Andreas & Kyle XOXO« Kudos, my hero, Leaving all the best. You know my hero, The one that's on. There goes my hero, Watch him as he goes. There goes my hero. He's ordinary »
Encore une de ces soirée. Le genre de soirée où j'aligne les clients pour pouvoir gagner plus. L'astuce? En prendre un qui est pas trop regardant sur la marchandise et qui puisse te laisser dans sa salle de bain après que tout soit finit pour pouvoir te faire plus présentable pour les clients qui paient plus cher. Eh oui quand on paie cher on veut que sa pute du soir soit bien apprêté. C'est sûr que si j'y vais en mode clochard j'aurais pas trop de chance d'avoir ce que je veux. Parce que oui la prostitution n'est pas une corvée pour moi. En plus d'avoir de l'argent je prend du plaisir et en plus je reçois parfois même un petit peu d'affection. Bon pas toujours parce que parfois les clients sont plus brutaux qu'autre chose et quelques fois on m'a eu battu mais si on omet ces petits détails là j'aime mon travail. Bon c'est vrai que c'est pas toujours au top et parfois on tombe sur des gens bizarre qui veulent faire des trucs dégueulasse ou parfois un peu violents. Il y a bien des choses que j'ai eu faite pour des clients que jamais j'aurais pensé faire un jour et d'autres encore que je n'aurais jamais accepté faire si ça n'était pas pour le travail. Mais bon j'ai pas envie d'en parler. Sinon je vais passer pour un dégueulasse ou un malade... bref pas envie. Mais ce soir là était un de ces soirs. L'un de mes clients m'avait demandé de me retrouver dans une ruelle près du front de mer. Là il m'a d'abord donné l'argent. Puis il m'a littéralement sauté dessus, fondant sur mes lèvres comme un oiseau de proie sur un petit animal en vue d'en faire son repas. D'ailleurs avec ce gars c'est un peu ce que j'avais l'impression d'être, une proie. J'avais déjà eu affaire à cet homme plusieurs fois et chaque fois j'étais traité comme une poupée gonflable, je n'étais pas plus humain pour lui qu'un trou dans une porte. Après quelques baisers et quelques caresses qui semblaient pour lui qu'une simple formalité il me retourna et me baissa mon pantalon. La suite vous vous en doutez. Et il n'y allait pas de main morte. Ce mec avait des tendances un peu violentes parfois. Bref je m'étais pas vraiment préparé à ça et j'avais un peu mal. Mais au moins ça ne durait jamais bien longtemps. Et alors qu'il allait atteindre le point de non retour j'entendis une voix. Sur le moment mon coeur se mit à battre plus fort. La peur. J'avais peur qu'il ait appelé quelqu'un d'autre. Merde et moi qui mettait d'habitude un point d'honneur à faire attention qu'on ne soit pas prit sur le fait. J'espérais que ça ne soit pas un flic.
Des corps quasiment dénudés, de la musique forte, de la fumée. Du bord de la piste, tapis dans l'ombre, je la regarde. Elle a 22 ans, elle est plutôt belle, même si elle a un style trop provoquant, je ne la quitte pas des yeux. Ce soir, je suis là pour elle, elle pose parfois ses yeux sur moi, détournant ensuite le regard d'un air agacé.
Il va falloir t'y habituer ma belle, tu ne peux m'échapper et bien que tu ne veuilles pas de moi , tu va devoir t'y faire.
Depuis que j'ai arrêté de travailler pour la maison blanche, ce genre de soirées c'est une partie de mon nouveau métier, je suis devenu garde du corps pour les VIP de Washington. J'aime mon métier, enfin, la plupart du temps.
Un crépitement dans mon oreille, la voix d'un de mes hommes qui résonne, je détourne le regard l'espace de quelques instants de la piste et parle dans la manche de ma chemise dans le petit émetteur qui y est dissimulé.
- Oui Mike? Qu'est ce qu'il se passe? Quoi? Non, les ordres sont de ne pas bouger! J'en ai rien à foutre que tu ai envie de pisser mec, fallait prendre tes précautions.
Je retourne à mon observation, je fronce les sourcils et regarde dans la foule autour de moi. Marilyn, la fille du Sénateur De Vecchi a profité du fait que je ne la regardais plus pour me fausser compagnie.
Je m'adresse à nouveau à Mike à travers l'émetteur.
- Mike! Mike réponds!
Il ne répond pas, c'est Eddie, mon deuxième homme, celui qui surveillait l'entrée qui me répond.
- Eddie, où est Mike? Quoi? Il est parti pisser? Bordel c'est pas vrai ça, je lui avais dit de ne pas quitter son poste ! Marilyn s'est barrée! Tu fouilles la boite de fond en comble, je sors par derrière pour voir si je la trouve!
Je me rend à l'arrière de la boite par l'un des couloirs à peine éclairés. Des junkies, des couples qui baisent à même le mur ou sur des fauteuils, j'y prête à peine attention, je jette juste un coup d’œil pour voir si Marilyn n'est pas l'un d'eux.
Je continue mon chemin et trouve la sortie de secours que j'emprunte pour me retrouver dans une ruelle sombre. Il y a des hommes, des femmes, la plupart alcoolisé ou shootés, certains ont une bière à la main, d'autre une clope. Je ne la vois pas, je commence à m'avancer le long de l'allée, la main sur mon arme à ma hanche, par sécurité. Des voix, deux corps contre l'un des murs, visiblement quelqu'un est en train de se faire violer d'après ce que je peux en voir de loin, je commence à courir après avoir dégainé mon arme, prêt à tirer en cas de besoin.
- Hé vous là bas! Qu'est ce que vous faites ?
Je me retrouve devant les deux personnes et ouvre de grands yeux, surpris. J'ai fait une erreur, je pensais que c'était un couple hétéro, j'avais peur que ce soit Marylin, mais...non...ce sont deux hommes. Je n'arrive pas à savoir si celui qui est passif est vraiment consentant.
- Bordel tu veux quoi toi ? Dégages connard !
Je fronce les sourcils et attrape le mec par le col et lui mets un coup de poing en plein milieu de la mâchoire, il titube et veut se retourner contre moi, il lève le point mais arrête son geste quand il distingue mon Sig Sauer P226 et ouvre de grands yeux. Il recule de quelques pas puis s'enfuit dans la ruelle.
Je veux lui courir après mais je suis arrêté par la voix d'Eddie qui me dit que Mike et lui ont retrouvé Marilyn en train de se faire baiser dans les toilettes. Je leur dit de la ramener immédiatement chez elle et qu'on fera un débriefing dès demain.
Je me retourne vers le deuxième homme, il est jeune, je me rapproche de lui mais ne veux pas l'effrayer. Il a peut être été violé, je n'en suis pas certain, j'étais assez loin mais du peu que j'en ai vu, celui que j'ai mis en fuite avait l'air violent avec lui et son départ précipité ne laisse rien présager de bon.
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Je savais ce que j'allais devoir endurer en prenant l'argent de ce mec. Un moment de sexe violent et difficile à supporter. Mais au moins il me refilait pas mal d'argent et je le gardais sous le coude pour le prochain coup dur niveau finance. C'est pour ça que je le laisse faire tout ça. Lui au moins me refile beaucoup d'argent pour coucher avec moi même si l'acte est pas souvent des plus facile à supporter. Mais là je commençais à avoir peur, il commençait à être plus violent et en plus j'entendais quelqu'un arriver. J'avais peur de m'être retrouvé au milieu d'un guet apens. Mais lorsque mon client commença à gueuler sur le mec qui venait d'arriver, et qui apparemment voulait me sauver, le mec botta le cul de mon client. Et merde en plus il était armé. Lorsque je fus libéré de l'emprise de mon client je profitais pour me rhabiller. Putain la honte, me faire prendre en train de me faire défoncer en pleine ruelle. J'étais plus discret que ça d'habitude. Le flic, ou je ne sais quoi, se rapprocha de moi et me demanda si j'allais bien. Pas vraiment j'avais un peu mal partout mais surtout ce qui m'énervait c'est que je venais peut être de perdre un de mes clients principaux à cause de lui.
-Non ça va pas putain. À cause de toi il reviendra peut être plus jamais. Putain c'est un des mecs qui me paient le plus.
J'avais les boules, tellement que je ne réfléchis plus assez pour me dire que qui que soit ce mec il n'était peut être pas judicieux de lui dire ni même d'insinuer que j'étais une pute. C'est venu comme ça j'ai pas réfléchis. Je repoussais l'homme en le dépassant. Je me foutais qu'il ait un flingue ou qu'il m'ait plus ou moins sauvé. J'étais prêt à me battre si il m'emmerdait un peu plus encore.
-Tu fais chier, prochain coup que j'ai besoin d'argent je fais comment moi? Si je crève de faim ça sera ta faute.
Je fis soudain demi tour et regarda mon pseudo héro. Il était pas mal comme mec. Alors pourquoi ne pas lui proposer de me payer à son tour? Qui sait peut être qu'il craquerait. Je me rapproche de lui et pose une main sur sa main tenant son arme. Je préférais l'avoir un peu plus loin celle là. Je posais mon autre main sur le torse du mec.
-à moins que tu ais envie de profiter de moi aussi... Je te demanderais que 100$ pour me faire la totale. Tu me dois bien ça après avoir frappé un de mes clients.... j'te promets que je serais sage... ou pas, à toi de me dire comment tu veux que je sois.
Je suis hors de moi, mon équipe et moi avons vraiment merdé ce soir. Marilyn aurait pu disparaître, se faire enlever, refaire une autre overdose comme il y a 2 mois. Et qu'est ce qui m'énerve le plus? Je n'ai rien géré, comme un débutant, en plus de ça, je me retrouve mêlé à une histoire qui ne me regarde absolument pas. Enfin...j'ai surement empêché un viol, c'est déjà ça..
Je reporte mon attention sur le jeune homme qui est toujours dans la ruelle derrière moi. Il semble aller bien. Je me rapproche de lui et le regarde, il est d'une beauté à couper le souffle, mon coeur rate un battement et j'écarquille les yeux.
Le professionnalisme avant tout mec, tu n'es pas là pour draguer Kyle !
Je tente de garder une certaine contenance mais j'avoue qu'il me trouble, il se dégage de lui une certaine candeur et à la fois une aura sexuelle que j'ai rarement vu chez un homme, je me mord la lèvre inférieure.
Je suis rassuré, il a l'air de bien aller en tout cas, je me saisis de son poignet pour prendre son pouls comme me l'avais apprit Mark, ses pulsation son fortes mais quand même assez régulières.
-Non ça va pas putain. À cause de toi il reviendra peut être plus jamais. Putain c'est un des mecs qui me paient le plus.
Je hausse un sourcil, c'est quoi cette histoire? Attendez 2 minutes...c'est ...c'est une pute? Il se dégage de ma prise sur son poignet et commence à s'éloigner.
Je suis assez désappointé, j'avais tort sur toute la ligne, ce mec n'était pas en danger. Je pensais avoir plus de discernement que cela. J'ai fait une erreur de débutant, c'est vraiment indigne de l'enseignement que j'ai reçu. Je pense que c'est la fatigue et le fait que j'avais perdu la trace de Marilyn, je fais vraiment n'importe quoi ce soir.
Il s'en va? Comme ça? Même pas un "merci"? Je secoue la tête, mais à quoi je pouvais bien m'attendre de sa part? Il ne voit que l'argent, ça me dégoûte, je commence à marcher vers la boite, bon débarras!
Je lui jette un dernier regard, dommage qu'on se soit croisé dans ces circonstances, il est mignon... Tiens? Il fait demi tour, il a peut être un soupçon d'éducation et de reconnaissance après tout .
-Tu fais chier, prochain coup que j'ai besoin d'argent je fais comment moi? Si je crève de faim ça sera ta faute.
Je hausse à nouveau un sourcil. Il fait quoi là? Il tente de m’apitoyer? Je fronce les sourcils.
- Ecoute mec, je pensais qu'il abusait de toi, je me suis trompé, je suis désolé pour toi mais je me devais d'intervenir. La prochaine fois, amène ton client dans un hôtel, ça te mettra à l'abris des ennuis.
Mais quel con je fais, et dire que j'imaginais qu'il aurait un peu de reconnaissance, ça me met encore plus en rogne. Foutue soirée, je vais rentrer et me mettre au pieu, oublier toute cette merde après un bon verre peut être ouais.
Je tente de bouger mais il pose sa main sur mon bas ventre, je trésaille quelques secondes. Que fait il? Il est sérieux là?
-A moins que tu ais envie de profiter de moi aussi... Je te demanderais que 100$ pour me faire la totale. Tu me dois bien ça après avoir frappé un de mes clients.... j'te promets que je serais sage... ou pas, à toi de me dire comment tu veux que je sois.
Je le fusille du regard et prend sa main que je mets de coté, je déteste la tournure que cette histoire est en train de prendre.
- Tu me prends pour ce genre de type? J'ai pas de temps à perdre avec ça! Ouais t'as une belle gueule mais payer pour baiser un mec c'est pas mon truc !
Je me rends compte que nos corps sont proches, nous sommes collés l'un à l'autre. Je le regarde, ses yeux sombres sont profonds, presque hypnotiques. Je prends une grande inspiration et me décolle de lui et pars en lui tournant le dos.
Je commence à marcher vers la sortie de secours de la boite mais au bout de quelques pas, je me retourne vers lui, il est toujours là, il a l'air perdu, je soupire et fais marche arrière pour retourner vers lui.
Je sors un paquet de cigarettes de ma poche intérieure de veste, en sors une que j'allume puis lui en propose une. Je m'assois sur une caisse en face de lui et le regarde, je ne sais pas trop ce que je fais là, pourquoi je suis revenu, un genre de pulsion j'imagine.
- Pourquoi tu fais ça? J'sais pas moi, y a autre chose à faire dans la vie que la prostitution non?
Je tire une latte et le regarde attendant sa réponse.
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J'y crois pas, non seulement il me flingue mon coup avec mon client mais en plus il ose se jouer en héro. Connard va. Payer un hotel? Il est fou? Je vais pas demander à un client de payer un hotel pour moi ça lui fera moins d'argent à me donner après. Et il est hors de question que je paye moi. Non mais il se prend pour qui l'autre là? Il y connait quoi à mon boulot? Putain je serais moins sage je lui dirais que quitte à ce qu'il me dise comment faire mon boulot je lui dirais que quand on s'occupe de quelqu'un on regarde pas ailleurs. Oui j'ai cru comprendre qu'il suivait quelqu'un où qu'il devait garder quelqu'un un truc comme ça. Comme les gens là qui protège les gens important. Bref je répondis à sa réflexion par un simple geste obsène avant de commencer à m'en aller. Mais finalement je change d'idée. Je fais demi tour et retourne vers lui pour commencer à le caresser comme j'aurais fais pour n'importe client. Le but était bien sûr de l'avoir dans ma liste d'appel en tant que nouveau client. Mais plutôt que d'accepter il me repoussa. Prétextant qu'il n'était pas du genre à baiser un mec pour de l'argent. Je reculais, frustré et vexé qu'il se refuse à moi malgré ce qu'il me doit.
Il finit par s'en aller, puis se tourna vers moi et revint à mes côtés. Il sortit de sa veste un paquet de cigarette et s'en sortit une avent de me tendre le paquet pour m'en offrir. Je refusa d'un signe de tête, il veut pas de moi alors je vois pas pourquoi j'accepterais quoi que ce soit venant de lui. Il me demanda pourquoi je me prostituais. Bah quoi? Faut bien bosser non?
-Je plais au mecs, j'ai besoin d'argent et j'aime qu'ils me baisent. Alors il me payent pour me baiser comme bon leur semble. C'est quoi le soucis? C'est pas bien?
Je le défiais du regard. Ce mec là se prenait vraiment pas pour de la merde avec ses grands airs. Tout ça parce que monsieur porte une arme. Mais moi il me fait pas peur. Des gars comme lui j'en ai vu un paquet à la rue et certains étaient bien content de me passer dessus. Lui aussi ne fera pas exception. Je m'approchais à nouveau de lui. Je le caressais à nouveau, passant une main sur son entrejambe comme l'allumeuse que j'étais.
-Tu sais... les mecs aiment ça, me fourrer copieusement avec leur jus. T'adorerais aussi tu sais? Et puis tu me dois de l'argent avec ce client que tu as fais fuir. Si tu veux j'me met à quatre pattes là tout de suite maintenant... Il faut bien que tu te fasse pardonner. Et moi j'ai nulle part où aller...
Je suis encore en train de me demander comment j'en suis arrivé à fumer une clope avec un mec comme lui. Ce job devait bien se passer, c'était une mission pourtant simple et pourtant, tout est parti de travers : Marilyn qui me file entre les doigts, mes hommes qui font n'importe quoi et ne suivent pas mes ordres, ce mec que j'ai presque faillis descendre et maintenant , lui. Je soupire et m'appuie au mur, je suis fatigué, autant physiquement que moralement, j'ai besoin de me reposer, j'en ai marre de cette nuit de merde. De l'autre coté de l'allée, ce mec me regarde, il a du caractère on dirait, il a refusé la cigarette que je lui offrais avec un air de défi sur le visage, dans un sens j'aime ça.
Je garde le silence, je l'étudie, j'ai envie de savoir comment un jeune mec comme lui a pu atterrir dans la rue et vendre son corps. Il me fait penser au jeune perdu que j'étais durant des années et je sais que si je n'avais pas eu Dwayne, mon éducateur et mentor, j'aurais très bien pu mal tourner en sortant de prison. Je me demande si ce type a quelqu'un dans sa vie, quelqu'un sur qui compter en cas de coup dur.
Il me regarde et me sort de mes pensées en répondant à ma question.
-Je plais au mecs, j'ai besoin d'argent et j'aime qu'ils me baisent. Alors il me payent pour me baiser comme bon leur semble. C'est quoi le soucis? C'est pas bien?
J'ai un petit rictus, je tire une dernière latte et écrase ma clope sous mon talon, je le regarde droit dans les yeux et commence à me relever quand, soudain, il se penche vers moi et pose la main sur mon entrejambe. Je blêmis. Comment peut il faire ça avec autant de naturel? Je me redresse et le défie de toute ma hauteur à mon tour, il continue à me toucher, je ne sais pas ce qu'il veut faire. Me croit il assez idiot pour me compromettre ici avec lui dans cette contre-allée?
-Tu sais... les mecs aiment ça, me fourrer copieusement avec leur jus. T'adorerais aussi tu sais? Et puis tu me dois de l'argent avec ce client que tu as fais fuir. Si tu veux j'me met à quatre pattes là tout de suite maintenant... Il faut bien que tu te fasse pardonner. Et moi j'ai nulle part où aller...
Je dégage sa main qu'il essaye d'introduire dans mon pantalon, je ne veux pas qu'il me touche comme ça. Primo, je ne suis pas un bout de viande et secundo je commence à être à l'étroit dans mon boxer, son petit manège ayant marché. Je ne suis pas de bois et j'avoue qu'il est séduisant.
Je secoue la tête, inspire fortement et le repousse contre le mur, je le tiens par les épaules.
- Putain mais arrête ! Tu crois que tout se résoud par le sexe? C'est pas ça la vie mec ! Je ne te dois rien...Et ne me dis pas que ce mec ne t'as pas payé, je ne suis pas con tu sais, je sais très bien que les putes ont cette ligne de conduite.
Je soupire, j'en ai vraiment assez de cette histoire, je me demande encore ce que je fiche ici avec lui alors que je devrais être ailleurs en train de boire un verre... bordel ouais j'ai besoin d'un verre.
Je fronce les sourcils, une chose m'a choqué dans ce qu'il vient de dire.
- Tu n'as vraiment aucun endroit où aller?
Je le regarde et tente de savoir s'il se fiche de moi ou s'il est sincère, je soupire et décide de lui faire confiance, après tout, cette nuit, j'agis comme un con alors tant qu'à faire autant continuer sur ma lancée.
- J'ai besoin d'un verre...
Je me sépare de lui et commence à marcher vers ma voiture, je lui jette un dernier regard par dessus mon épaule.
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Je sais pas trop ce qu'il me prend, mais j'étais presque content qu'il me bloque contre le mur. Il semblait sur le point de craquer, à moins que j'étais surtout sur le point de me faire démolir. Je n'ai rien répondu suite à ses remarques. Mais j'avoue que sur le moment j'avais aimé l'avoir aussi proche de moi. Il me plaisait bien ce sale con. Alors quand après j'ai voulu l’apitoyer sur mon sort en lui expliquant que je n'avais nulle part j'étais bien content qu'il semble se sentir concerné un minimum. Même si au début il semblait vouloir chercher à savoir s'il allait me faire confiance ou non. Quoi j'ai une tête de menteur? Tu t'es pas regardé. Il finit par me demander si vraiment je n'avais nulle part où aller. Je fis oui d'un léger signe de tête avec ma tronche de gosse triste. Je savais pas trop à quoi m'attendre ni même ce que je cherchais à recevoir de sa part. Finalement il se tourna comme pour s'en aller en expliquant qu'il avait besoin d'un verre. Mouais tu parles dit le si j'te fais chier crétin. Enfin. Pas si crétin que ça, peut être plus gentil que je l'aurais pensé. Il finit par me proposer de le rejoindre. J'ai un instant où je ne bouge pas ni ne répond, puis je me lance. J'avance vers lui sans un mot jusque dans sa voiture. Je m'installe côté passager et cette fois je ne dis rien. Pourquoi? Je ne sais pas. Je me suis montré plus discret d'un coup. À croire que je ne savais pas quoi dire de plus. Mais j'avais envie de boire un peu, et de rester avec cet homme qui s'il m'était assez insupportable avec ses grands airs me plaisait bien malgré tout.
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