CHAPTER ONE WE ARE WHO WE ARE Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, met toi là.. Ça, c'était son quotidien. Des ordres, encore et toujours. La brune poussait un soupir, jambe croisé, dos droit. Face à son père; elle tentait de rester le plus impassible possible. Elle était la petite princesse, l'enfant à la vie doré mais jamais elle ne s'était senti aussi emprisonné que dans ce monde là. Asmodée, elle avait d'autre aspiration. Ecrire un livre, faire le tour du monde.. Mais non, politique ce sera.
.. tes valises devront être bouclés demain soir au plus tard. Elle relevait soudainement la tête consciente de ne pas avoir écouté le discours dans son entièreté. Peu importe, ce n'était qu'un énième brief sur son départ pour les états-unis. Forcément, maintenant qu'elle avait été accepté à l'université de Washington et que l'été touchait à sa fin, la demoiselle n'avait d'autre choix que partir comme il en était planifié depuis des lustres..
Mais bien sûr, père. Un sourire moqueur sur les lèvres et une semi-révérence pour accompagner le tout et voilà qu'elle quittait la pièce imaginant déjà le visage bouillant de géniteur.
Ingrate ! qu'il aurait pu dire. Mais Asmodée, elle se permettait tout et n'importe quoi. Parce que dans tout les cas, il lui pardonnerait ses frasques, ses demi rebellions et tout ce qui allait avec. Asmodée, elle avait ce sourire enjôleur qui charmait ce père encore et toujours. Elle avait ce pouvoir sur lui, elle était sa princesse.
CHAPTER TWO YOU NEVER BEATING ME Allez, juste un verre. Elle faisait face au regard suppliant de ce lourd de première. Mon dieu mais quand allait-il comprendre ?
Non. Simple et précis. Elle ne céderait pas.Fut un temps où il avait eu de l'importance, ce n'était désormais plus le cas. Un verre pour se faire pardonner, et puis quoi ? Elle avait la rancune tenace Asmodée, elle n'avait pas le pardon facile. Y avait déjà deux ans qu'elle était ici et non, elle n'irait pas boire ce verre.
Tu m'excuseras, j'ai des choses à faire. Certainement pas avec toi. Le regard noir, elle claquait la porte du casier marchant d'un pas assuré à travers le couloir. Elle l'avait promit à James, elle serait là pour son arrivée. Parce que c'était à lui de débarquer maintenant, c'était à lui d'intégrer l'université. [...]
J'ai cru que tu ne passerais jamais les portes. L'attente avait été interminable et à peine avait-elle vu le sourire de son petit frère que la brune avait tapé un sprint entre les gens sautant au coup de celui ci. Petit frère était un euphémisme si on considérait les dix centimètres qui lui servait à la surplomber.
J'ai des taaaaas d'idées pour ta première soirée ici. Elle passait son bras autour de son cou prêt à l'entraîner dans la folie Américaine. Maintenant qu'il était là lui aussi, ils étaient tous réunis.
Le décalage horaire ça va ? T'es pas trop fatiguée ? Tu veux voir quoi en premier ? Je t'ai pris un abonnement de bus, tu seras tranquille comme ça. Mon dieeeeu faut tellement que tu vois le parc à côté de l'université. Elle se stoppait soudainement riant de bon coeur. Encore une fois, elle l'assommait de parole. Asmodée elle était différente avec James. Plus joyeuse, plus elle même. C'était son amour, pour toujours.
CHAPTER THREE YOU'RE NOT A CHILD ANYMORE T'as triché ! -
Non, j'ai gagné par un moyen contourné. -
C'est une sorte de tricherie. -
T'es juste un perdant. qu'elle finissait par clamer clôturant ainsi la conversation. C'était comme ça avec elle, elle plissait le nez, haussait légèrement le ton et la conversation prenait fin. Toujours le dernier mot, c'était pas possible autrement. Reprenant sa respiration, elle jetait un coup d'oeil à l'heure secouant la tête.
Merde ! Et dix dollars dans le pot à gros mots. Elle était en retard. Un bref salut de main et elle fonçait chez elle espérant arriver à l'heure pour la vidéo conférence. Alors c'était ça, sa vie ? Courir d'un endroit à l'autre sans arrêt pour des choses qui ne l'intéressait pas ? Elle avait goûté à la liberté pendant ces quelques semaines et voilà qu'elle replongeait le nez dedans. A moins.. A moins que la brune supporte mal ce nouveau emprisonnement. A moins qu'elle ne décide de n'en faire qu'à sa tête. Elle poussait la porte du salon sautant sur son ordinateur déjà en train de sonner.
Yeeep Silence.
Ne me force pas à me mettre en colère Asmodée, tu connais les règles. Ouais ouais.
Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, met toi là. En fait, ce n'était qu'un éternel recommencement à chaque fois. Elle était prisonnière d'une vie qu'elle n'avait pas choisit.