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 Don't cry ! ft Hope


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Enzo Sweeney-Lahoud
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Date d'inscription : 22/03/2016
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Sujet: Don't cry ! ft Hope
 Dim 27 Mar - 17:35

❝ Laisse aller le passé et le passé te laissera aller. ❞Don't cry !Je me réveillais en sursaut alors que quelqu'un était en train de frapper à ma porte d'entrée. Il frappait de plus en plus fort, ce qui me forçait à sortir de mon lit sans même savoir l'heure qu'il était. « OUI J'ARRIVE 2 MINUTES ! » Criais-je depuis ma chambre dans l'espoir que la personne à l'extérieur m'entende. J'enfilais un jeans à toute vitesse que je ne bouclais même pas avant d'ouvrir la porte. Je me retrouvais nez à nez avec le mec de la poste qui me détaillait de haut en bas, surement en train de me juger pour ma tenue. Il faut dire qu'un mec qui vous ouvre sa porte torse nu et avec un jeans même pas bouclé, ça doit pas être si courant que ça. Mais après tout, j'en ai rien à foutre que ce soit courant ou pas, et même de ce qu'il pense, je m'en branle littéralement. « Vous avez un recommandé à signer. » Me dis-t-il finalement en me le tendant ainsi qu'un stylo. Je le lui signe rapidement et referme la porte aussitôt, sans même lui dire au revoir ou une quelconque autre formule de politesse. Je retourne l'enveloppe dans l'espoir de trouver le moindre indice avant de l'ouvrir. Ça sent pas bon en général les recommandés... Je déchire grossièrement l'enveloppe et j'en sors le papier que je lis en diagonale. Une foutue amende pour stationnement non payée. Putain, comme si j'avais besoin de ça... Je laisse la feuille tombée sur le canapé, je verrais ça plus tard. J'attrape mon paquet de clopes et glisse une cigarette entre mes lèvres, que j'allume aussitôt à l'aide de mon zippo. Il ne m'a jamais quitté depuis qu'il m'a été offert, et pour cause, c'est un cadeau de Marie. Elle me l'avait offert pour mes 22 ans. Alors, dire que j'y tenais, c'était peu dire. Je m'avançais dans la cuisine et j'allumais aussitôt la machine à café. J'ouvrais mes placards en quête d'une tasse propre, seul hic... elles étaient toutes dans l'évier en attente d'être lavé. Seulement, je n'avais toujours pas l'envie de faire ma vaisselle... Je faisais d'ailleurs un tour d'horizon de mon appartement et il était évident qu'il fallait que je mis mette sérieusement, puisque de toute façon, je n'avais clairement pas les moyens de faire appel à une femme de ménage. Mais pas ce matin... pas après un tel réveil, je n'étais pas d'humeur. Je coupais ma cafetière et coinçant ma cigarette entre mes lèvres histoire de dégager mes mains pour enfin boucler mon jeans. Je laissais la cendre dans le cendrier le plus proche avant de la remettre à mes lèvres et d'aller me chercher un tee-shirt dans ma chambre. J'attrape celui que j'ai mis la veille et le sens pour m'assurer qu'il ne pue pas avant de l'enfiler en faisant attention à ne pas le trouer avec ma cigarette. J'écrase mon mégot dans un cendrier en repassant dans le salon, j'attrape ma veste en cuir après avoir mis mes chaussures et je sors de chez moi, fermant la porte à clé.

C'est en voiture que je m'étais rendu au Starbucks du coin, plus cher, mais tellement plus facile pour avoir du café frais. Je remonte en voiture et sirote une gorgée de mon café tout en roulant pour rentrer chez moi. A un stop, mon regard s'attarde sur le cimetière. Je redémarre et le dépasse. Lorsque je le regarde à nouveau, lorsqu'il se trouve dans mon rétroviseur intérieur, il ne me suffit qu'une fraction de seconde pour que je tourne le volant et je me retrouve sur la voie opposée roulant à présent dans l'autre sens. Je m'engage dans l'allée du cimetière et me gare sur le parking totalement vide. Je coupe le moteur et reste quelques secondes avant d'ouvrir ma portière et descendre de voiture. Très vite, la semelle de mes chaussures fait s'exprimer les graviers des petits chemins entre les pierres tombales. Ces allées, je les connais par cœur. Je viens ici depuis que ma mère est morte. Marie aussi est enterrée ici, mais ce n'est jamais elle que je viens voir. Je n'y arrive que très rarement, chaque fois que je me présente sur sa tombe. J'ai cette boule au ventre et ce sentiment de culpabilité qui revient et me hante...

Je m'arrête devant la tombe de ma mère. Je m'accroupis pour en retirer les cailloux accumulés, d'un revers de main. Je reste silencieux et pensif. Je ne suis pas du genre croyant. Pourtant lorsque je lui parle, dans ma tête évidemment, j'aime ce sentiment rassurant qui me dit qu'elle m'entend. Et j'imagine mentalement comment elle m'engueulerait sur ce que je suis devenu, depuis son départ et celui de Marie. Quelle mère aimerait voir son fils devenir un raté, couplé à un alcoolique qui se drogue. Pas la mienne en tout cas... Seulement, voilà, je suis seul dans cette vie à présent, et il est clair que je suis voué à le rester puisque toutes les personnes que j'ai pu aimer, sont vouées à disparaître... Je ne sais combien de temps je passe sur la tombe de ma mère, mais plusieurs personnes sont déjà passées autour de moi depuis que je suis là. Je décide finalement de partir, encore complètement plongé dans mes pensées. Je ne me rends pas compte tout de suite que je n'ai pas pris le même chemin qu'à l'allée et lorsque j'en prends conscience, je suis à quelques pas de là où se trouve Marie. Je fixe le haut de sa pierre tombale, et dans un soupir, j'avance vers elle. Je n'ai même pas prévu quelques fleurs... Comme pour ma mère, je m'accroupis pour nettoyer cette tombe, qui est clairement moins bien entretenue, moi qui pensais que ses parents passaient régulièrement ! J'arrache quelques mauvaises herbes sur les côtés, et je passe doucement mes doigts sur les lettres d'or gravées dans la pierre. Mon cœur se sers, comme à chaque fois. Je ressens ces sentiments qui avec le temps ont fini par s'estomper avec l'aide de l'alcool et de la coc' seulement, aujourd'hui je n'ai encore rien pris et c'est comme si je me prenais une putain de gifle en pleine gueule.
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Hope Chesterfield
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Sujet: Re: Don't cry ! ft Hope
 Lun 28 Mar - 23:00
You see me standing, but I'm dying on the floor
Enzo & Hope
Déjà trois mois, le temps passe et pourtant j’ai l’impression que cela fait une éternité que je suis de retour à Washington. Je me réveille doucement, et machinalement je cherche une présence à mes cotés, dans le lit… mais il est vide. Parfois, je me dis que je ne suis qu’une idiote – quitter tout ce que j’avais - pour me retrouver dans cette ville qui ne m’a jamais rien apporté, mis à part du rejet. Je me suis laisser emporter par mes émotions, je ne voulais pas laisser tomber mon frère et l’entreprise familiale – quitte à perdre tout ce que j’avais construit jusque là. Secrètement, j’avais espérée que William me suive ici, mais sa place chez Google était bien trop importante à ses yeux pour la quitter. Je me redressais dans ce lit – trop grand pour moi – puis fixa un moment cette bague à mon doigt. Que devais-je faire ? La lui renvoyer ? Je soupirais devant le gâchis de ma vie.  Je finis par me lever, et me dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche. Une fois sortie, j’enfile une robe moulante bleue roy, et glisse mes pieds dans des talons hauts. J’attache mes cheveux blonds en queue de cheval, puis après m’être maquillé légèrement, je pose mes lunettes sur mon nez. Je passe rapidement par la cuisine pour me verser un café, et quitte mon loft.

J’arrive à Chesterfield Technologies, et me dirige vers l’ascenseur. Le dernière étage de cette immense tour, où se situe le bureau de mon frère – le nouveau directeur. Je frappe, puis entre pour le découvrir dans son fauteuil. « J’ai l’impression que tu as fais ça tout ta vie, Daniel ! » Il me sourit, puis me fait signe de m’approcher. Nous n’avons jamais été très proches dans notre jeunesse, et nous voilà associer à la tête de cette entreprise. Nous discutons pendant plusieurs minutes des projets que notre défunt père nous a laissés. Je finis par le quitter, pour rejoindre mon poste favori – derrière mon ordinateur – quelques étages plus bas. Je ne fais pas attention au temps qui s’écoule, et lorsque je relève la tête, il est midi passé. Les bureaux se sont vidés, sans que je m’en rende compte. Je quitte moi-aussi mon ordinateur, il faut que je prenne l’air – j’en ai besoin.

Je m’arrête pour manger une salade dans une petite brasserie, et j’en ressors après quelques minutes. Il me reste pratiquement une heure devant moi, alors je décide de me rendre au cimetière. Voilà une semaine que je n’y suis pas aller et je décide de vérifier si tout est encore en place. Car même ici, à Washington, il peut y avoir des vols ou des dégradations sur les tombes – encore plus lorsque les familles sont connus. J’achète quelques fleurs au passage, puis prend un taxi pour rejoindre ma destination. Lorsque j’arrive sur les lieux, je ne fais pas attention aux personnes présentes, je me dirige instinctivement vers la pierre tombale. Elle se trouve parmi les plus luxueuses du cimetière, mes parents n’ont jamais fait dans le minimalisme. Je dépose les fleurs, remets quelques plaques en place, et reste quelques minutes à regarder les portraits de mes parents. C’est ironique d’être là, surtout quand j’ai tout fais pou m’éloigner d’eux… je voulais créer ma propre famille, et être présente pour mes enfants – pas comme ils l’ont fait avec moi, et mes frères. Et je venais de renoncer à tout cela, pour me retrouver ici, devant leurs tombes.

Je décide de repartir, quand mon regard se pose sur une silhouette à plusieurs rangés de celle où je suis. Je devrais quitter le cimetière, mais quelque chose me pousse à m’approcher de cette personne. Je sais à qui appartient cette tombe… et je suppose que cette carrure imposante, est bien celle à laquelle, je pense. Plus je me rapproche, plus je doute de moi… « n’y va pas » me dit cette voix intérieur. Pourtant me voilà tout près, mes yeux se posent sur les lettres gravées sur la stèle. « Bonjour Enzo. » lâchais-je sans même le regarder. Je n’étais pas venue ici depuis des années… à vrai dire, depuis son enterrement. C’est douloureux d’être là, et pas elle. « Je ne pensais pas te croiser ici… aujourd’hui. » lâchais-je comme pour justifier d’être là.

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Enzo Sweeney-Lahoud
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Sujet: Re: Don't cry ! ft Hope
 Mar 29 Mar - 1:15

❝ Laisse aller le passé et le passé te laissera aller. ❞Don't cry !Encore une journée où je n'avais rien prévu, et pourtant j'étais là, dans ce cimetière. Mais en même temps, quel était les jours où je prévoyais des choses à part mon boulot ? C'était la seule chose programmé à l'avant d'ailleurs, puisque je n'avais pas d'autres choix, à part travailler à la maison, là j'aurais pu choisir mes horaires, seulement je n'avais pas assez de rigueur pour ça, et puis pour faire quoi de toute façon ? Là était peut-être le problème de ma vie… Je n'avais pas vraiment d'ambition pour évoluer et changer ! À quoi bon de toute façon ? J'avais la quasi-certitude que le moindre projet positif dans ma vie allait finir par un échec cuisant. N'est-ce pas ce que j'avais toujours connu jusqu'ici ? Je glisse mes doigts sur les lettres de son prénom sur la stèle, alors que je suis devant la tombe de Marie. Les souvenirs de cette nuit-là défilent sous mes yeux et je grimace alors que j'entends encore la voiture percuter la rambarde de sécurité, puis s'écraser en contrebas. Notre trajet s'est achevé dans un arbre et pour la suite c'est le trou noir. Je m'étais réveillé plusieurs jours plus tard à l'hôpital. C'était déjà trop tard. Marie n'avait même pas eu le temps d'arrivée que son cœur avait lâché. Un soupir traverse ma gorge alors que mes yeux sont toujours sur ces lettres. Je me redresse et glisses mes mains dans mes poches, mais ne bouge pas. Je reste là, plongé dans mes souvenirs, ceux qui me font le plus mal… Un léger sourire étire la commissure de mes lèvres lorsque je revois son sourire les matins au réveil, mais aussi lorsque l'expression de ses yeux me revient, le soir où je lui ai demandé sa main.

J'entends des pas sur les graviers, non loin de moi, pourtant je ne relève pas le nez, pensant que c'est quelqu'un qui passe encore dans le coin, pour aller à une quelconque tombe, ou même partir, ou peut-être le gardien du cimetière, qui sais… Cette voix féminine me salue et connait mon prénom. Surpris, je lève aussitôt le regard, et mes yeux se posent sur une tête blonde avant la paire de lunettes. Hope ! Je fronce les sourcils, dans un mélange de surprise et de contrariété. Aux dernières nouvelles, elle avait quitté la ville pour un bon travail je ne sais où d'ailleurs. Il fallait dire que j'en avais un peu rien à foutre. Elle n'avait pas levé le regard un seul instant sur moi, ce qui me faisait tourner la tête, pour regarder la stèle, de nouveau. Elle m'avoue alors qu'elle ne pensait pas me croiser ici aujourd'hui. Cette déclaration me fait échapper un espèce de rire amer. « Je ne pensais pas moi-même venir ici aujourd'hui… » C'était la pure vérité. Je n'avais pas de rituelle ni d'habitude ou de fréquence pour venir ici, et la plupart du temps, je ne venais voir que ma mère. C'était moins difficile de la voir elle, que Marie ! Je savais que je n'y étais pour rien, que j'avais fait tout mon possible pour l'aider, la soigner, la sauver… Mais Marie… c'était une autre histoire. Ce soir-là, elle m'avait supplié pour que je lui laisse le volant. Chose que je ne faisais jamais, et pourtant, j'avais cédé, pour lui faire plaisir. Et voilà où ça nous avait mené ! Elle n'était plus là, et moi si… et avoir sa meilleure amie à mes côtés en cet instant n'aidait pas à faire que je me sente mieux. Bien au contraire d'ailleurs…

Je n'avais pas vu Hope depuis des années. J'avais même oublié son existence pour être franc. Je me prenais la deuxième gifle de la journée alors que je n'avais rien demandé ! Un nouveau soupir traverse ma gorge, comme s'il allait m'aider à encaisser le coup. Seulement ça n'aide en rien, évidemment ! Je lève mon regard et il s'étale sur le cimetière qui est presque désert, il y a quelques personnes à l'autre bout et une vieille femme près du robinet qui met de l'eau dans une bouteille, surement pour arrosé les fleurs sur la tombe qu'elle est venue voir. Je sens le remords de ne pas en avoir pris, pour Marie. J'aurais dû prendre un bouquet de Lys blanc, c'était ses fleurs préférées, même ça je ne suis pas foutu de pouvoir le faire… Je ne suis vraiment qu'un minable ! « Tu n'avais pas quitté la ville ? » Lui demandais-je alors que je portais mes yeux de nouveau sur elle. Elle n'était tout de même pas revenue à Washington pour venir sur la tombe de Marie ! Si ? Mes yeux descendaient sur sa tenue. Elle avait changé, elle n'était plus cette intello en puissance qui se cachait derrière des vêtements informes. Sous son manteau, je pouvais voir le bas d'une robe bleue arriver juste au-dessus de ses genoux. L'impression que j'avais sur sa taille qui n'était pas la même se justifiait alors que mes yeux allaient sur la paire de talons qu'elle avait aux pieds. Finis également les baskets, visiblement ! C'était tout à son honneur, cela lui donner une silhouette nettement plus féminine, il n'y avait pas de doute sur le fait qu'elle était devenue une belle femme. J'arrêtais de la détailler, lorsqu'elle répondait à ma question.
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Hope Chesterfield
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Sujet: Re: Don't cry ! ft Hope
 Mar 29 Mar - 23:11
]
You see me standing, but I'm dying on the floor
Enzo & Hope
Après avoir travaillé toute la matinée, j’avais besoin de prendre d’air. C’était la pause déjeuné, j’en profitais pour m’éclipser de l’entreprise familiale – et me rendre dans une petite brasserie. J’aimais ce genre de restaurant que l’on trouve généralement en Europe, j’avais de la chance qu’il y en ait une à quelques pas du building. Après avoir mangé ma salade – délicieuse qui plus est – je m’apprête à retourner dans les locaux de l’entreprise. Finalement, je me rends compte qu’il me reste une bonne heure devant moi – et décide d’aller au cimetière. Je prends un taxi, et en quelques minutes me voilà, à marcher sur les gravillons avec mes talons haut, dans les allées du cimetière. Je sais que cette attitude est complètement pathétique – me voilà devant ces pierres tombales à pleurer la mort de mes parents – alors que tout ma vie, j’ai cherché à les fuir. Ils ne se sont jamais préoccuper de moi, de mes envies, ou simplement du fait que je sois heureuse ou pas ! Pourquoi ai-je tout sacrifié, pour venir revivre ici ? Je n’en avais aucune idée… J’avais l’habitude de croire au destin, que rien n’arrivait au hasard.

Alors que je quittais l’emplacement que j’occupais depuis plusieurs minutes, mon regard se posa sur une silhouette. J’aurais pu regarder – partout ailleurs – mais non, il a fallut que je sois sur lui. Mes pieds me guidèrent vers lui, vers cette stèle que je connaissais et que pourtant je n’avais vu qu’une fois. Marie était ma meilleure amie, malgré nos différences, nous étions proches… mais la vie nous a séparer. Je me souviendrais – à jamais – de cette nuit où mon téléphone a sonné. La vie ici sans elle était devenue bien fade, voilà pourquoi je n’ai pas hésité à partir à l’autre bout du pays. Je m’arrêtais aux cotés d’Enzo, même après tant d’année, j’avais toujours cette sensation étrange au fond de moi. Cet homme qui fut autrefois l’unique objet de mes pensées, était aujourd’hui un étranger. Lorsque je le salue, je ne le regarde pas… d’ailleurs, je ne sais pas si j’en suis capable. Je sais qu’il n’était pas coupable dans cet accident, que ce n’était pas sa faute… non ce n’est pas pour cela que je n’ose pas le regarder… il y a cette partie de moi qui souhaite se protéger de lui.

Le silence s’installa, je ferais mieux de partir… je n’avais rien à faire ici, et certainement pas en sa compagnie. Mais il finit par me demander si je n’avais pas quitter la ville. Est-ce que ma réponse l’intéressait vraiment ? Ou était-il si presser de me voir repartir ?  « Effectivement, je suis parti à San Francisco il y a quatre ans. Je suis revenue pour l’enterrement de mes parents… il y a trois mois… » Je me retournais légèrement, regardant l’endroit où je me trouvais quelques minutes auparavant. « Je devrais déjà être repartit d’ailleurs… » Pourquoi avais-je dis cela ? Il se moquait pas mal de ma vie, déjà à l’époque, il me « supportait » juste parce que j’étais l’amie et la colocataire de Marie. Je remarquais son regard sur moi, cela me mettait mal à l’aise de me faire reluquer de cette façon – quoi que pour une fois - j’avais l’impression qu’il n’avait pas cette mine de dégout qu’il avait autrefois vis-à-vis de mon style vestimentaire. « Je pensais que tu aurais quitté Washington, toi aussi… enfin après … » mon regard se posa à nouveau vers la stèle. Partir m’avait vraiment aidé à avancer, je n’ai pas oublier – mais j’ai réussi à retrouver le sourire.


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Enzo Sweeney-Lahoud
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Sujet: Re: Don't cry ! ft Hope
 Mer 30 Mar - 1:12

❝ Laisse aller le passé et le passé te laissera aller. ❞Don't cry !Sans que je m’en rends vraiment compte, je n’étais plus seul devant cette tombe. Je ne pleurais pas vraiment les morts en venant ici, c’était plutôt un lieu dans lequel je pouvais leur parler. N’importe qui m’aurait dit que je pouvais leur parler partout, du moment que je m’adressais à eux ! Seulement je n’avais pas envie de commencer a penser à eux en permanence, j’avais commencé à boire, justement pour arrêter de penser à elles... Alors oui, avoir un lieu uniquement pour leur parler, c’est ce qu’il me fallait. Bien que venir pour Marie me faisait bien trop mal encore ! Et quelque chose au fond de moi, me disait que peu importe le temps qui allait passer, la douleur serait toujours là. Est-ce le fait de se sentir coupable ? Où est-ce parce qu’elle était mon premier et unique amour ? C’est une chose que je n’arrivais pas à déterminer, et qu’il était surement impossible à savoir. Alors que Hope se tient à mes côtés, je ne sais pas très bien quoi pensé... Je n’avais pas imaginé la revoir un jour, pourtant c’était le cas en cet instant ! Je n’avais plus se sentiment, celui d’à l’époque, ou clairement elle ne représentait que la meilleure amie de ma copine, qui était toujours moins bien qu’elle. Ce n’est pas de l’attirance non plus, bien que je peux dire qu’elle s’est embellie avec le temps. Non, j’ai juste cette impression, d’être à côté d’une étrangère, d’une femme que j’aurais pu croiser dans la rue, sans forcément prêter attention à elle, tans d’années nous séparent à présent...

Je me décide enfin à rompre ce silence entre nous, en lui demandant si elle n’était pas censée être dans une autre ville. Je la détaille du regard, elle a changé bien plus que ce que j’aurais pu penser. C’est bien pour elle, au moins elle a avancé, elle n’est pas restée comme moi, ce pauvre mec qui n’a pas bougé d’un poil depuis la mort de sa petite amie... Pathétique, j’en suis conscient, mais à quoi bon ? Je l’écoute me dire qu’elle est partie à San Francisco il y a quatre ans, mais qu’elle est revenue pour l’enterrement de ses parents, il y a trois mois. Elle aussi a donc perdu ses parents, nous voilà un point commun en plus de Marie... Lorsqu’elle se tournait pour regarder ailleurs, je tentais de savoir où son regard pouvait bien se poser avant de comprendre que c’était surement sur la tombe de ses parents. Je profitais qu’elle regardait ailleurs pour sortir mon paquet de cigarettes de ma poche et d’en glisser une entre mes lèvres. Cette chose-là n’avait pas changé non plus depuis la dernière fois qu’elle m’avait vu, elle m’avait toujours connu fumeur. Je m’apprêtais allumer ma cigarette lorsqu’elle me dit qu’elle pensait que j’aurais quitté la ville, moi aussi après la mort de Marie. Elle ne prononce pas son prénom, elle ne met pas non plus de mots sur l’accident. « Lorsque je me suis réveillé de mon coma, ils m’ont gardé quelques jours. » J’allume enfin ma cigarette et j’en aspire la première bouffée.  Ça a un effet décontractant et soulageant sur moi, même si je sais que ce sera de courte durée. « Et puis, à quoi cela aurait servi de partir ? Après tout, tu es bien revenue à tes racines ! » Dis-je en la regardant.

Elle n’avait toujours pas levé le regard sur moi, j’avais le sentiment qu’elle essayait de me fuir, pourtant c’était elle qui m’avait adressé la parole la première, je ne lui avais rien demandé. Alors que le silence se faisait de nouveau entre nous et que je fumais toujours ma cigarette, prenant attention en ce qu’elle ne prenne tout de même pas toute ma fumée. Je reprenais la parole. « Je... Je suis désolé pour tes parents. » Et c’était le cas, c’était vraiment sincère. Je ne savais pas quel avait été ses liens avec eux, mais je connaissais parfaitement la douleur qu’était de perdre un parent, je n’en avais jamais parlé directement avec elle, mais j’étais sûr, ou presque, que Marie lui avait dit pour ma mère et son cancer. Bien évidemment, ça avait été le cadet de mes soucis. Bien que je n’attendais rien de cette révélation aujourd’hui. Je voulais seulement lui présenter mes condoléances. Mon regard se posait sur ses mains jointes devant elle. Je remarquais alors un anneau à son doigt. Il était évident qu’elle avait continué à vivre. J’étais le seul à ne pas l’avoir fait après tout. « Tu as l’air d’aller bien. » Je termine ma cigarette et j’en retire le côté incandescent à l’aide de mes doigts pour ne pas l’écraser par terre et je garde le mégot dans ma main. « Je veux dire... San Francisco à l’air de t’avoir réussi. » Ouais, faut l’avouer, même si elle est revenue.
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Hope Chesterfield
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Sujet: Re: Don't cry ! ft Hope
 Jeu 31 Mar - 22:38
You see me standing, but I'm dying on the floor
Enzo & Hope
Nous avons tous une partie de nos vies que nous aimerions effacer, ou juste oublier pour continuer d’aller bien. Et puis, il y a cette décision que vous avez prise, et même si vous la regretter déjà, vous ne pouvez plus faire marche arrière. Je m’en rends compte là, tout de suite, en me retrouvant à coté d’Enzo. Il a fait partie de ma vie – enfin c’est un bien grand mot – pour moi, il a compté ; mais je sais que pour lui, je n’étais rien. Et pourtant, j’ai aimé ce mec… que dis-je ? J’ai adulé ce mec comme s’il était le seul homme sur cette foutue planète qui pouvait me faire sentir vivante – à l’époque. J’étais ridicule, surtout de convoiter le petit ami de ma meilleure amie. Mais me revoilà, à Washington et à ses cotés… enfin c’était juste une coïncidence de se retrouver là, dans ce cimetière. C’était bien la seule personne que je voulais éviter dans cette ville, et pourtant mes pas m’avaient dirigés droit vers lui. Même après toutes ces années, j’avais l’impression d’être toujours attiré par lui.

Il brisa le silence pour me demander si je n’avais pas quitter Washington, je finis par lui répondre. Je lui expliquais que mon retour était dû au décès de mes parents, que j’étais resté ici depuis ces trois derniers mois. Je ne pus m’empêcher de lui demander pourquoi il n’était pas partit – enfin pas directement. Je dois l’avouer, m’éloigner d’ici, m’avais permis d’avancer… pourtant je venais de faire marche arrière, en renonçant à ma vie à San Francisco pour rester ici. Il alluma une cigarette, apparemment, il n’avait pas perdu cette mauvaise habitude non plus… au final, il n’avait pas changé du tout. Enfin si, il avait perdu cette leur dans les yeux quand il était avec Marie, ce sourire qui se dessinait sur ses lèvres quand elle était près de lui. J’en venais à comprendre qu’il n’avait pas refait sa vie, que tout c’était arrêté le jour de la disparition de mon amie. « Je savais qu’en restant ici, je ne pourrais pas aller de l’avant. J’ai saisi cette opportunité, et je ne le regrette pas. Ce retour n’était pas prévu. » Le regard qu’il posait sur moi, me déstabilisait, je le fuyais comme si je m’interdisais de le regardais dans les yeux.

Cette discussion était ponctué de moment d’absence, je ne savais pas quoi dire… Il me présenta ses condoléances. Sans le vouloir, j’émis un rire sans humour. « La situation est plutôt ironique, je suis là à pleurer leur mort alors que je ne leur ai pas parlé depuis des années. Mais je te remercie. » Mes mains jointent devant moi, je remarquais son regard se poser sur ces dernières. Son observation n’était pas totalement erronée… enfin elle était plutôt vrai, il y a trois mois de cela. Je tentais de garder mon aplomb, de faire bonne figure… mais plus les jours passaient, plus je perdais pied. Mes yeux se posèrent sur cette bague que je n’avais toujours pas retiré – je n’étais pas encore prête. « A croire que je ne suis pas si intelligente qu’on ne le pense… puisque j’ai tout laissé là-bas. Mais c’est la vie, comme on dit ! On fait des choix. » J’inspire une bouffée d’air, puis pose enfin mon regard dans le sien. « Tu as sûrement raison, partir ne résous rien. C’est juste une façon de se mentir à soi-même. » Je repose mon regard sur la stèle, puis de nouveau sur Enzo. « Et toi, comment vas-tu ? Tu vis toujours au même endroit ? » Je voulais rester poli, et éviter de ne parler que de ma petite personne.

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Enzo Sweeney-Lahoud
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Sujet: Re: Don't cry ! ft Hope
 Mar 5 Avr - 18:58

❝ Laisse aller le passé et le passé te laissera aller. ❞Don't cry !Avais-je vraiment un seul moment de ma vie à effacer ? N’est-ce pas tout, qui était simplement bon à foutre à la poubelle ? Oui j’avais été heureux à une époque, mais ce temps était révolu depuis bien longtemps. Qu’est-ce que je foutais encore là ? Puisque je ne voyais plus rien d’intéressant, puisque plus rien ne me retenait ici, dans cette vie... C’était une bonne question ! Simplement parce que je n’étais pas le genre de mec a mettre à fin à ses jours, et plutôt laisser les choses se faire, si je devais perdre la vie demain, dans quinze ans ou même tout en l’heure en quittant ce cimetière, c’est que mon heure serait venue, mais c’est une chose qui ne se décide pas, mais c’est simplement ma façon de penser. Et Dieu sait... que je suis loin de toujours être cohérent quand il est question de ça...

Plusieurs silences s’installaient entre Hope et moi, et à chaque fois, j’étais celui qui le brisait. Je devais reconnaitre que cette rencontre avait le don de me déstabiliser, bien que j’étais plus doué dans l’art du paraitre. Mais revoir Hope me faisait un effet bizarre. Je ne pouvais d’ailleurs mettre aucun mot là-dessus, puisque je n’arrivais pas, moi-même à comprendre ce qu’il se passer ! Je ne m’étais jamais intéressé à cette fille, du moins, plus que ce que pouvait me raconter Marie, d’elle.  Comme tout bon fantôme du passé, notre conversation tourne autour de celui-ci, du moins pas directement, mais la tension est nettement palpable et je vois bien, que pour elle aussi. Parler du passé, de nos changements de vies, sur la tombe de Marie... Jamais je n’aurais imaginé cette journée ainsi. Jamais je ne l’aurais imaginé tout court en fait... puisque je ne pensais jamais revoir cette tête blonde ! La jeune femme m’avoue alors, qu’elle pensait que j’aurais quitté la ville. Je repense à mon réveil, dans cet hôpital, plusieurs jours après. Les parents de Marie étaient restés à mon chevet, à ce moment-là, ils savaient que je n’avais plus personne, et ils n’avaient pas voulu me laisser seul, comme ça. Mais ils m’avaient annoncé qu’ils pensaient à quitter la ville, qu’ils y pensaient depuis un moment déjà, mais ils étaient restés pour leur fille. Évidemment, j’avais gardé contact avec eux... au début ! J’étais donc le seul à ne pas être parti d’ici. J’étais le seul qui avait stagné et qui était resté un pauvre naze. Elle me dit qu’elle avait saisi l’opportunité de pouvoir aller de l’avant, qu’elle n’avait pas hésité, et elle avait eu raison. « C’était le mieux à faire... je pense ! » Un soupir traverse ma gorge. « Ses parents aussi sont partis. » Mon regard été toujours posé sur elle et le sien, dès qu’il croisait le mien, se voulait fuyant, cela me faisait d’ailleurs presque rire. J’étais devenu tellement insignifiant, qu’elle ne voulait même pas me regarder en face.

Un nouveau silence s’installait. Et je le brisais à nouveau. Je lui présentais mes condoléances pour ses parents, bien que c’est aux enfants d’enterrer leurs parents, ça n’en reste pas moins dur ! Pour moi, ça l’a été en tout cas, enfin, pour ma mère uniquement. Sur mes mots, elle émet un rire et je la regarde plutôt bizarrement, alors qu’elle m’explique qu’elle est là à pleurer, alors qu’elle ne leur a pas parlé depuis longtemps. « La colère n’enlève en rien la douleur. » Dis-je simplement, la regardant toujours. Je continue de l’observer, de la détailler. C’est un mélange entre mes souvenirs du passé, à présent erroné tellement elle a changé, et de curiosité sur ce qu’elle est justement devenue. Mon regard s’attarde sur ses doigts, où un anneau prône fièrement à son doigt. Elle a trouvé quelqu’un et doit être heureuse, c’est surement pour cette raison, qu’elle rayonne autant. Ses yeux à elle, se posent sur la bague alors que je prononce mes mots. Elle avance alors qu’elle ne doit pas être si intelligente, pour avoir tout laissé là-bas, mais que la vie est faite de choix. Elle lève enfin les yeux sur moi, et laisse ses yeux bleus dans les miens, ce qui me donne une sensation étrange, comme si je me prenais une gifle -ou encore une fois...- ou comme si je n’avais pas la bonne analyse... Je plissais légèrement les sourcils, tout en l’écoutant. « Je ne sais pas ce qu’il se passe ou c’est passé dans ta vie, mais c’est aussi se mentir que de ce dire que nous sommes seul juge de nos vies. » Je comprends bien qu’il ne la pas suivis ici, elle n’aurait pas autant de regret dans la voix sinon. « J’aurais suivi Marie au bout du monde, peu importe les raisons... » Et c’était vrai, j’aurais franchi des montagnes pour elle. Là était peut-être le problème après tout... Je l’avais tellement aimé, qu’aujourd’hui je n’étais plus qu’une ombre qui tenté de survivre dans cette jungle. J’étais devenu insignifiant et je n’avais pourtant rien fait pour me sortir de ça, pour la simple raison que j’avais tout perdu le jour de cet accident... Je ne m’étais même pas laissé une chance de refaire ma vie, de peut-être retrouver le bonheur. Bien qu’il faut avouer, que rien, ni personne ne m’avais donné l’envie de me battre depuis elle... Bien que dans cet aveu, je ne remettais pas en cause la personne qu’était devenue Hope, mais plutôt l’homme qui ne s’était pas battu pour elle. Mais après tout, je ne connaissais rien de son histoire, ni de sa vie... « Désoler, je suis surement très mal placé dire ce genre de choses. »

Je relève le regard sur le cimetière, désert à présent. J’engouffre mes mains dans les poches de ma veste, alors qu’elle change de sujet en orientant la conversation sur moi. « Non, j’ai déménagé dans un autre quartier, bien que ce ne soit pas tellement mieux... » J’esquive évidemment la première question. Il faut dire que je n’aime pas parler de moi, encore moins depuis quelques années. Je ne sais depuis combien de temps je suis dans ce cimetière, mais les raisons du pourquoi je n’y viens de rarement en plus de la présence de Hope, me donne envie, une nouvelle fois, de fuir ! D’aller n’importe où, mais de ne plus être devant cette tombe. « Je... je vais te laisser un peu d’intimités avec elle ! » Je la regarde à nouveau, le visage de nouveau le plus neutre possible, le reflet de ce que je suis devenu en somme. « Je t’attends à ma voiture si tu veux ? » Après tout, elle n’a peut-être pas envie de poursuivre cette conversation. Pour ma part, je ne sais pas trop, je suis mitigé entre le oui et le non... Mais je lui laisse tout de même le choix. Il ne lui suffit que d’un signe de tête, pour que je tourne les talons, et la laisse en paix avec sa meilleure amie, qu’elle n’a pas vue depuis des années... Mes semelles font du bruit sur les graviers, tandis que je retourne à ma voiture, et lorsque je passe près de la poubelle, j’y jette le mégot que j’ai toujours dans le creux de ma main. Une fois à ma voiture, je me mets derrière le volant et me penche pour ouvrir la boite à gant. J’attrape un petit étui, je l’ouvre rapidement, presque en tremblant, pas par manque, bien que peut-être un peu...  mais plutôt à cause de toutes ces émotions en moi, que je me force à oublier depuis des années et j’y remédier de la seule façon que j’ai pu trouver. Je trace une ligne de poudre blanche sur une carte en carton, et d’un geste machinal et rapide, j’aspire le tout par ma narine. Je n’ai évidemment pas les effets aussitôt, mais c’est purement psychologique, rien que de savoir la substance en moi, je me détends aussitôt et soupire. Mon reflet dans le rétro intérieur, m’indiquent les preuves de mon crime. À l’aide du revers de ma main, j’efface les traces blanches sur ma narine et lorsque j’entends une voiture s’insérer dans l’allée, je range le tout, dans la précipitation.
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Hope Chesterfield
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Sujet: Re: Don't cry ! ft Hope
 Jeu 7 Avr - 16:59
You see me standing, but I'm dying on the floor
Enzo & Hope
Je n’avais pas prévu de me retrouver dans ce cimetière lors de ma pause déjeuné, et encore moins de me mettre à discuter avec Enzo. Les fantômes du passé ressurgissent quand on si attend le moins, c’est ironique lorsqu’on se trouve dans un lieu pareil. Je ne pourrais décrire ce qu’il se passe dans ma tête quand mes pieds se dirigent vers lui, et surtout quand je me retrouve à seulement quelques mètres de lui. C’était comme si, ces dernières années n’avaient pas existé… je me revoyais encore adolescente, totalement hypnotisé par cet homme. William n’avait rien de comparable à Enzo, c’était d’ailleurs les total opposé. A vrai dire, je pensais que le diction « qui se ressemble s’assemble » était réaliste… nous étions si semblable, qu’au final, notre vie n’avait aucune once de fantaisie. Même après toutes ces années, j’arrivais encore à penser qu’Enzo pourrait ce grain de folie qui manquait à ma vie… avais-je perdu la tête ? Comment pouvais-je avoir de telle pensée face à la tombe de ma meilleure amie ? Ou même vis-à-vis de William – qui était encore mon fiancé, il y a à peine trois mois de cela ? Mais c’était plus fort que moi, Enzo a toujours eu cet effet sur moi… malgré toutes mes efforts.

Notre conversation s’installa peu à peu, retraçant nos chemins depuis que nous nous sommes quittés la dernière fois. Toutes ces années se sont écoulées, et pourtant nous revoilà au point de départ – de parfait inconnus – qui s’adresse la parole par politesse, juste pour la mémoire de cette femme disparue trop tôt. Je lui avoue que j’ai saisi l’opportunité lorsqu’elle s’est présenté à moi, que cette offre n’était pas négligeable. C’est ainsi qu’il m’apprend que je ne suis pas la seule à avoir quitté la ville, les parents de Marie l’on fait aussi. Il aurait certainement dû le faire lui-aussi, peut être qu’il serait allé de l’avant – car j’ai l’impression qu’il s’est renfermé sur lui-même. La vie ne lui a pas faite de cadeau, et pourtant il reste là, dans cette ville où il a connu tant d’épreuve. « Je ne les ais pas revu depuis l’enterrement. J’espère que le temps à apaiser la douleur… même si elle ne disparait jamais. » Je relevais le regard vers lui, mais finalement rabaissait la tête, je n’arrivais pas à le regarder, c’était plus fort que moi.

Ces condoléances faites, je me rendais compte à quel point la situation était ironique. J’étais là à pleurer la mort de mes parents alors que nous ne nous étions pas adressé la parole depuis les fêtes de fin d’année, et encore, lors de ce repas familiale, il n’y en avait que pour mon frère Daniel et la fierté que mon père lui portait. Stuart et moi-même avions passé la soirée à nous lancer des regards, nous les pauvres âmes perdus dans les méandres de l’informatique et non de la gloire et l’argent. Alors pourquoi avais-je renoncé à ma vie à San Francisco pour eux, pour cet empire familiale que je haïssais tant ? La réponse se trouve peut être juste là, à coté de moi. Alors qu’il me pense heureuse, et sûrement marié – après tout je m’obstine à vouloir le laisser le croire – je relève mon regard sur lui. Pour la première fois depuis que je suis à ses cotés, je le regarde droit dans les yeux. Ses paroles étaient vraies, je le savais… mais je n’étais pas encore prête à accepter que cette relation était vouée à l’échec depuis le début… que William ferait toujours passer son travail avant moi. « Tu as raison, ne t’excuse pas. Et si, je suis resté ici… c’est bien que je savais que cela arriverait un jour au l’autre. J’ai juste accélérer les choses avec ce départ précipité. » Ne voulant pas parler de moi, une minute de plus, je lui demandais comment il allait, et s’il était resté au même endroit. Il me répond par politesse, mais je comprends qu’il n’aime pas parler de lui… nous voilà bien. Il me propose de me laisser quelques instants, seule, et quitte la stèle. A l’intérieur de moi, une bataille de sentiment s’entremêle. Dois-je vraiment poursuivre cette conversation avec lui, ou dois-je l’éviter comme la peste ? Je pose mon regard sur le nom gravé dans cette pierre. « Marie, comme tu dois me trouver idiote… je ne méritais pas ton amitié. Déjà à l’époque, je convoitais ton petit ami… et me voilà aujourd’hui au même point. Je suis pathétique, même après toutes ces années, je sais qu’il ne me laisse pas insensible. » J’essuie les larmes qui ont roulés sur mes joues, puis me redresse. Je regarde le portail du cimetière, dois-je fuir par le portillon… ou allez de nouveau à sa rencontre. Et comme je craignais, mes pas me dirigèrent vers le parking. A peine sortie, je posais les yeux sur un voiture, Enzo était toujours là. Je pris une inspiration et m’avança vers lui. « Hey. Je vais devoir y aller. Je dois retourner travailler, il faut que j’appelle un taxi. Ça m’a fait plaisir de te revoir. » J’allais m’éloigner pour attraper un taxi, quand la voix d’Enzo me fit me retourner.

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Enzo Sweeney-Lahoud
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Sujet: Re: Don't cry ! ft Hope
 Jeu 7 Avr - 20:19

❝ Laisse aller le passé et le passé te laissera aller. ❞Don't cry !Citer les parents de Marie, m’a rappelé à quel point j’avais pu être proche d’eux. Et qu’aujourd’hui je n’étais plus proche de personne... Étais-je du genre à m’apitoyer ? Pas vraiment... c’était encore une fois, un simple constat. Je suis d’accord avec elle, sur le fais qu’avoir quitté la ville a surement été la meilleure décision qu’elle ai pu prendre, je l’informe d’ailleurs que les parents de Marie en on fait de même. Elle m’avoue alors ne pas les avoir revus depuis l’enterrement. En y réfléchissant bien, étant encore à l’hôpital le jour de son enterrement, je n’avais vu personne ce jour-là. La dernière fois où j’avais vu la jeune femme datait donc d’avant cela. J’ai une sorte de hoquet dans le fond de la gorge, lorsque Hope dit que la douleur s’apaise, mais ne disparait jamais. Mes yeux fixent quelques secondes les lettres gravées sur la stèle, avant de se reposer sur la jolie blonde. « Un parent ne devrait jamais avoir à enterrer son enfant. » Dis-je simplement. Oui, l’inverse est logique, mais ce cas de figure ne l’est pas. Et c’est aussi pour cette raison que je me suis toujours sentit coupable, j’aurais préféré être au volant cette nuit-là, plutôt que d’être celui qui été à côté, impuissant, celui qui n’a rien fait pour sauvé une vie...

C’est une situation vraiment étrange. Nous sommes là, elle et moi, devant ce qu’il nous reste de ce qui nous lier à une époque, à parler de ce que nous sommes aujourd’hui, dés raisons de notre présence ici ! L’anneau à son doigt me confirme que son déménagement a été bon pour elle. Elle est mariée aujourd’hui, même si de ce que je comprends, la situation n’est pas des plus excellente aujourd’hui, peut-être n’est-ce qu’un passage, un simplement difficulté dans la vie d’un couple. Peut-être à telle même des enfants aujourd’hui ? Après tout, elle est en âge pour ça. À une époque j’aurais aimé devenir père et surtout ne pas faire les mêmes erreurs que mon propre géniteur... Mais aujourd’hui, étais-je vraiment meilleur que lui ? J’avais de sérieux doutes sur ce point. Je m’excuse presque aussitôt pour mes mots, après tout, qui suis-je pour dire ou émettre un jugement alors qu’au final, je ne le connais pas, et qu’elle m’est devenue étrangère également. Elle me regarde enfin droit dans les yeux, et c’est un mélange assez bizarre, de sentiments qui me traversent. Elle me demande de ne pas m’excuse, et que j’ai raison. Je l’écoute en silence. Elle dit être restée ici aussi parce qu’elle savait. Son couple battait-il de l’aile d’avant ? Avant qu’elle ne lui impose son départ ? Mais d’ailleurs, pourquoi a t’elle décidée de rester ici, puisqu’elle avait une vie là-bas ? C’était pourtant une question que je gardais pour moi, après tout, être indiscret n’était pas dans mes habitudes, et je l’avais déjà été bien trop à mon gout. Elle tente un changement de conversation, en orientant le sujet sur moi, seulement je n’aime pas parler de moi, et pour cette raison, je ne réponds qu’à la moitié de sa question. À savoir que non, je ne vis plus au même endroit qu’à l’époque où elle m’a connu, mais un quartier plus loin, bien que cela reste quelque chose de tout aussi minable. Mais largement suffisant pour ce que j’en fais, après tout, je n’ai pas besoin de grand luxe !

Je coupe finalement cours à cette conversation, déjà beaucoup trop tournée vers moi, alors qu’elle vient à peine de tournée, mais je prétexte de laisser Hope seule avec son ancienne meilleure amie. J’ai besoin d’air, c’est ironique, surtout lorsqu’on sait que nous sommes en plein air ! Seulement j’ai cette sensation si désagréable, cette sensation qui me fait mal, dans la poitrine, et j’ai besoin d’un remontant. J’abandonne donc la jeune femme là, et me dirige aussitôt vers ma voiture, j’y grimpe, fouillant aussitôt dans ma boite à gant, à la recherche de ce que je suis venu chercher ! Je ne sais combien de temps Hope va mettre, et il faut avouer qu’en public c’est loin d’être discret. Alors je fais vite pour snifer mon rail. Je dissimule toutes les preuves aussi vite que j’ai pu les sortir, en refoutant le temps dans la boite à gant, en vrac, alors qu’une voiture se gare à côté de la mienne. Je regarde la femme qui en descend et lui rend son sourire lorsqu’elle passe près de ma portière, pour entrer dans le cimetière. Je la suis du regard, tout en soupirant et posant l’arrière de mon crâne contre l’appuie-tête. Mon regard se pose sur Hope, alors qu’elle croise la femme qui vient d’arrivée. Mes yeux la parcourent encore une fois. Sans le vouloir, ils descendent même jusqu’au bas de sa robe, moulant ses cuisses et accompagnant le mouvement de ses jambes à chaque pas. Était-elle déjà comme cela à l’époque ? Je veux dire, aussi jolie ? Je n’ai pas ce genre de souvenirs d’elle. Mais une chose est sûre, elle a parfaitement maîtrisée le passage d’adolescente à femme ! Mes yeux fixent son regard lorsqu’elle est enfin assez proche pour que j’entende ce qu’elle veut me dire. Elle me dit alors qu’elle doit retourner travailler et qu’elle va appeler un taxi. Je ne dis rien. Elle ajoute que ça lui a fait plaisir de me revoir. Je fronce légèrement les sourcils, car bizarrement ses mots ne sont pas en adéquation avec sa façon d’agir. Elle n’a fait qu’éviter mon regard, ce n’est pas vraiment signe de quelqu’un d’heureux d’en revoir une autre... Elle me tourne alors le dos, prête à partir lorsque, pris d’une impulsion, sans trop savoir d’où elle peut venir, je lui réponds enfin. « Je peux te ramener ! Je veux dire, j’ai une voiture et ne prends mon service que ce soir, donc je peux parfaitement te raccompagne, ce serait idiot de payer un taxi. » Je me lève alors de ma voiture, la toisant de toute ma hauteur. « Enfin, tu n’as peut-être pas envie, je ne veux pas te forcer. » Dis-je aussitôt, après tout, elle n’arrivait déjà pas à me regarder, alors monté dans la même voiture que moi...
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Hope Chesterfield
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Sujet: Re: Don't cry ! ft Hope
 Lun 11 Avr - 22:55
You see me standing, but I'm dying on the floor
Enzo & Hope
Comment oublier quatre ans de sa vie ? Revenir dans sa ville natale et croiser la personne qui vous a le plus marqué dans cet Etat. En partant de Washington, j’avais décidé de changé de vie, d’oublier tout ce qui m’avait faire souffrir ici… la perte de ma meilleure amie, l’absence de mes parents – ou devrais-je dire, le fait qu’il se fiche totalement de ce dont j’étais capable de faire – et lui… J’étais totalement idiote d’être tombé amoureuse de lui, alors qu’il était en couple – et pas avec n’importe qui – mais surtout, en sachant qu’il se fichait pas mal de moi. Je n’étais rien à ses yeux, juste l’intello de service, coincé & incapable d’aligner deux mots à cause de ma timidité. Enzo n’a jamais su ce que je ressentais pour lui, pour mon plus grand bonheur – j’étais déjà mal à l’aise de le revoir, heureusement qu’il ne l’ait pas apprit. J’avais gardé ces sentiments pour moi, personne ne l’a su. A San Francisco, j’avais fini par l’oublier… ou plutôt le ranger dans une partie de ma mémoire. C’est seulement après cette phase, que j’ai pu m’ouvrir aux autres, et surtout rencontrer William. Et pourtant me voilà aujourd’hui, en compagnie d’Enzo, et non de celui qui a partagé ces quatre ans de ma vie. Dois-je le prendre comme un signe du destin ? Ou était-ce juste le hasard total ?

Alors qu’Enzo me laissait seule, sur la tombe de Marie… je ne pouvais retenir mes remords plus longtemps. Je m’adressais à ma meilleure amie, comme j’aurais du le faire à cette époque. Elle était ma confidente, et pourtant j’avais des secrets envers elle. On pourrait dire qu’aujourd’hui, je choisis la facilité parce qu’elle n’est pas là pour me répondre… mais j’ai besoin de soulager ma conscience. Les sentiments que j’avais refoulé envers Enzo n’étaient pas très loin, il n’y avait qu’à écouter les battements de mon cœur s’accélérer dès qu’il posait les yeux sur moi. Je restais quelques minutes, puis décida de quitter le cimetière. J’allais devoir retourner travailler, il me fallait un taxi. Je suis hésitante, je ne sais pas si je dois retourner voir Enzo ; ou essayer de me faufiler sans être vue. Mais rien n’y fait, dès que je l’aperçois dans sa voiture, mes pas se dirige vers lui. Je croise une jeune femme alors que je quitte le cimetière, je la salue… il me semble la connaître, une ex de mon frère Daniel peut être. Puis je m’approche et lui annonce que je dois partir. Je m’apprête à partir, du moins rejoindre la route pour appeler un taxi ; mais Enzo m’interpelle. Je me retourne, et le regarde, surprise. En effet, je ne m’attendais pas à sa proposition… après tout, nous ne sommes plus vraiment … ami, si ? Je suis un peu chamboulé, mais sans réfléchir, je lui réponds. « Et bien, avec plaisir. Enfin si cela ne te dérange pas, c’est au centre des affaires, au Penn Quarter. » Il doit me prendre pour une folle, je joue la fille distante, et dans la seconde qui suit, j’accepte avec enthousiasme son offre ! Je me dis « ma pauvre Hope, à peine quinze minutes en sa compagnie et tu perds déjà les pédales. » Je fis le tour de la voiture, après qu’il m’est répondu, et monta coter passager. Je m’installe, et tire sur le bord de ma robe qui s’est remonté en m’asseyant. C’est sûr qu’à l’époque, je n’avais pas ce problème là – avec mes jupes en dessous du genou et mes chemisiers fermés jusqu’au cou. Alors qu’il démarre, je soulève un point dans sa phrase précédente. « Tu es serveur, barman ? Il me semble qu’à l’époque, tu bossais dans ce milieu, non ? » Alors que la voiture quittait le parking, mon téléphone se mit à sonner. Un peu gênée, je sortis mon portable de mon sac à main, et m’excusa au près de d’Enzo avant de décrocher. « Oui, Daniel j’arrive. Je suis en chemin. » Je raccroche, puis regarde l’homme au volant. « Voilà pourquoi je suis restée, mon frère est à la tête de l’entreprise familiale, mais il n’y connait rien en nouvelle technologie ! » Je ne sais pas pourquoi je me justifie, mais c’est sorti tout seul.


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