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 give me strength (leo)




Ondine L. Casanueva
★ she smelt like the sun
Date d'inscription : 25/10/2015
Messages : 2111


Sujet: give me strength (leo)
 Dim 13 Mar - 22:12

want to be around people that do things. I don’t want to be around people anymore that judge or talk about what people do. I want to be around people that dream and support and do things. — Pour une fois, je m’accorde cette pause que j’ai tant de mal à m’accorder. Pour la première fois depuis que nous avons mis les pieds à Washington, j’ai sorti la tête de mes cartons, j’ai arrêté de prendre Aloïs comme excuse et je prends cinq minutes pour moi. Cinq minutes qui se sont vite transformé en une heure. Perdue dans une ville qui n’est pas la mienne, je finis par me retrouver dans Chinatown. J’arpente les petites rues, et ne peux m’empêcher de comparer avec New York. Ah, New York. La grosse pomme, ma ville. Là-bas, je peux me balader dans n’importe quelle rue de Manhattan sans jamais me perdre ou avoir besoin d’un plan ou de mon smartphone. Washington abrite de mauvais souvenirs, UN mauvais souvenir : une dispute avec Marcus qui mit court à un week-end en amoureux et qui se solda par un accident de voiture qui aurait pu nous coûter la vie. Venir ici nous coûtait aussi la vie, qu’on veuille l’admettre ou non : nous avions mis notre vie entre parenthèses pour remettre en place celle d’un homme avec qui Marcus n’avait plus aucun contact depuis presque dix ans.
J’errais dans les rues du quartier chinois avant de m’arrêter en plein milieu, intriguée par la devanture de ce qui semblait être une galerie. Rien ne semble être ouvert, pourtant, avertie de tous les petits bijoux que peuvent recenser ce genre d’établissement, j’entre, curieuse de voir quelles merveilles je pourrais observer.
 « Mais qui tu veux que ça intéresse ton truc Leo ? L’art ça rapporte rien. Tu vas droit dans le mur »
Je me déplace sur le côté, faisant mine de rien semblant d’observer les oeuvres d’art alors que j’écoutais plus ou moins la dispute entre les deux hommes.
 « Ça va être un fiasco. »
J’entends le plus jeune lui répondre.
Je me perds finalement dans les oeuvres et je suis surprise par ce qu’elles dégagent. Cette galerie a, contrairement à ce que cet homme peut dire, de l’avenir. Enfin, je ne suis pas une pro. Mais ça dépasse l’esthétique ce qu’il y a là.
 « Excusez moi ? » Je les stoppe en m’approchant d’eux.  « Je suis vraiment intéressée par l’oeuvre là. Je pense que c’est ce jeune homme que je dois vous piquer pour avoir des informations. »
Je souris, presque fière de faire échapper les cris à un homme.
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Invité
Invité


Sujet: Re: give me strength (leo)
 Lun 14 Mar - 10:03

Il avait toujours aimé peindre quand bien même sa passion pour le tennis avait finit par prendre le dessus en grandissant. Devenir un grand peintre n’a jamais égalé son rêve de devenir joueur de tennis au niveau professionnel, mais à présent, le tennis, bien que demeurant toujours l’une de ses plus grandes passions, était en quelque sorte derrière lui et il avait dut se tourner vers autre chose. Histoire que son père lui lâche un peu la grappe, il avait concédé après s’être fait enlevé ses plâtres à intégrer l’ancienne université de son paternel pour commencer des études de droit. C’était le chemin que son père lui avait toujours prédestiné, un chemin destiné à le mener à reprendre le cabinet d’avocats familial plus tard, mais au delà du fait que cela signifiait bosser pour son père (comme si ça ne lui suffisait déjà pas d’être son fils, fils dans la vie duquel il adorait mettre sa main comme il prendrait les rennes d’un théâtre de marionnettes), cela revenait à faire exactement ce qu’il voulait et déjà par pure fierté et esprit de contradiction, Leo s’y refusait. Il avait le mordant et la poigne de son père et peut-être qu’il aurait fait un très bon avocat, mais il se refusait obstinément à marcher dans ses traces et avait donc décidé une fois l’université abandonnée de se focaliser sur sa seconde passion à savoir l’art et car il ne faisait rien à moitié et n’allait pas se satisfaire du fait de faire quelques tableaux dans son coin, il avait décidé d’ouvrir une galerie. C’était un projet défini et comme toujours lorsqu’il entreprenait quelque chose, Leo s’y était lancé corps et âme. La galerie était implantée et ouverte depuis le début de l’année et décollait tranquillement, peinant encore un peu à attirer les foules, mais Leo n’était guère inquiet. Ce n’était pas le cas de son père cependant, père n’ayant toujours pas digéré d’avoir vu son fils unique jeter une nouvelle fois le droit par la fenêtre. Il était passé à la galerie, officiellement pour voir comment ça allait et officieusement pour tout dénigrer comme il savait si bien le faire. Leo se sentait au bord de l’explosion. « Mais qui tu veux que ça intéresse ton truc Leo ? L’art ça rapporte rien. Tu vas droit dans le mur » Leo secoua la tête, la mâchoire crispée. « Ça va être un fiasco. » « Les gens m’ont l’air au contraire très emballés » lâcha-t-il sur un ton devenu presque cinglant. Il ne se souvenait plus d’une époque où il était capable d’avoir une discussion avec son père sans que cela ne vire à la bataille de coqs. Leo était tellement pris dans cette conversation vite devenue hargneuse qu’il sursauta presque lorsque quelqu’un se manifesta à côté de lui. « Excusez moi ? » Leo se fendit de son sourire de commercial quand bien même il était un peu crispé comme toujours quand son père était dans les parages. « Oui ? » Dit-il, espérant que l’inconnue n’avait pas entendu toute leur conversation. Dans le genre, on aurait fait difficilement moins pro. « Je suis vraiment intéressée par l’œuvre là. Je pense que c’est ce jeune homme que je dois vous piquer pour avoir des informations. » « En effet » affirma-t-il presque du tac-au-tac, trop impatient qu’il était de pouvoir fausser compagnie à son père. Il lui adressa un peine un regard lorsqu’il s’écarta de lui pour se diriger vers l’œuvre désignée par la jeune femme. Du coin de l’œil, il le vit s’en aller. Quand ce fut chose faite, Leo tourna la tête vers la brune dont il ignorait encore le nom. « Merci pour le sauvetage. » Dit-il avec un petit soupire de conspirateur. Il lui tendit ensuite sa main. « Leo Carstairs. »
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Ondine L. Casanueva
★ she smelt like the sun
Date d'inscription : 25/10/2015
Messages : 2111


Sujet: Re: give me strength (leo)
 Mar 15 Mar - 19:30

want to be around people that do things. I don’t want to be around people anymore that judge or talk about what people do. I want to be around people that dream and support and do things. — L’art, ça ne m’avait jamais plus intriguée que ça. Pendant un long moment d’ailleurs. Je trouvais ça futile. D’une futilité folle. Comment pouvait-on deviner ce qu’un auteur voulait sous entendre en quelques mots ? Comment trouver le bon message que voulait faire passer un artiste peintre ou un photographe par son oeuvre ? Il n’y avait jamais un seul message à mon goût. Et même si pendant toute ma jeunesse, je n’avais pas donné plus d’intérêt aux oeuvres d’art, que ça soit peinture, photographie, ou même ce qui était technique dans la musique. Et puis quand j’avais eu un appareil photo, tout avait changé. Je m’y étais intéressée. Et puis j’avais même fini par me poser les questions que je refoulais avant : qu’est-ce que moi je veux dire. Même si ce n’était qu’un simple hobbie, je m’amusais bien avec mon appareil photo -même si ma bibliothèque photo se résumait en ce moment à des photos d’Alo.
J’enlève ma capeline et m’approche du jeune homme qui semble être le responsable de la galerie et lui demande des informations. Ce fit fuir l’homme plus âgé qui gueulait depuis tout à l’heure.
« Merci pour le sauvetage. »
« C’est rien. C’est normal même. Votre galerie mérite un peu de reconnaissances, c’est vraiment… J’arrive même pas à trouver un mot. »
Subjuguant. J’avais trouvé. C’était un havre de paix. Un petit bout de nuage dans la ville pollué. Un petit coin de paradis sans cri de bébé. Un endroit où on pouvait se retrouver avec soi, pendant cinq, dix, vingt minutes. J’avais trouvé un endroit, dans une ville autre que la mienne, où je pourrais profiter du silence et de la magie de l’art. Et j’avais même envie de faire un chèque pour l’oeuvre qui m’avait attirée avant.
« Leo Castairs. »
« Ondine Casanueva. »
J’aurais préféré lui répondre Ondine Hawthorne, mais tout vient à point à qui sait attendre. Je souris à Leo. J’arrive presque à son mètre quatre-vingt avec mes talons alors je tente d’échanger un regard compatissant.
« D’ailleurs, pour vous mettre au courant, je n’achèterai sûrement rien aujourd’hui mais… un de ces quatre pourquoi pas. Pour le sauvetage vous me ferez une remise »
Je rigole tout en lui donnant un coup de coude.
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