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 I do not want to see a world without him. (dylias)




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I DO NOT WANT TO SEE A WORLD WITHOUT HIM. —  Depuis plus de deux heures, il s’était enfermé dans sa chambre, ne sachant aucunement ce que faisaient les autres, ni même où était Dyl. S’il avait fouiné dans la bibliothèque de son petit-ami pour y prendre un exemplaire de A Midsummer Night's Dream de William Shakespeare, pièce sur laquelle sa troupe de théâtre s’entrainait, il n’avait relevé que le passage sur lequel il devait s’exercer. Cependant, ses pensées s’étaient bien vite dispersées après une dizaine de minutes, et Tobias s’était réfugié devant son ordinateur, tapant sur Google ‘traitement contre tumeur au pancréas’. Il ne voyait pas l’heure passer, les aiguilles tourner, semblant hypnotisé par ce qu’il lisait à travers l’écran. Le cancer du pancréas est mortel dans 95 % des cas. La survie relative à 5 ans, pour un cancer au stade local, est de 24%. Ses mains restent pétrifiées sur le clavier, ses yeux lisant et relisant encore et encore cette même phrase. Il déglutit, il ne sait que faire. Le premier problème était qu’il n’avait pas assez d’argent pour se payer ne serait-ce le plus optimal des traitements, et demander à Dyl de lui virer une somme à cinq chiffres paraîtrait suspect, surtout lorsque, les autres considéraient encore le jeune homme comme un fils-à-papa fortuné qui recevait chaque mois son virement sur son compte. Et même s’il arriverait à cotiser l’argent nécessaire, le traitement proposé avait des risques de ne pas fonctionner. La chimiothérapie risquait aussi de lui faire perdre une importante masse de cheveux, phénomène qui se remarquerait bien vite. Le minuteur semblait enclenché et un semblant de tic-tac résonnait dans sa tête. Cinq ans, certes mais depuis quand, il avait cela, depuis quand, il était sur la balance de la mort. Peut-être qu’il pourrait crever demain, ou dans trois mois, ou dans deux ans, il n’en savait strictement rien. Et personne n’était là pour l’aider, personne ne le pouvait. Le révéler à Dyl serait catastrophique et il ne souhaitait pas que son copain le voie comme un malade infirme qui provoque de la pitié.

Il parcourut les pages, lisant, se documentant, sachant qu’il devrait se préparer à revoir le docteur dans quelques jours et à surement décliner sa proposition d’un traitement. Par moment, il s’arrêtait, il se frottait le visage, signe qu’il devait peut-être faire une pause avec l’ordinateur mais il continua, encore. Ce n’est que le bruit fracassant de la porte d’entrée qui le ramena sur terre, bien conscient que Dyl venait de rentrer (il aimait se faire remarquer des autres.) Pris d’une soudaine panique, il se dépêcha à fermer toutes les pages Internet, puis recliqua sur le navigateur, allant dans les options de l’historique et de supprimer ce qu’il y avait aujourd’hui. Enfin, il cliqua sur Word, ouvrant une page blanche sur laquelle il écrivit « Notes pour la pièce ».  Lorsqu’il se précipita sur le lit pour prendre l’ouvrage, il entendit la porte de la chambre s’ouvrir, lâchant un soupir. Relevant la tête pour faire face à son petit-ami, il lui adressa un simple sourire, retournant devant l’ordinateur portable. « Hey ! Ça a été, ta journée ? » Son regard ne se portait même plus sur le jeune homme, mais plutôt sur l’écran d’une page blanche, ne sachant pas quoi écrire.
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I DO NOT WANT TO SEE A WORLD WITHOUT HIM. — Et voilà, il pouvait ENFIN quitter cette réunion de famille ridicule. Il n'aurait jamais dû accepter de manger chez eux. C'était une fois de plus trop copieux, sa mère ne comprenait toujours pas qu'ils n'étaient que six en comptant les deux bonnes et le chien. C'est à dire qu'il n'y avait qu'elle, son époux et son fils autour de la table et qu'elle ne devait pas se sentir obligée de faire préparer trois montagnes de desserts à chaque fois que ce dernier se décidait à venir donner de ses nouvelles. Il détestait aller chez eux parce qu'ils étaient arriérés et avaient des opinions politiques totalement contraires aux siennes. Et qu'ils prenaient des positions quant à l'homosexualité particulièrement condamnables. Il détestait aller chez eux parce que cela signifiait toujours grands dialogues de sourds, grands gestes, grandes gifles, grand tout. Sauf peut-être grand humour, grand moment de détente et grand esprit. Enfin, ils détestaient ses parents, même s'ils lui envoyaient toujours son "argent de poche", plus pour le garder tacite suite à un chantage que pour lui montrer de l'intérêt. Encore une fois, ils avaient évité de mentionner Tobias ou l'homosexualité de leur fils lors de ce repas, préférant contourner le sujet habilement. Mais Dyl n'a pu cesser de penser à lui malgré tout. Il était tout bonnement impossible de faire sortir Toby de sa tête, de son cœur. Il prit sa voiture de sport bleu électrique, fila jusqu'à l'appartement et claqua la porte derrière lui après avoir salué la riche grand-mère qui vivait dans le même condo. Comme toujours, il faisait une entrée remarquée avec tout ce bruit, et il arborait encore ce sourire colgate éclatant.

Dyl portait un débardeur blanc à col rond rentré dans son jean délavé et un peu déchiré, et des boots de motard. Mais il n'avait qu'une seule envie, tout enlever et se jeter dans le lit avec Toby pour remplacer ses derniers souvenirs de famille par les battements de son cœur contre son corps. Il jeta son sac à dos sur le bar, avec ses clés. Il se dirigea directement vers la chambre. Quand il en poussa la porte, il tomba sur un Tobias quelque peu affolé au regard qui jonglait entre lui et l'écran de l'ordinateur où était ouverte une page de traitement de texte. Dyl le regardait en se mordant la lèvre inférieure pour s'empêcher de rire. Hey ! Boarf, comme d'habitude hein. Tu manquais.. Il l'embrassa. Il s'assit devant l'écran, sous le regard paniqué de Toby. Tu faisais quoi ? Tu matais du porno ? Tu peux me le dire, hein. Il pivota sur la chaise de bureau pour le regarder d'en bas. Moi aussi je connais cette technique d'ouvrir une page Word en vitesse pour cacher mes crimes et faire genre "je travaille". Petit coquin ! Il se jeta alors sur le lit, se mit de façon à être soutenu sur le flan par son coude et plia une jambe tout en laissant l'autre étendue. Il lui faisait les sourcils qui appellent au sexe. Mais, si tu veux, je peux être ton livreur de pizza, ton plombier, ton garagiste, ton footballer... enfin, tout ce que tu voudras, mais en mieux que sur tes sites.
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I DO NOT WANT TO SEE A WORLD WITHOUT HIM. — Il espérait sérieusement que Dyl n’ait pas fait attention à sa gestuelle lorsqu’il avait débarqué dans la chambre ; son Dyl, il le connaissait, il savait comment il était, que ce soit avec lui, que ce soit avec les autres. Beaucoup se plaignaient, certains lui soufflaient même que son petit-ami était nominé dans la catégorie de la pire des ordures des Etats-Unis d’Amérique et qu’ils ne comprenaient point comment un gentil type comme lui, Tobias, pouvait aimer un affreux jojo comme Dyl. Lui-même, il ne pouvait pas l’expliquer, c’était plus fort que lui, c’était inexplicable. C’était son Dyl, le plus bel homme sur Terre, celui avec qui il partageait ses nuits et parfois même ses journées, celui qui le caressait, qui le faisait sentir comme un homme aimé. C’était celui qui arrivait à briser en une seule phrase toute affabulation possible, donnant à ce côté romantique une touche coquine et attirante. Mais là, son Dyl, c’était celui qui risquait de lui dire que Tobias venait de mater un film pornographique. Alors, pour l’humilité et sa dignité, l’étudiant en arts espérant qu’il en vienne pas à sortir cette remarque.

Tobias lui offrit un sourire sincère, accueillant son baiser avec indifférence, encore sous le joug de la panique. Et là, il y avait le droit. Tu faisais quoi ? Tu matais du porno ? Tu peux me le dire, hein. Un grand merci à Dyl et à sa subtilité, messieurs et mesdames, applaudissez-le. Il cogna la paume de sa main contre son front, étrangement gêné que son petit-ami en vienne à ces drôles d’accusations. C’était surtout que Tobias n’avait pas visionné ce genre de films depuis ses dix-sept ans et après en avoir regardé une dizaine, il les jugeait beaucoup trop dégradant, surement loin d’une réalité. Dans l’esprit d’un garçon de dix-sept ans, faire l’amour, ce n’était pas cela, ce n’était pas ce qu’il souhaitait. Conservant ce petit sourire gêné, il le regardait, l’air faussement grave. Puis, durant un petit instant, il tiqua sur ce qu’il venait de dire. Oh. Fronçant les sourcils, il l’accusa soudainement : « Attends, tu te mates des pornos, toi ? »C’était quand même quelque peu vexant en soit, leur libido commune était régulièrement entretenue (si ce n’était pas pour dire, tous les jours.) alors il ne voyait pas l’utilité que lui, ou encore même Dyl, aille se cacher avec un ordinateur, à consulter des sites pour adultes afin de se soulager en sachant que le soir même, les deux partageraient un moment intime sous la couette. Il garda son air grave, quelque peu vexé de ces accusations, il secoua légèrement la tête, se sortant du lit. « Non, mais ! Je regardais pas du porno, c’est juste que j’étais surpris de te voir, je bosse sur ma pièce de théâtre et c’est dur, et j’arrive à rien alors que c’est un boulot urgent. Donc, j’ai juste besoin que tu sois un jeune homme tranquille, pas de footballeur ou que sais-je comme figure grotesque. » Il reprit sa première place, se mettant devant son écran d’ordinateur, voulant se concentrer exclusivement sur la pièce de théâtre qu’il devait préparer, sans faire attention à cette figure tentatrice et séduisante qui était affalé sur le lit conjugal.
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I DO NOT WANT TO SEE A WORLD WITHOUT HIM.Pourquoi je me materais des pornos avec un aussi beau mec qui m'attend sagement à la maison en lisant du Shakespeare, vraiment ? Il lui lança un de ses regards assassins qui l'attirent clairement dans leur lit, à ses côtés, mais entendit bien que Toby n'était pas d'humeur. Il avait son truc, sa pièce de théâtre ou que sais-je, qui faisait qu'il était occupé à bosser plutôt qu'à se taper un type comme Dyl, ne demandant qu'un peut d'amour pour ponctuer cette journée abominable. Mais bon, il s'affala sur le lit, posant une main molle sur son torse et contemplant le plafond, suite à cette tentative échouée de faire l'amour sauvagement tant qu'il n'y avait personne à l'appartement. Tant pis pour tes potes, on fera grincer les ressorts du matelas qu'ils le veuillent ou non. Ce soir, je m'en fous. J'en ai besoin. C'est un peu comme ma pause cigarette. "Tes potes", comme s'ils n'étaient pas les siens aussi. Dyl ne fumait pas, il n'aimait pas ça, avait essayé quand il était plus jeune mais il s'était vite rendu compte que ce n'était pas pour lui. Mais le sexe servait de palliatif idéal quand les grands coups de blues post-dîners en famille lui étaient lancés dans les dents. Mais Toby n'était pas réceptif et devait sûrement prendre très mal que Dyl ne le voie que comme un moyen détourné d'oublier ses propres soucis. Il était pourtant plus que ça, pour Dyl, plus qu'un simple bout de viande, plus qu'un vieil os qu'on ronge pour passer le temps. Il était Tobias, celui qui lui permettait de se sentir complet, un peu comme dans le mythe des androgynes. M'enfin, pour le coup, ils étaient deux hommes qui sentaient le besoin nécessaire de se retrouver, de se recoller, deux étoiles qui avaient besoin de fusionner. Dyl n'avait clairement pas les couilles pour lui dire ça comme ça, lui avouer tant de choses et lui faire comprendre qu'il tenait à lui autant. Ce n'était pas son genre. Son genre à lui, c'était de s'allonger, là, et de paraître sexy, pour déconcentrer son petit copain, le plus sérieux des deux.  

Bon, puisqu'on va visiblement pas s'envoyer en l'air, tu peux au moins me dire pourquoi t'arrives à rien ? Y a un truc qui te tracasse ? Tu te débrouilles toujours bien, d'habitude, je vois pas pourquoi tu bloques. Fit-il en sortant son téléphone de la poche de son jean serré pour jouer à "guess the tunes". Il enfila un seul côté de ses écouteurs pour pouvoir continuer d'écouter Tobias, mais il savait pertinemment que le reste de leur conversation allait être barbant. En même temps, il fallait s'y attendre avec un gars comme lui, qui a toujours plein de choses à raconter, mais des choses qui ne sont jamais palpitantes. Il étudiait des pièces qui dataient de Mathusalem, en même temps. Dyl aimait les lire, Tobias aimait les jouer. Dyl avait peut-être trouver son âme-sœur, mais ils étaient tous les deux  très différents. Dyl attendait toujours le jour où son Toby lui annoncerait une grande nouvelle qui bouleverserait leur quotidien, juste un peu. Parce qu'ils s'emmerdaient, quand même, dans leur routine inflexible. Mais non, Tobias allait sûrement encore lui parler d'une longue histoire qu'il ne connaissait que trop bien pour l'avoir vue en Litté et Dyl lui proposerait encore son aide pour percer à jour le caractère profond des personnages à incarner. Il roula des yeux à cette idée et se débarrassa de son débardeur.
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I DO NOT WANT TO SEE A WORLD WITHOUT HIM. —Tobias n'avait jamais dit non, et pour cause, Dyl savait ses points faibles, ceux qu'il faut pour qu'il craque à cette douce tentation. Parfois, il subissait d'un regard, d'un long baiser langoureux, de caresses à un endroit précis et voilà un Tobias faiblard qui s'abandonnait à lui pour les joies du sexe. Ce n'était pas comme s'il regrettait, il aimait ces multiples moments au lit (ou ailleurs) avec Dyl, son corps contre le sien, les bouches qui se caressent et se demandent. Il en redemandait aussi, dénigrant toute pureté qu'on aurait pu lui accorder auparavant. Là, il s’avérait qu’ils ne l’avaient pas fait depuis une semaine, Tobias feignant d’avoir mal, de ne pas avoir envie ou encore d’autres prétexte grotesque comme la fatigue intense liée au sport, ou encore les études. Il n’était pas d’humeur, et d’un autre côté, il se sentait coupable. Il ne savait même pas comment il aborderait le sujet avec lui, déjà, à propos de son père et de son problème d’argent, et ensuite, pour son problème de santé. A résumer les choses de cette façon, le jeune homme se considérait étrangement comme enfoncé dans la merde la plus profonde qui pouvait exister. Et malgré qu’il s’était passé plus d’une semaine avec le médecin, il avait encore du mal à réaliser qu’il était communément mourant. Comment, en aussi peu de temps, toute sa vie avait-elle pu basculer ainsi ?

Faisant semblant d’être concentré durant son écran d’ordinateur, Tobias ne répondit guère aux paroles de Dyl, laissant seulement un sourire entrouvrir sa bouche. L’espace d’un instant, il crut fondre en larmes mais il se retient ; il ne devait pas pleurer, pas devant Dyl, il paraîtrait tellement faible face à lui et ce n’était pas la bonne solution. Il ne voulait pas qu’il le regarde avec incompréhension, ou encore pitié ; il voulait qu’il conserve son regard, celui qui disait qu’il voulait de lui, qu’il avait envie de lui, qu’il l’aimait avec passion même s’il ne lui avouait pas. Mais il y avait ces putains de pensées qui le rongeaient de l’intérieur ; comme comment payer le loyer dans quatre mois car il n’aurait sûrement plus assez, ou encore trouver une solution pour guérir, ou trouver un moyen de mourir en faisant le moins de mal à Dyl. « Je sais pas, rien, peut-être que je suis juste fatigué, que j’ai besoin de me détendre. Le syndrome de la page blanche, et puis je sais que là, j’arriverais à rien. » Il s’affala sur sa chaise, voulant s’avouer probablement vaincu pour son travail. En réalité, ce n’était pas comme s’il avait réellement cherché mais malgré tout, il ne voulait pas passer toute sa soirée sur cette maudite pièce. Impossible, irréalisable, inconcevable. Les yeux tristes fixant l’écran, ils furent déviés par le blond qui décida subitement de se débarrasser de son débardeur, apparaissant alors torse nu. Durant un instant, ses yeux en profitaient pour parcourir le torse musclé de son copain. Il pensait même que tout le monde profitait de la vue dans l’appartement, sachant que Dyl n’aimait guère être habillé lorsqu’il était dans ses appartements. Peut-être que Charley était l’exception même de la vue déviante. S’armant de son ouvrage, il quitta son poste, revenant au lit où il s’allongea aux côtés de son petit-ami, regardant le plafond, se forçant plutôt à lire un extrait à haute voix. « Love looks not with the eyes, but with the mind, / And therefore is winged Cupid painted blind. » Continuant lentement sa lecture dans sa tête, il fut dérangé par le son discret qui émanait de son écouteur et tournant la tête pour lui faire face, il lui demanda : « Vas-y, je t’en prie, tu peux dire que je suis ennuyant, je comprendrais. »
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I DO NOT WANT TO SEE A WORLD WITHOUT HIM. — C'est bien ce qu'il pressentait, la conversation passa d'un extrême à l'autre, entre le ton défensif qu'avait pris Tobias face aux accusations fallacieuses de son petit copain concernant les sites pornographiques qu'il pouvait visiter sans souci; et le ton soudainement monocorde du même homme récitant sa pièce en pensant que Dylan en avait quelque chose à foutre. En réalité, Dyl était très à l'écoute, toujours présent pour son homme quand il le fallait, et même s'il paraissait présentement désintéressé complètement de ce que Tobias pouvait lui raconter, il avait fait exprès de ne pas enfiler l'autre côté de l'écouteur pour être sûr d'entendre Tobias et de ne pas être trop impoli. Après tout, même si ça le faisait chier d'être toujours là pour soutenir le Nelson et lui répéter qu'il était le meilleur et qu'il allait y arriver tous les soirs, il le faisait. Pas simplement pour avoir une chance de se le faire, mais surtout parce que tel était son rôle. Etre là, exister, pour lui. Rien que pour lui. Leur libido avait été très, très peu active dernièrement, pour un jeune couple de leur âge. N'allons pas jusque dire qu'ils soient tous les deux accros au sexe, mais ils avaient tendance à le faire plus souvent qu'une fois par semaine. Là, une semaine pleine s'était écoulée sans que Dyl n'ait eu la chance d'aller plus loin que les bisous câlins que partagaient habituellement les quadragénaires. Pour compenser ce manque, Dyl avait même dû s'occuper autrement, en achetant cette appli à $1.30, une petite arnaque puisque le jeu était tout aussi barbant que ce que pouvait lui raconter Tobias.

Il lui fit une remarque qui n'échappa pas à l'attention de Dyl. Qui se redressa aussitôt en écarquillant bien grand les yeux tout en poussant un soupir. Dyl pouvait faire tout ça à la fois, Dyl était passé professionnel pour montrer son exaspération. Il soufflait, il râlait, il se pinçait les lèvres ou il roulait des yeux. Parfois tout à la suite, et ça, ça voulait clairement dire qu'il n'était pas d'humeur. Dyl lui épargna ce rituel en forçant un sourire, voyant dans le regard de Tobias que tout ça était très sérieux pour lui. Nor hath Love’s mind of any judgment taste, / Wings and no eyes figure unheedy haste. Parfois, Dylan s'étonnait lui-même de sa polyvalence, d'avoir pu jouer à son jeu débile sur smartphone tout en ayant écouté son petit-ami galérer sur A Midsummer Night's Dream. Il se rapprocha de Toby pour poser un baiser sur sa joue. Je t'écoute, c'est ennuyant, mais je t'écoute. Dylan n'avait pas de tact. Quand Charley avait perdu sa sœur, il lui a dit "une de perdue, dix de retrouvées !", avec un grand sourire gêné. Il regarda droit dans la sclérotique de Toby en faisant les yeux doux, puis se leva finalement pour aller faire un tour dans son dressing, en ne fermant pas la porte pour continuer à parler à son petit sucre. (Il l'appelait ainsi au petit matin, quand il avait besoin d'un petit massage. Tobias faisait de très bons massages.) Bon, tu veux pas genre, poser ton bouquin, - mon bouquin - t'habiller, qu'on sorte un peu ? Boire un coup, ça te débloquerait, non ? Toby ne voulait pas seulement parler de se débloquer au niveau de la pièce. Et il savait très bien que son mec avait capté le message.
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I DO NOT WANT TO SEE A WORLD WITHOUT HIM. — Il se sentait comme le pire des petits-amis en ce moment-même, remettant en doute ses propres capacités à satisfaire dignement le jeune homme qu’était Dyl. Un être prisonnier de ses propres mensonges, étouffés par des filets qui couvraient sa bouche, l’empêchant de parler, l’empêchant d’avouer, l’empêchant ainsi de se libérer et de rejoindre son bien aimé. Lui avouer entrainerait des complications et des questions, et Dyl allait sûrement enchainer les questions sur un ton désinvolte et vexant et là, il ne se sentait pas de s’embarquer et de se préparer pour une nouvelle bataille contre son amoureux. Ce qu’il restait à faire, c’était de passer une soirée tranquille, au calme, sans qu’une once de tension survienne, pour leur bien commun, et pour son propre bien aussi. Cela n’avait aucun sens et Tobias regrettait déjà de s’être engouffré dans cette situation ; les deux hommes étaient tous deux sur le même lit et pourtant, ils se tenaient à proximité, comme si un froid les séparait. D’un côté, il y avait Dyl et son écouteur à l’oreille, jouant sur l’application de son portable et de l’autre, il y avait Tobias avec son lit, feignant de lire quelques citations qu’il trouvait belles et spirituelles. Jamais il n’avait cru vivre cela, dans ses souvenirs lorsqu’ils étaient tous deux au lit, ils finissaient par craquer au bout de quelques secondes, à s’arracher sauvagement leurs vêtements avant de finir l’instant d’après, l’un sur l’autre en quête d’un orgasme partagé.

Une grimace se dessina un court instant sur les lèvres de l’étudiant en arts qui ne répliqua pourtant pas à la remarque de son Dyl. Il appréciait son honnêteté, parfois crue, mais nécessaire et il préférait toujours cela à des mensonges ou une quelconque forme d’hypocrisie (ce qui était ironique au vu de la situation qu’il vivait, mais aucun commentaire n’était requis.). Replongeant sa tête dans son lit, il ne lut que quelques lignes, une nouvelle fois dérangé par les paroles de son petit-ami (les excuses étaient toujours bonnes, et les prétextes, n’importe lesquels suffisaient). Il renonça, il craque, cela ne servirait à rien, de toute façon. Brutalement, il ferma l’ouvrage, voulant violemment le lancer au loin dans la chambre mais pourtant, il ne se contenta que de le poser sur la table de chevet. Un haussement de sourcils et Tobias savait de quoi Dyl voulait parler. Qu’il était si prévenant et gentil en apparence, et pourtant Dyl restait Dyl, il ne servait qu’indirectement ses propres intérêts. Faisant faussement mine de réfléchir avec un Hum bruyant, il en conclut, étant le plus direct des deux : « Attends, j’espère que tu vas pas m’emmener au bar, me convaincre d’aller aux toilettes tandis que tu me mettras une petite pilule bleue dans ma bière, histoire que ça passe crème. J’ai pas de panne, ça va très bien.» Et c’était offensant, même si Tobias, aux yeux des autres, paraissait être l’enfant prodige, sûr et pur ; il aimait sa condition masculine, le fait qu’il soit un mec, un vrai, le fait qu’il aime le sexe et qu’à ce niveau-là, aucun problème persistait. Il se leva soudainement du lit, rejoignant son copain pour lui faire face, à ses côtés, affichant une mine grave, sur un air de défi et sûrement prétentieuse.« Je peux te le prouver, et genre maintenant.» Il en fallait peu pour provoquer Tobias, surtout lorsque c’était Dyl qui était à l’origine.
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