Charlie marchait dans les couloirs de l’hôpital, son sarreau sur le dos avec son nom brodé, oui, elle se l’était permise, parce qu’elle était fière d’être arrivé ici aujourd’hui, grâce à son dur travail, son travail et pas son nom ou l’argent de ses parents qu’elle refuserait pour tout le reste de sa vie. Elle aida quelques patients sur son chemin, surtout des gens perdus plus que de l’aide médicale, Charlotte n’était qu’une interne et elle ne pouvait pas tout faire après tout, surtout sans un supérieur, mais elle s’en fichait, elle était heureuse de finalement pouvoir faire ce qu’elle aimait. Être médecine avait toujours été un rêve, avec celui de devenir politicien, mais ça ne serait pas pour demain. « FORD! Vas en pause bordel, tu peux pas passer autant d’heure sans aucun repos, c’est un ordre » Charlotte ronchonna, elle aimait travailler et ne voulait rien manquer, mais ça faisait plusieurs heures qu’elle n’avait pas pris de repos. Elle partit donc à la recherche de sa belle blonde, enfin, elle n’était pas elle, putain, elle était mariée, mais Charlie disait quand même que Shannon, s’était sa blonde. Charlie faisait le tour de l’hôpital depuis un bon moment et elle finit par tomber sur la salle de repos, la jolie blondinette serait-elle aussi en pause ? Elle cogna à la porte, après tout, dieu sait ce qui se passait dans cette salle, Charlotte ne voulait pas surprendre quelqu’un en fâcheuse position. En entrant, elle reconnut bien vite Shannon, mais celle-ci ne semblait pas bien aller du tout. Charlie alla s’asseoir, tout près d’elle sur le lit, exprès bien sûr, elle aime bien les demoiselles en détresse. « Hey, qu’est-ce qui se passe ? » La rousse était douce et empathique, elle n’aimait pas voir shannon dans un état pareil.
T'as la tête qui tourne. Tu sais plus où donner de la tête. T'as l'impression qu'on t'as poignardé en plein cœur. C'est douloureux. Tu voudrais en finir, oublier tout ça. Mais c'est plus fort que toi. Tu rumines, comme si c'était la seule chose à faire. T'es fatiguée. Fatiguée de pas réussir à t'endormir. Fatiguée de tes cauchemars. Alors t'es là, dans cette foutue salle de repos, à pleurer. C'est plus fort que toi. T'arrives pas à retenir tes larmes. Elles coulent, c'est un véritable torrent. Peut-être même un océan. Tu voudrais arrêter de souffrir. Tu voudrais que la douleur s'en aille. Tu voudrais arrêter de torturer. Mais c'est plus fort que toi. C'est devenu une véritable addiction. Tu voudrais croire que t'as la force de te battre, peut-être même le courage, mais c'est pas le cas. Tu t'es voilée la face pendant si longtemps. Et maintenant que t'es face à la réalité, t'es incapable de la comprendre. Incapable de l'encaisser. Pourquoi toi ? Tellement de questions et tu te sens plus la force de les poser. Alors tu les gardes pour toi. Les réponses, tu t'en fous bien. Comme si elles pouvaient t'apporter le moindre réconfort. T'as l'impression qu'à cet instant précis, rien ne pourrait aller pire. Comme si la douleur mental ne suffisait, tu sens également tes poumons te brûler. Et tu te demandes encore pourquoi tu es vivante. Tu penses à Freddie mais ça fait bien longtemps qu'il n'est plus la réponse à cette question. Alors tes pensées s'égarent vers Charlotte, l'autre interne. Tu sens ton cœur s'arrêter de battre, ton bas ventre se tordre. Tu te maudis de ressentir ça pour elle. Tu te maudis de ressentir ça pour quelqu'un d'autre que celui que tu as épousé. T'as l'impression d'être un monstre. Peut-être que c'est le cas dans le fond. Peut-être que tu mérites pas plus de vivre que tous ces cons dont on parle à la télé en ce moment. T'inspires profondément. Ca faisait longtemps que l'idée de mourir ne t'avais pas traversé l'esprit. Tu te sens idiote. Comme si tu pouvais tout abandonner comme ça. T'es beaucoup trop lâche pour tout laisser tomber. T'es beaucoup trop toi. Tu penses mais t'agis rarement. Sinon ça ferait longtemps que tu l'aurais embrassé, ta jolie rousse. Et quand la porte de la salle s'ouvre, tu sursautes presque. Tu n'oses pas relever les yeux mais tu connais ce parfum sur le bout des doigts. Ton cœur se serre. Quand on parle du loup. Elle s'assoit à côté de toi, tu l'ignores alors que tu t'enivres de son odeur. Pourquoi ? Pourquoi te fait-elle ressentir toutes ces choses normalement destinées à ton mari ? T'es hétéro. Enfin, tu l'as toujours cru. Mais t'es plus vraiment sûre de quoi que ce soit maintenant. T'es perdue. T'as la tête dans les étoiles. Combien de fois t'es-tu perdue à la contempler ? « Hey... » Sa voix. Mon dieu, sa voix. « Qu'est-ce qui se passe ? » Et pourquoi elle s'inquiéterait pour toi ? Vous vous parlez à peine. Et quand c'est le cas, t'as l'impression qu'elle te déshabille du regard. Pourtant, ça ne t'as jamais mis mal à l'aise. Bien au contraire. T'aimes quand elle te regarde, quand elle te désire, quand ses yeux glissent sur tes lèvres. Elle te redonnerait presque l'envie de vivre. Tu inspires profondément, tentant de cacher tes larmes, de calmer tes pleurs. « La fatigue. » Murmures-tu, dans un mensonge presque trop évident. « C'est chargé en ce moment à l'hôpital... » Ta voix s'étouffe dans un sanglot incontrôlable. Et peut-être que c'est tout ce que tu mérites.
Charlie elle a toujours été une fille pleine de vie, elle ne se laissa jamais arrêter par quoique se soit ou qui que se soit. Elle fonce, un peu à l’aveugle par moment, ce qui lui crée des problèmes, mais elle refuse toujours de se définir par ceux-ci. Elle peut sembler rude et égoïste, mais au fond c’est que Charlie, elle ne veut pas qu’on lui pile dessus, elle fait passer ses intérêts avant ceux des autres dans le but de survivre à la vie, après tout, on vit dans un monde particulièrement individualiste. Bref, Charlotte était elle, dans toute sa splendeur, mais ces défauts. Elle était aussi bien dragueuse, une jolie fille, elle ne pouvait jamais résister à ça, mais surtout à Shannon. Cette fille la faisait vibrer bien plus que toutes les autres avant elle, elle la déshabillait du regard en permanence et s’illuminait dès qu’elle la voyait. En entrant dans la salle de repos, la trouvant ainsi, clairement bouleversé, elle n’aimait pas ça, mais elle ne pouvait s’empêcher d’être heureuse de la voir, de vouloir la réconforter, puis, faut bien sauver les demoiselles en détresse non ? La jeune femme semblait complètement accablée, alors que Charlie n’aurait jamais été du genre à exprimer autant d’émotion. Elle s’assit tout près d’elle et alors que Shannon s’expliquait, elle éclata en sanglot. Charlie la colla doucement contre elle, pour cesser les sanglots de la belle blonde. « Heyyy, ça va Shannon, faut pas s’inquiéter autant. » Charlie était douce et clairement fière de son coup, elle avait de la compassion, elle n’était pas que calculatrice, mais pouvoir avoir ce contact, ça lui faisait bien plaisir, soyons honnête. « Allez qu’est-ce qui a vraiment, ça peut pas être que l’hôpital. » La rousse passa doucement son pouce sur les larmes de la blonde pour les essuyer, elle aimait sentir la peau de Shannon sous ses doigts et dévorait ses lèvres des yeux, en ne voulant pas avoir l’air de la fille profiteuse, elle se souciait vraiment d’elle, mais s’était assez incontrôlable, l’effet qu’elle avait sur Charlotte.
Et elle est là. Si elle savait. Oui, si elle savait ce qu'il se passe dans ta tête. Si elle savait à quel point tu étais brisée. Si elle te voyait comme toi tu peux te voir parfois... Serait-elle toujours autant attirée par toi ? Tu as peur de t'attacher à elle. Peur de ce qui pourrait arriver. Tu as peur de blesser, de briser. Elle est tellement belle. Sa présence te fait frissonner. Tu voudrais la garder à tes côtés, te blottir dans ses bras, t'enivrer de son parfum jusqu'à en perdre la tête. Ce n'est pas correct, tu en as conscience. Tu es mariée. A un homme que tu as aimé. Que tu aimes peut-être encore. Tu n'en sais rien. Tu ne sais plus où tu en es. Tu aimes la présence de Charlotte, beaucoup plus que celle de Freddie qui t'insupportes la plupart du temps désormais. Tu t'endors en pensant à elle. Tu te réveilles en t'imaginant être à ses côtés, déçue de finalement partager ton lit avec quelqu'un d'autre qu'elle. De l'amour ? Non. Tu aimes croire que ce n'est qu'une amitié très forte. Pourtant, tu la connais à peine. C'est à peine si vous échangez quelques banalités. Mais il te suffit de croiser son regard pour te noyer dans ses jolis yeux. Tu n'as jamais autant ressentit le besoin d'être avec quelqu'un. Ton cœur bat la chamade quand tu la croises au détour d'un couloir. Lors des visites, tu ne peux t'empêcher de te mettre à côté d'elle, simplement pour profiter de sa présence. Après ton agression, elle était la seule personne que tu avais envie de voir. Tu passes la plupart de ton temps à l'hôpital, même lorsque tu devrais te trouver chez toi. Elle a l'air si différente des autres. C'est une femme, tu ne devrais pas et pourtant, tu ne peux pas t'en empêcher. Tu te retrouves irrésistiblement attirée par elle. C'est plus fort que toi. Entre ses mains, tu as l'impression de n'être qu'un vulgaire pantin. Sans même le chercher, sans même s'en rendre compte, elle anime ton cœur. Sa présence te calme, t'adoucis, tu as presque l'impression de revivre lorsqu'elle pose les yeux sur toi. Les larmes continuent de couler. Elles sont amères. Désagréables. Tu souffres. Tu souffres de ton manque de liberté. La douleur ne s'en va pas, elle ne s'en va plus. Elle s'est installée. Elle persiste. Elle te tue à petit feu. Tu es fatiguée de te battre, fatiguée d'être fatiguée. C'est une bataille permanente et tu as la désagréable impression d'avoir abandonné bien avant d'avoir commencé à te battre. Tu n'as plus la force. Tu voudrais simplement que cela cesse, tu voudrais ne plus jamais ressentir cela. Elle te colle doucement à elle et tu sens ton cœur s'arrêter de battre l'espace d'un instant. C'est agréable. Tu te raidis quelques secondes avant de te laisser aller contre elle, profitant de l'étreinte. « Hey, ça va Shannon. » Ton prénom entre ses lèvres sonne comme une douce mélodie. « Faut pas s'inquiéter autant. » Tu aimerais la croire. Mais si elle savait. Si elle savait ce que tu ressens. Si elle savait à quel point tu es fatiguée. Elle ne comprendrait probablement pas. Elle ne sait pas ce que tu vis. Doucement, tu laisses tomber ta tête sur son épaule, fermant les yeux. Tu inspires profondément. « Allez, qu'est-ce qu'il y a vraiment. » Comme si elle lisait dans tes pensées. « Ça ne peut pas être que l'hôpital. » Tu te mords la lèvre inférieure. Elle est là, à s'inquiéter pour toi, à s'occuper de toi, à tenter de te consoler du mieux qu'elle peut. Pourquoi fait-elle tout ça ? Tu ne comprends pas. Tu ne comprendras sans doute jamais. Tu ne mérites pas autant d'attention. Tu ne mérites rien de tout cela. Enfin, c'est ce que tu crois. Trop aveuglée par ta souffrance pour te rendre compte de ce qu'elle ressent véritablement pour toi. « Je dors mal... » Murmures-tu. Pourquoi te confier à elle ? Tu ne la connais pas. Pourtant, tu as confiance. Son pouce glisse sur ta joue, essuyant tes larmes et tu fermes les yeux à ce contact. « Mon mariage bat de l'aile. » La bombe est lancée. « Et il y a cet homme... » Tu déglutis. Tu suffoques presque à ces mots. « Il est... Il est entré chez moi et, je... » Tu fonds en larme, une fois de plus. C'est beaucoup trop difficile. Tu glisses tes bras autour de son cou, glissant ta tête dans ce dernier, pleurant à chaudes larmes. Tu as besoin de la sentir contre toi. Tu as besoin d'elle, sans vraiment savoir pourquoi.
Charlotte a toujours été dragueuse, elle a toujours couru après une fille, elle aime les filles, leur peau, leur lèvre et leur attitude. Elle trouve les femmes superbes, elles ont des formes qui la font saliver, Charlotte est une coureur de jupon, elle aussi pire qu’un homme volage, elle aime la chair. Alors oui, Charlie est une fille qui brise des cœurs par moment, plus souvent qu’autrement en fait. Elle n’a jamais eu de problème avec ça, Charlie sait ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas, mais Shannon était différente, elle ne était certaine. Elle lui faisait bien plus qu’effet physiquement, quoiqu’elle ne l’avouerait surement pas avant de l’avoir eu dans son lit. Enfin, pour le moment, Charlotte ne voyait pas grand-chose, elle voyait seulement Shannon, seule et elle voulait la réconforter, elle voulait lui montrer qu’elle était là pour elle aussi. Charlie rêvait à Shannon depuis un bon moment, des rêves qui ne sont pas approprié ;) mais elle ne pouvait s’en empêcher, cette fille la hantais, elle voulait sentir sa peau sur ses doigts. Enfin, déjà elle sentait doucement son contact alors qu’elle l’avait doucement collé à elle vu son état. Elle dormait mal, elle ne semblait pas bien aller, son mariage n’allait pas, elle dû se retenir de ne pas sourire, mais cette idée s’effaça rapidement alors que Shannon parla un peu de son agression. Elle sentit la jeune femme enfouir sa tête dans son coup et caressa doucement ses cheveux. « Chuuut Shannon, ça va aller, tu va passer pardessus. » Elle était douce, malgré le choc d’une annonce pareil, elle aimait la présence de shannon et voulait surtout la calmer. « T’es pas obligé de m’en parler si tu veux pas, mais j’suis là, ça va aller, ça va passer » le traumatisme, pas le battage d’ail, Charlie espérait bien que le mariage de Shannon s’effondre, mais elle n’allait pas lui dire.
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attention, on réserve une surprise aux meilleurs pubeurs 
T'as la tête qui tourne. Tu sais plus où donner de la tête. T'as l'impression qu'on t'as poignardé en plein cœur. C'est douloureux. Tu voudrais en finir, oublier tout ça. Mais c'est plus fort que toi. Tu rumines, comme si c'était la seule chose à faire. T'es fatiguée. Fatiguée de pas réussir à t'endormir. Fatiguée de tes cauchemars. Alors t'es là, dans cette foutue salle de repos, à pleurer. C'est plus fort que toi. T'arrives pas à retenir tes larmes. Elles coulent, c'est un véritable torrent. Peut-être même un océan. Tu voudrais arrêter de souffrir. Tu voudrais que la douleur s'en aille. Tu voudrais arrêter de torturer. Mais c'est plus fort que toi. C'est devenu une véritable addiction. Tu voudrais croire que t'as la force de te battre, peut-être même le courage, mais c'est pas le cas. Tu t'es voilée la face pendant si longtemps. Et maintenant que t'es face à la réalité, t'es incapable de la comprendre. Incapable de l'encaisser. Pourquoi toi ? Tellement de questions et tu te sens plus la force de les poser. Alors tu les gardes pour toi. Les réponses, tu t'en fous bien. Comme si elles pouvaient t'apporter le moindre réconfort. T'as l'impression qu'à cet instant précis, rien ne pourrait aller pire. Comme si la douleur mental ne suffisait, tu sens également tes poumons te brûler. Et tu te demandes encore pourquoi tu es vivante. Tu penses à Freddie mais ça fait bien longtemps qu'il n'est plus la réponse à cette question. Alors tes pensées s'égarent vers Charlotte, l'autre interne. Tu sens ton cœur s'arrêter de battre, ton bas ventre se tordre. Tu te maudis de ressentir ça pour elle. Tu te maudis de ressentir ça pour quelqu'un d'autre que celui que tu as épousé. T'as l'impression d'être un monstre. Peut-être que c'est le cas dans le fond. Peut-être que tu mérites pas plus de vivre que tous ces cons dont on parle à la télé en ce moment. T'inspires profondément. Ca faisait longtemps que l'idée de mourir ne t'avais pas traversé l'esprit. Tu te sens idiote. Comme si tu pouvais tout abandonner comme ça. T'es beaucoup trop lâche pour tout laisser tomber. T'es beaucoup trop toi. Tu penses mais t'agis rarement. Sinon ça ferait longtemps que tu l'aurais embrassé, ta jolie rousse. Et quand la porte de la salle s'ouvre, tu sursautes presque. Tu n'oses pas relever les yeux mais tu connais ce parfum sur le bout des doigts. Ton cœur se serre. Quand on parle du loup. Elle s'assoit à côté de toi, tu l'ignores alors que tu t'enivres de son odeur. Pourquoi ? Pourquoi te fait-elle ressentir toutes ces choses normalement destinées à ton mari ? T'es hétéro. Enfin, tu l'as toujours cru. Mais t'es plus vraiment sûre de quoi que ce soit maintenant. T'es perdue. T'as la tête dans les étoiles. Combien de fois t'es-tu perdue à la contempler ?