maison. avec un frère, déjà bien plus vieux et une soeur, un peu trop semblable. et maman, qui retourne sagement dans son asile, après avoir donné un prénom à sa fille, qu'elle ne connaîtra jamais. probablement comme papa, plus occupé à rapporter plus, toujours plus d'argent. trop occupé à tromper sa femme, avec des gamines à peines majeures. drôle de monde, drôle de vie. gamine qui s'élève toute seule. qui passe son temps à grimper dans les arbres, ou sur les statues. les genoux écorchés, les mains sales. les cheveux en bataille, le regard fier. défiant. le regard louve, faut croire. le regard qui marque, qui intercepte. tout le monde, sauf celui de papa, visiblement. puisqu'elle est trop comme elle, trop comme maman. la brune, cernée, regard un peu fou, un peu sauvage, aussi. un peu trop comme celle qui lui a donné la vie, du moins, qui a essayé.
à trop chercher l'amour , on finit par mettre des roses noires sur des prénoms, à ne plus apercevoir le peu de fleurs qui poussent sur le béton.
la provocation, ça a toujours été son jeu favori. surtout, parce qu'elle voyait dasn les yeux de son père, plus de colère. de rage. à chaque fois, qu'un vase était cassé, à chaque fois, que sa voix encore trop aiguë rugissait dans la grande baraque. elle poussait toujours le jeu trop loin, trop souvent. à chercher, probablement un peu trop le paternel. peut-être bien, que c'était parce que plus le temps passait, moins il lui en accordait. même lorsqu'elle le provoquait. même lorsqu'elle faisait shea-la-détestable. non, il s'en foutait. simplement. purement. comme si, dans le fond, elle n'était qu'un vulgaire élément de décor. un peu trop bruyant. un peu trop sauvage. trop insignifiant pour lui accorde les regards noirs. plus que les regards de mépris. même quand shea, quinze ans, rentre déjà bien trop ivre. quand, à seize, fait pousser du cannabis sur le rebord de sa fenêtre. non, shea, c'est juste la tâche noire. qu'on tente de masquer avec les deux aînés. le nom, entaché, qu'on nettoie, la réputation qu'on lave. shea, qu'on ignore. parce que dans l'fond, elle n'mérite pas mieux. puis, à dix-sept ans, elle a rencontré l'amour. ô, il était beau. il était sauvage, lui. lui, il semblait la comprendre, d'un regard. l'attirer, d'un geste. comme magnétique. lui, l'amour aux cheveux bruns. ô, il faisait frémir shea. il faisait trembler ses prunelles azur, tanguer son coeur d'ado. elle voulait changer le monde, c'était lui, elle. puis, c'était la réalité.elle l'a aimée, il en a profité. c'est comme ça que les choses marchent, pas autrement. et shea, encore trop naïve. et shea, les larmes roulant contre son corps brisé. il devait être l'homme de sa vie, l'homme qui allait l'emmener, loin d'ici. mais tout c'qu'il a fait, c'est profiter. comme ils le font toujours. et shea, elle a perdu sa virginité avec un menteur. elle aurait voulu tout casser, tout briser. comme elle le fait souvent. comme elle le fait toujours. mais cette fois, c'était peut-être juste elle, qu'elle voulait casser.
et les coeurs qui s'envolent, et le courage et l'espoir qu'on écrase, enfin qu'on essaie, et les belles choses qu'on fait tout pour abîmer mais ça, ça bougera pas, non.
et maintenant ? maintenant rien. rien de passionnant. rien qui la faisait rêver. un petit boulot dans un bar, à servir des cocktail toute la nuit. à passer la journée à rêver, à espérer. à quoi bon, puisque rien ne compte, dans cette vie. à quoi bon, puisqu'il n'y a personne qui compte vraiment. peut-être quelques garçons, peut-êtres quelques filles. quelques sourires, quelques rires. deux, trois regards. deux, trois pressions tièdes contre ta peau froide. peut-être quelques étreintes, que tu refuses, que tu fuis. peut-être bien que c'est juste pour te protéger. shea, fille-louve. regard translucide, regard sauvage. peut-être que ta vie n'est pas parfaite, mais peut-être bien que dans l'fond, c'est tout ce que t'attendais, dans le fond.
la plus belle des petites soeurs. je regrette presque, en fait, Anna est trop jolie et je risque d'avoir de mauvaises pensées. je tente de répondre à ton mp rapidement, en attendant, officiellement bienvenue dans la famille belle à crever. et courage pour ta fiche, qui va déchirer, j'en suis certaine.
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attention, on réserve une surprise aux meilleurs pubeurs 
je regrette presque, en fait, Anna est trop jolie et je risque d'avoir de mauvaises pensées. 
et courage pour ta fiche, qui va déchirer, j'en suis certaine. 