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 « I got a feeling danger is coming. » + Francisco & Lukas




Theresa L. Mann
membre
Date d'inscription : 05/04/2016
Messages : 62





ONE MILLION BULLETS

I got a feeling, I got a feeling danger is coming, a danger is coming, a danger is coming, oh oh oh... I got a feeling, I got a feeling the war has been won here, the war has been won here


Quelques jours. Il ne s'était passé que quelques jours depuis qu'il lui avait fait cette révélation qui lui avait donné envie de l'étriper et qui l'avait poussée à s'engueuler avec lui. C'était une engueulade qui lui avait fait du mal mais pour une fois, elle ne voulait pas lâcher le morceau. Mathilda était à ses yeux une péripatéticienne pathétique et mythomane. Theresa restait persuadée qu'à cela s'ajoutait la mythomanie. Elle avait espéré en son for intérieur que cet enfant n'était pas celui de Lukas ; dans le cas contraire, ce serait le coup de grâce qui le ferait sérieusement baisser dans son estime. Elle avait passé plusieurs nuits à mal dormir, ressassant sans cesse ses paroles, ayant en tête les corps de Mathilda et Lukas parfaitement nus. Plusieurs nuits à être dégoûtée de ce qu'elle s'infligeait.
Elle en avait aussi profité pour lui dire quelque chose qu'elle ne lui avait pas encore dit. Oh non, elle ne lui avait pas parlé de sa grossesse et de l'IVG qu'elle avait subi quelques années plus tôt. Elle n'était pas encore prête à faire face à ce pan de sa vie, si douloureux, à rouvrir cette plaie et raviver ces mauvais souvenirs. Rien qu'en y pensant, son ventre se tordait de douleur, et elle dût crisper ses mains dessus pour la faire taire. Mais ça hurlait encore quelque part dans sa tête. Non, elle ne lui avait pas raconté ces douleurs au ventre, ces mains crispées, ces larmes et ces hurlements. Elle ne se sentait pas prête à lui faire face. C'était la première fois qu'elle gardait un secret, de cet ampleur. Même sa nuit de perdition, elle avait fini par lui dire. Elle lui avait raconté qu'elle était perdue, et qu'il était là, cet homme qui avait partagé ce moment avec elle. Francisco, qu'il s'appelait. Elle lui avait dit qu'elle l'avait rencontré en soirée, et qu'ils avaient fini par se revoir dans d'autres soirées, sans que cela soit planifié. Les choses en entraînant une autre… Les sentiments n'avaient pas été présents, mais cela lui avait fait du bien. D'oublier un instant qui elle était, d'oublier où elle se trouvait, d'oublier tout ce qui lui tombait sur le coin de la figure.
Cela faisait aussi plusieurs jours qu'elle le croisait et qu'elle fuyait chaque instant en sa présence. Être à côté de lui l'oppressait et la décevait. Il n'avait été d'aucun réconfort et dès qu'elle avait voulu esquisser un pas vers lui, elle en faisait deux en arrière. Jamais une telle dispute ne l'avait fait se sentir aussi mal. C'était la première depuis leur enfance. Un déséquilibre dans leur amitié si tranquille. Peut-être le début de la fin ? Et cela la tuait de lui faire la tête. La blonde avait conscience de son comportement enfantin, et elle n'en avait rien à faire. Les regards des autres lui importaient peu si elle n'avait plus Lukas.
Mais elle ne voulait pas non plus être celle qui mettait un terme définitif à leur amitié. Ce n'était pas elle. Elle ne pouvait pas être celle qui ruinait dix ans d'un seul coup de pied. Elle en avait fini de ces gamineries. A présent, il était temps de réagir en adulte. Elle ne laisserait pas ça gâcher sa vie. Ni la sienne. Si arrêter de faire la gueule pouvait permettre à Lukas d'être content, alors, elle ne s'en priverait pas. Et si elle lui donnait son approbation, si elle s'autorisait à le laisser partir, si tout ça lui permettait d'être heureux, alors ça la rendrait heureuse. Heureuse dans son malheur.
Elle lui avait envoyé un sms le matin même, alors qu'elle affrontait les transports en commun. « T'es dispo ce soir, vers 17h, pour boire un verre au Bourbon, quartier Adams Morgan ? J'ai besoin de me faire pardonner... » Toute la matinée, elle avait attendu une réponse, en vain. A maintes reprises, elle avait cru que son portable avait vibré, mais ce n'était que le fruit de son imagination. Elle avait suivi les trois cours sans réellement comprendre ce qu'on lui disait. L'après-midi s'était déroulée de la même manière que le matin. Pas de réponses, des hallucinations vibratoires, une présence physique en cours mais ailleurs mentalement. Et lorsqu'à seize heures, elle quitta enfin l'enceinte de la faculté, elle s'engouffra dans les transports en commun. Theresa sentit son ventre brûler. Le stress. Le stress de savoir s'il viendrait ou pas, le stress d'effacer la première cette dispute d'un revers de la main. Peut-être, qu'avec un peu de courage, celui qui la fuyait depuis tant d'années, elle réussirait à s'avouer à lui, qui sait ?
L'étudiante était arrivée au bar avec une poignée de minutes d'avance. Il y avait eu de la circulation et beaucoup de feux rouges. Avec un peu de chance, Lukas ne serait pas encore arrivé – si jamais il venait. Elle avait pu oublier tout le long du trajet cette horrible question : sera-t-il là ? Elle s'engouffra dans le bar, préférant la fraîcheur du bâtiment ventilé à la chaleur d'une fin de journée. Elle dégotta une table près d'une ardoise qui proposait des saucissons pour accompagner la bière. « Je suis à l'intérieur si jamais tu viens et que tu me cherches... » Elle posa son téléphone non loin d'elle quand le serveur s'approcha pour prendre sa commande. Dix minutes plus tard, la bière était là, mais pas de Lukas à l'horizon. Elle commençait à désespérer.
love.disaster
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Francisco Ortiz Velasquez
membre
Date d'inscription : 31/03/2016
Messages : 39




tengo en el alma una pena y es por culpa de tu embrujo


Aujourd'hui, repos. Tu t'es réveillé à dix heures, sorti du lit à midi. Des œufs au plat avec du bacon, un tour rapide de ton appartement histoire de faire du rangement, puis jogging d'une bonne heure. Tu aimes rester en forme. Après tout cela ne coûte rien, et c'est de plus en plus rare ce qui se trouve gratuit ces temps-ci, alors tu en profites du mieux que tu peux. Douche tiède, presque froide, parce que c'est toujours agréable après une séance de sport, mais pas froide parce que tu restes frileux.
Et... Voilà, tu as fait tout ce que tu avais prévu de ta journée. Que faire, désormais ? Rien d'autre sur ta liste, vraiment, tu as vérifié plusieurs fois déjà.

Traversant ton salon aux murs et au sol nus, tu cherches désespérément quelque chose que tu pourrais faire, pouvant satisfaire ton ennui latent et ton manque de motivation flagrant. Commencer à poser le parquet que tu as choisi d'installer dans la pièce de séjour ? Trop difficile. Coller le papier-peint aux murs ? Tu viens de passer trois jours à être payé pour faire de même chez un autre de ces bourgeois de Capitol Hill, c'est peut-être la dernière chose que tu as envie de faire en ce moment.
Pourquoi pas continuer à poser le carrelage de ta salle de bain ? Ce serait une bonne idée. Alors tu jettes tes vêtements propres sur le lit pour enfiler rapidement ton jean de travaux (le déchiré, taché, usé, décoloré, il a tous les défauts du monde ce pantalon) et le tee-shirt puant et sale qui va avec. Puis tu balances le son*, de la musique calme, pas forcément lente mais à la guitare et aux instruments basiques et aux paroles que tu connais par cœur. Alors tu chantes, sans pour autant t'égosiller, alors que tu réunis tous tes instruments en te dandinant sur ce rythme que tu aimes tant. Couteau-spécial-à-poser-du-carrelage (dont tu ne te souviens pas du nom), carrelage, il ne manque plus que le mortier-colle, qui se trouve... Qui se trouve... Au magasin. Ah bah oui, t'avais terminé le dernier pot la dernière fois.

Fait chier, tu étais motivé, prêt à te lancer à l'action (qui t'attend pourtant depuis de longs, longs mois, presque même un an), et en fait non. Il y a difficilement plus frustrant. Obligé de te rhabiller de façon correcte (un autre jean mais celui-là on dirait qu'il est neuf, Dieu merci), une chemise et propre (aucune raison particulière de porter cette chemise noire, elle était juste en haut de la pile et pas trop froissée, et bon, la musique que tu écoutes s'appelle bien « La chemise noire », mais passons) et tu es parti. Il fait presque chaud, on est au milieu de l'après-midi, alors pas besoin de veste. Simplement tu prends ton porte-feuilles, tes écouteurs sur lesquels tu continues d'écouter la même musique, mais silencieusement (le play-back est définitivement ton ami)et sans danser cette fois.

Les rues s'enchaînent et se ressemblent parce que tu ne fais pas vraiment attention à la route. Tu as les yeux perdus dans le vide, tu écoutes la musique et te demandes si ce serait vraiment difficile de composer une chanson de ce niveau. Déjà il te faudrait une guitare (oui tu as acheté un piano, il t'a coûté toutes tes économies, il faudrait encore que tu économises pour une guitare), et il te faudrait de la motivation (que tu n'as pas non plus).
Et évidemment le magasin est fermé. Tu lâches le soupir peut-être le plus bruyant de ta vie, à l'abri à l'intérieur de ta voiture, et tu fais demi-tour. Tu ne fais même plus de play-back, c'est pour dire, et tu retournes galérer à trouver une place où te garer pas trop loin de chez toi. Et finalement, tu trouves une place, peut-être après avoir passé dix minutes à tourner en rond dans Adams Morgans, le quartier de tout DC qui manque peut-être le plus d'un parking.

Tu as besoin d'un verre, tu es de mauvaise humeur, rien ne te réussi aujourd'hui. Et tu n'as rien à boire chez toi, même pas une bière parce que sur ta liste de choses à faire tu avais oublié d'écrire de faire les courses. Comme tu te détestes.
Il te faut un verre pour te détendre, ça marche à chaque fois. Un bar fera l'affaire, tiens, pourquoi pas le Bourbon, où tu entres, en disant poliment bonjour (comme toujours, n'es-tu pas un des pilliers de bars ?) à celui qui se tenait derrière le comptoir, peut-être un peu surpris de te voir ici aussi tôt. « Une bière, s'il te plait. » tu lâches avec un sourire de façade, histoire que l'on ne vienne pas te demander ce qu'il te tracasse.

Finalement tu sirotes ta bière, les écouteurs dans les oreilles, en regardant un peu tout le monde dans le bar. Personne que tu connaisses, et tant mieux, jusqu'à ce qu'elle franchisse la porte, Theresa. Tu n'as aucune idée de ce qu'elle peut bien venir faire là, surtout à seulement 5 heures de l'après-midi. Mais rien que de la voir, tu te sens déjà mieux, ravivé par tous les souvenirs ardents qui accompagnent ses cheveux de blé que tu regardes traverser le bar jusqu'à s'installer, seuls.
Alors tu arraches tes écouteurs de tes oreilles, saisis ta bière à demi vide et te jettes à sa rencontre, tout sourire et visiblement heureux de la retrouver après un après-midi des plus frustrants. Elle pourrait te remonter le moral, elle sait s'y prendre.

« Theresa ! Qu'est-ce que tu fais là ? Ça te dérange si je m'assois ? » lui lances-tu, la prenant visiblement par surprise alors que tu n'attends pas sa réponse pour t'installer sur l'un des tabourets.
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Lukas Breckenridge
membre
Date d'inscription : 03/04/2016
Messages : 78


I got a feeling danger is coming.

Easy come, easy go.
Lukas ✧ Theresa ✧ Francisco
J'avais eu une longue journée. Une putain de longue journée. J'avais même pas pu voir si j'avais un quelconque SMS parce que j'avais, comme un con, oublié mon portable dans mon casier pendant la pause donc je l'ai pas utilisé aujourd'hui. C'est seulement en finissant la journée que je lis le SMS. L'heure du rendez-vous que m'avait dite Theresa était déjà dépassé. Elle m'avait même dit qu'elle était déjà au bar et qu'elle m'attendait. "J'prends une douche et j'arrive." Ouais, j'avais déjà quinze minutes de retard. Quinze minutes c'mieux que ne pas venir. Au fond après les dernières révélations ce n'était pas étonnant si j'pointais pas le bout de mon nez. Elle couchait avec un mec de trente-six ans. Elle avait perdu la tête ou quoi. J'étais énervé. Comment il pouvait la toucher? Apparemment ce type ne savait même pas que j'existais. Au final ce n'est pas plus mal il ne s'attend pas à ce que quelqu'un lui casse la gueule. J'vais pas le louper ce con et ça je l'avais fait comprendre à Theresa. Entre nous, elle croyait que j'allais la féliciter? Lui dire que j'étais heureuse pour elle? J'me suis longtemps demandé pourquoi avant l'arrivée de Maybelle je ne me suis pas, simplement, mais avec Theresa mais si j'aurais tenté quelque chose je serais soit cocu soit elle aurait préféré rester avec ce pauvre type? Non j'pense pas vraiment mais putain j'étais tellement énervé. Un vieux, que j'connaissais pas avait posé la main sur elle. C'qui m'faisais du mal c'était qu'elle l'avait simplement laissé faire.
J'avais pensé à toutes ces conneries en prenant ma douche. Après cela j'suis sortie et je me suis habillé simplement. Je me suis garée devant le bar et je suis rentré dedans seulement en passant la porte je crus que j'allais simplement tuer quelqu'un. Elle m'avait demandé de la voir. J'me demande si elle avait simplement décidé de me remplacer croyant que je ne viendrais pas ou alors elle avait décidé qu'il serait bon que je le rencontre? Enfin une chose était sûr. Elle signait son arrêt de mort. Je ne suis pas en train de dire que j'allais tuer Theresa mais, son "ami". Je m'avançai vers elle. Je n'étais pas venu ici pour rien. Je n'allais pas claquer la porte et repartir. Je le pourrais mais je ne sais pas pourquoi je ne le fis pas.Je me plaçai à côté de Theresa en espérant simplement que c'est un de ses amis et non le fameux mec de trente-six ans. "Tu me présentes ton ami?" Dis-je sur un ton... Plutôt, énervé... Sa réponse, eh bien elle serait décisive sur ma réaction.
© Starseed
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Theresa L. Mann
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Date d'inscription : 05/04/2016
Messages : 62





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I got a feeling, I got a feeling danger is coming, a danger is coming, a danger is coming, oh oh oh... I got a feeling, I got a feeling the war has been won here, the war has been won here


Autant Theresa était une personne plutôt patiente. Attendre après les autres n'était plus quelque chose qu'elle faisait. Les désillusions qui avaient bercé sa tendre enfance avaient tôt fait de la confronter à la dure réalité de la vie. Plus elle en aurait attendu des autres, plus elle en aurait été blessée. Elle en avait marre d'être l'éternelle optimiste. Elle avait appris à taire ce trait avec les personnes qui n'en valaient pas la peine. Mais Lukas en valait la peine. Ça, elle l'avait appris bien des années auparavant.
La petite blonde était perdue dans ses pensées, seule en tête à tête avec son verre de bière, qu'elle faisait tourner lentement, comme lorsqu'elle cherchait à tromper l'ennui. Elle s'était résolue à ne pas voir Lukas aujourd'hui. Pourquoi elle s'évertue à l'attendre ? Au final, c'est toujours la même histoire, une rengaine insignifiante et ravageuse. Elle s'en retournerait chez elle le cœur lourd de déceptions, dégoulinant d'amertume. Elle avait foiré. Après tout, tout n'était pas de sa faute non plus. Il avait mis l'autre pute enceinte. Et il s'était attendu à quoi ? A ce qu'elle saute au plafond ? Il avait cru au Père Noël. Theresa allait certainement se réjouir pour une fille qu'elle n'aimait pas du tout.
Elle était perdue dans ses pensées jusqu'à ce qu'une voix à l'accent chantant vienne la tirer de sa torpeur. Ses yeux sombres se levèrent et ses lèvres esquissèrent un sourire automatique, de ces sourires vides de sens, dont on ne pouvait pas réellement deviner le sens. Mais lorsque tout se remit en place dans sa tête, le sourire devint plus sincère, plus réel, authentique. Theresa se mit à rougir légèrement en repensant à leurs corps qui s'égaraient au rythme de l'un et de l'autre, aux mains qui s'égaraient sans aucune pudeur… Une nuit qu'elle n'aurait jamais pensé possible – cela l'avait toujours rebuté, quand c'était les autres qui le faisaient. Comment pouvait-on coucher sans sentiments ? L'aperçu qu'elle en avait eu avait presque suffi à la faire changer d'avis si elle n'avait pas eu Lukas en tête.
« J'attends que mon meilleur ami vienne. Mais je doute de sa présence… »
Dans un soupir, elle porta son verre à ses lèvres. Le goût amer de la bière rassura un instant sa gorge. Elle dût se retenir avec force pour ne pas boire le verre comme du petit lait. Si Lukas ne venait pas, ce serait la fin de leur amitié, et elle ne se gênerait pas pour se saouler en bonne et due forme, quand bien même on tenterait de l'en dissuader. Malgré tout, elle désigna de la tête la chaise voisine à Francisco.
« Tu sais, je pourrais te retourner la question. Tu as l'air misérable toi aussi. »
Un sourire timide et taquin s'empara de son visage. Si quelqu'un qui ne les connaissait pas passait par là, il dirait probablement qu'ils étaient pathétiques, eux, assis là, leurs bières devant eux. Peut-être que quelque chose de grave venait d'avoir lieu, peut-être qu'ils étaient des pessimistes nés, peut-être que… Theresa n'eut pas le temps de finir ses suppositions. Lukas venait d'arriver, et il ne semblait pas de bonne humeur. La petite blonde se leva aussitôt.
« Lukas, s'il-te-plaît, ne commence pas… Je ne suis pas ici pour déclarer la guerre. Et lui, c'est… »
Ses yeux se fermèrent un instant. Un instant bien trop long. Pourquoi était-elle là ? Pourquoi n'avait-elle pas cuisiné un repas que pour Lukas ? Pourquoi ce bar ? Pourquoi elle ? Elle chercha un moyen de ne pas attiser la colère de Lukas. D'ailleurs, pourquoi réagissait-il ainsi ? Était-il jaloux ? Après tout, elle avait quasiment la même réaction avec sa pute…
« Tu sais qui c'est, Lukas, ne m'oblige pas à le dire. »
Elle leva la tête vers le plafond, étant prise d'une envie subite de rire. C'était nerveux et elle ne pouvait se contrôler. Mais elle savait la crise de larmes imminente. Elle se retrouvait de nouveau le cul entre deux chaises. D'un côté, Lukas et son amitié indéfectible. Ce Lukas qui avait été là pour elle depuis le début et qu'elle, elle avait soutenu malgré de nombreux travers. De l'autre côté, il y avait Francisco et cette douceur qu'elle appréciait chez lui, quelque chose qu'elle n'avait pu percevoir qu'au moment où elle s'était perdue avec lui. C'était quelqu'un qui semblait la comprendre sans réellement la connaître.
love.disaster
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Francisco Ortiz Velasquez
membre
Date d'inscription : 31/03/2016
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Now the storm is on it's way, coming here to break the day


Qu'elle était mignonne, avec son petit air dépassé par les événements. Comme une petite chose fragile à laquelle on en avait déjà trop fait subir. Elle levait son verre pour boire une gorgée de sa bière tandis que tu cherchais ce qui lui donnait cet air. Et en plus d'avoir l'apparence de cette petite chose fragile, elle semblait aussi terriblement adulte, comme si bien trop de chose lui pesaient lourd sur les épaules, la conscience, l'âme et l'estomac.
Elle semblait avoir eu une journée bien pire que la tienne, mais tu ne chercherai pas à comparer de toute façon, tu avais passé l'âge de te demander qui avait la plus longue (journée, bien évidemment), alors tu ne posa pas beaucoup d'autres questions et tu l'écoutais répondre à celle que tu avais déjà énoncé. Alors assit tu répondais à ton tour. « Rien de bien grave, juste une journée de merde... »
Tu ne développas pas beaucoup plus parce que Theresa n'avait pas vraiment l'air de t'écouter. Elle regardait ailleurs, et plus précisément l'entrée. Probablement, même, le gringalet qui venait d'arriver et se dirigeait droit vers eux, d'un pas rapide et déterminé, en les fixant du regard. Il s'adressa à la jeune femme et à elle seule, d'un ton qui t'arracha un haussement de sourcil. Le jeune homme ne manquait pas d'air pour parler de la sorte à quelqu'un, pour qui se prenait-il ?

En général il n'en fallait pas plus qu'un petit merdeux dans le genre pour te faire sortir de tes gonds. Des sales gosses comme ce spécimen-là, t'en avais croisé des centaines et des centaines, certains t'avaient même employé à un moment, et tu ne t'étais pas fait prier pour finir le plus vite possible et rapidement rentrer chez toi avec leur argent en poche. Tu les détestes, ces idiots qui pensent que le monde leur appartient, tout ça parce qu'ils se croient sortis de la cuisse de Jupiter avec une cuillère en argent dans la bouche. Toi, cette cuillère tu la leur arracherait bien pour la leur enfoncer entre le cerveau et le globe oculaire. Non tu n'as fait aucune études de médecine et là est bien le principe puisque tu n'as pas prévu de les soigner de leur propre bêtise.

Ainsi, le monsieur prétentieux s'appelait Lukas. C'était lui que Theresa attendait ? Son meilleur ami ? Elle descendait bien plus vite dans ton estime que tu aurais pu un jour l'imaginer. Qu'est-ce qu'elle faisait avec un gosse pareil ? Il ne devait même pas dépasser la vingtaine, avec sa tête d'enfant imberbe. Tu connaissais des préadolescents plus virils que lui, c'était pour sûr. Et cela n'empêchait pas môssieur de jouer le roi du monde, évidemment.
Et comment ça il savait qui tu étais ? Il devait vraiment être le meilleur ami de Theresa pour qu'elle lui ait raconté ce qui vous unissait, parce que bon, ce n'était pas vraiment le genre de chose qui se criait sur tous les toits. Mais franchement à quelle occasion une femme adulte fréquentait-elle des gars de l'âge de Lukas. Elle dépassait bien les vingt-cinq ans, Theresa, elle te l'avait assuré lors de votre rencontre au détours d'une conversation (tu étais persuadé qu'elle était bien plus jeune que ça et surtout bien trop jeune pour toi mais il s'était avéré que non (et tu avais oublié son âge exact mais c'était au dessus de vingt-cinq, c'était certain parce que la règle veut que tu divises ton âge par deux et que tu ajoutes dix ans et alors tu obtiens l'âge minimum que peut avoir une de tes conquêtes sans que cela soit trop bizarre, ça te donne, à toi Francisco, les filles de vingt-trois ans et au dessus. Mais vingt-trois tu trouvais ça quand même trop jeune alors t'as décidé vingt-cinq, et Theresa était au dessus de vingt-cinq lorsque vous vous êtes rencontrés, alors tout allait bien.))

« On se connaît, Lukas ? » lâches-tu alors à Lukas, sur le même ton qu'il avait employé pour s'adresser à Theresa auparavant et en le fixant droit dans les yeux. Elle se laisserait peut-être marcher sur les pieds mais très peu pour toi. Il serait peut-être temps d'apprendre à ce merdeux la politesse, si personne d'autre ne voulait s'en charger. De toute façon ta journée était déjà gâchée, tu n'avais plus grand chose à perdre.
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